UN VIADUC POUR L’AVENIR : 4ème ÉPISODE - du 15 mars 2017 (J+3010 après le vote négatif fondateur)

Après une longue parenthèse, voilà enfin un nouvel épisode du « Viaduc » !

Cher lecteur, tu connais bien à présent José Herbert, « l’instituteur impertinent » auquel nous empruntons la base textuelle de ce feuilleton. Si tel n’est pas le cas, alors reporte-toi aux précédents épisodes.

UN VIADUC POUR L’AVENIR : 3ème ÉPISODE - du 22 février 2017

Poursuivons à présent notre lecture des morceaux choisis de l’ouvrage de José Herbert intitulé Signé la grande faucheuse, paru en 2009 aux éditions ATRIA :

« On fit une demande à l’UNESCO pour un éventuel classement au patrimoine mondial. Une société de saut à l’élastique eut la permission, sollicitée auprès des pouvoirs publics, de proposer ses services payants à la clientèle de passage. Elle noua ses cordons caoutchoutés au parapet du pont devenu célèbre. »

À propos de « classement au patrimoine mondial », l’auteur nous laisse sur une ambiguïté. Qu’est-ce-qui sera classé ? Le viaduc, le village ? L’ensemble ? Et dans cette dernière éventualité, le label UNESCO concernera-t-il la « vieille bâtisse, bien conservée » de Roméo et Juliette « dans le fond d’une petite vallée », parant alors la propriété et ses heureux possesseurs d’un prestige enviable ? La question reste ouverte.

Ce qui est certain, c’est que le grand saut dynamisateur vers le développement, apporte avec lui son corollaire sportif le « saut à l’élastique ». Du sport, encore du sport, toujours du sport ! Notre feuilleton devrait ravir nos lecteurs, heureux habitants de Charmoy-City, ville dynamique et sportive entre toutes !

On imagine fort bien l’équipe municipale, maire en tête, plongeant la tête la première du viaduc sous la direction d’un coach avisé. C’est ainsi que l’on galvanise, que l’on dynamise et que l’on revitalise une équipe gagnante de managers retaillés et imaginatifs, une équipe à riper la Lune ! Et comme dirait mon quincailler : des managers galvanisés, ça résiste mieux à la rouille et surtout aux embrouilles !

En attendant, ce n’est pas à Monsieur le Maire, et à son équipe à riper la Lune que José Herbert, « l’instituteur impertinent », donne l’honneur d’inaugurer le plongeoir. Ils ont déjà leur compte, puisqu’ils ont inauguré le viaduc en grande pompe, c’est donc une « jeune demoiselle » qui inaugurera le plongeoir. Poursuivons notre lecture :

« C’est ainsi que Roméo et Juliette, avec une frayeur qui leur fit ouvrir la bouche sans qu’il en sorte un son, assistèrent au premier saut proposé par cette célèbre société de saut à l’élastique. […] une jeune demoiselle [plongea] du haut de la rambarde du viaduc, […] s’approcha dangereusement des tomates du jardin des retraités [et] rebondit vers les hauteurs »

Les tomates en rougirent-elles ? Le récit ne nous le dit pas. Toujours est-il que ce saut initial venait de marquer l’ouverture d’un feu vert et d’une nouvelle ère pour nos paisibles propriétaires « au fond d’une petite vallée ».

Remis de la frayeur du premier saut, Roméo, d’un air matois, supputait déjà les vertus bienfaisantes du caoutchouc. Il admirait ravi son élasticité stupéfiante et ses capacités de rebond propres à faire pâlir d’envie le plus roué des politiques. Tout cela le laissait rêveur, mais Roméo ne soupçonnait pas encore les vertus bienfaisantes du caoutchouc en matière de microéconomie domestique !

Au fait, avez-vous reconnu la « jeune demoiselle » que Claudi a choisi dans son casting de vedettes ? C’est notre Bécanine, la cycliste câline que nous avions découvert l’été dernier dans la fièvre pédaleuse aux p’tits oignons qui envahissait nos rues…

LE TOUR DES TOURS DE BÉCANINE - du 24 Août 2016

Précisons encore une fois que le texte de notre feuilleton est emprunté à José Herbert, « l’instituteur impertinent ». Cette dernière précision à destination de certains lecteurs qui nous disent avoir fait un rapprochement entre le présent feuilleton et un ouvrage cité dans l’un de nos précédents articles.

PARU À LA BIBLIOTHÈQUE IMAGINAIRE DE CHARMOY-CITY - du 13 janvier 2017

Libre à eux de faire les rapprochements qu’ils veulent ! Pas de lecture enrichissante sans liberté d’interprétation du lecteur ! Toute lecture n’est-elle pas un miroir qui nous renvoie l’image de nos intérêts et de nos préoccupations, et comme disait Nicolas Gogol : « Il ne faut pas s’en prendre au miroir quand on a la gueule de travers ! »

Patience ! Et à bientôt pour notre prochain épisode prévu initialement pour être le dernier (cris de déception dans la salle) ! Mais qui sait, on a vu souvent des feuilletons rebondir et se prolonger… De cela, l’actualité nous donne chaque jour l’exemple !

Lu dans la presse locale : Après « l’embrouille autour des boîtes de cassoulet », Le Bien public nous informe aujourd’hui que « la délinquance baisse à Auxonne ». À la bonne heure !

UN VIADUC POUR L’AVENIR : 4ème ÉPISODE - du 15 mars 2017 (J+3010 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 15 mars 2017 (J+3010 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Feuilleton 6

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