CHARMOY-CITY : LE COÛT DES TAGS PERMANENT  - du 26 septembre 2017 (J+3205 après le vote négatif fondateur)

        Après la « partie de Mikado qui se joue depuis un mois sur le chantier de la salle du Vannois » (Cf. Le Bien Public du 23 courant page 15) et dont nous reparlerons très bientôt, la presse locale d’hier consacrait deux pleines pages à notre bonne ville.

       Au programme : « Comment mieux reboiser nos forêts ? », un article sur « le reboisement des parcelles de chêne [qui] a été au cœur des discussions », et illustré d’une magnifique photo d’un géant des forêts dressant ses frondaisons vers le ciel. L’occasion pour nous de faire retour à un chêne célèbre.

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (1) - du 21 août 2017

     Outre cela, deux courts articles autour de la jeunesse à l’église ou à l’école, c’est selon. Le tout en page 15.

     Et pour finir, cerise sur le gâteau, le scoop de la page 13 :

« AUXONNE ARTS URBAINS Pas de sanction pour les tagueurs ».

      Un article au titre surprenant avec ce chapeau qui ne l’est pas moins : « La Ville d’Auxonne recherche l’auteur d’un tag. Non pour le sanctionner – au contraire – mais pour lui faire une proposition insolite »

     Peut-être une  proposition pour une décoration dans l’ordre des zarzélettres, une déco qui manquait à notre Baron rouge qui en avait pourtant une pleine boîte. L’artiste, jadis bien en cour à la mairie, est aujourd’hui, hélas, envolé vers d’autres cieux, ce qui doit désoler notre maire, naguère encore son prince protecteur !

DES LAPINS ET DES MÉDAILLES AU RAYON CHOCOLATS - du 27 MARS 2016

      Dans le corps de l’article, l’adjointe à l’enfance-jeunesse, qui sait à l’occasion faire mousser la jeunesse et l’inviter à « nettoyer la nature » témoigne souriante :

     « En fait, nous voulions rentrer en contact avec le ou les auteurs du tag. Il est plutôt joli et je suis ouverte à ce mode d’expression. J’avais d’ailleurs un projet autour du « graff » lors de la campagne des municipales »

      En un mot, mettre les indiens tagueurs en réserve de la municipalité. Les travaux encadrés des gentils petits indiens, réalisés désormais à la bombe subventionnée, feraient alors de la bonne copie pour le rayon jeunesse de la presse municipale.

      Et si l’auteur des tags était un vieux ? Imaginez alors la surprise de notre adjointe à l’enfance-jeunesse décrochant le téléphone « en appel masqué » et oyant la gouaille canaille d’un vieil anar soixante-huitard ! Voilà de quoi faire retomber l’enthousiasme de l’ouverture, … et la mousse !

     Et puis, cette mansuétude à l’égard des débordements de l’expression au détriment des immeubles publics et privés, après tout ce n’est pas nouveau dans notre bonne ville. Même si elle ne semble pas unanimement appréciée sur les réseaux sociaux.

    Avant de faire la preuve de cette mansuétude et de cette ouverture (soyons OPEN ! Que diable !), rappelons d’abord que notre adjointe enfance-jeunesse, partisane notoire de l’ouverture artistique, le fut jadis de l’installation d’une grande enseigne, aux côtés d’une autre adjointe, aujourd’hui promue et bombardée multifonctionnelle.

     Nos deux adjointes administraient alors de concert un site facebook groupe social, à présent introuvable, et intitulé « Une zone commerciale à Auxonne ? Moi, je vote OUI ! »

https://www.facebook.com/#!/groups/121467064533593/?fref=ts

     Elle doit donc bien se souvenir de la grande campagne d’affichage sauvage en jaune-fluo de juin 2010, dont les « auteurs », qui  n’étaient pas tous des jeunes et qu’elle devait bien connaître, ne furent jamais inquiétés par l’autorité municipale.

Cible désignée de cette grotesque publicité, en raison de mes protestations aux côtés de l’UCIAA, je fus alors copieusement placardé jusque sur ma porte.

      Quelques mois plus tard, bien que sollicité par la gendarmerie dans le cadre d’une enquête sur l’affaire, je ne portai pas plainte pour autant.

     Je me promis plutôt de faire mien  l’adage latin « castigat ridendo mores » (il châtie les mœurs en riant) cher à Molière, joint dès lors à la devise de Chantecler : « Je chante clair afin qu’il fasse clair »   !  

      Mais, pour autant, les « auteurs » inspirés du « joli » affichage ne se firent jamais connaître, même en appel masqué !

NOTHING - du 09 octobre 2010

      En attendant, devant cette large volonté d’ouverture aux modes d’expression alternatifs, proclamée par une représentante de la municipalité, la rédaction de Chantecler se prépare fébrilement à toute éventualité.

    Y compris celle de bientôt bénéficier d’une subvention municipale spéciale pour une  grande exposition rétrospective de nos travaux graphiques dans les salons de notre maison commune !

     On imagine déjà le discours d’ouverture de notre hôte ! L’eau  m’en vient à la bouche !

Des tags en violet à Charmoy-City

Des tags en violet à Charmoy-City

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 26 septembre 2017 (J+3205 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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