LE CHARMOY ET LE LIMOUSIN - du 05 MARS 2016 (J+2635 après le vote négatif fondateur)
05 mars 2016LE CHARMOY ET LE LIMOUSIN - du 05 MARS 2016 (J+2635 après le vote négatif fondateur)
Ne trouvez vous pas, fidèles lecteurs/trices, que ce titre sonne bien : Le Charmoy et le Limousin, on ne comprend d’abord pas très bien, mais Dieu que ça sonne bien !
Je n’aurais sans doute jamais osé ce titre, si un grand article du Bien Public d’hier intitulé « Un droit de préemption dans le cadre du plan local d’urbanisme », ne m’en avait fourni le prétexte.
Et puis – avant de parler plus en détail de cet article – c’était pour moi une occasion rêvée de rendre hommage à un grand auteur dont l’œuvre honore son Limousin natal et que nous ne pouvons ignorer…J’ai nommé… Jean Giraudoux, l’écrivain de Bellac, auteur de L’Apollon du même lieu, mais aussi de Siegfried et le Limousin, cette tragédie de l’amnésie.
Après cette brève escapade en littérature et en Limousin, il nous faut revenir à notre sujet du jour, plus austère et beaucoup moins littéraire, un vrai sujet de notaire, celui du droit de préemption évoqué dans l’article du Bien Public d’hier intitulé « Un droit de préemption dans le cadre du plan local d’urbanisme ». Et le Limousin alors, sa porcelaine fine et son Plateau de Millevaches servi sur un plateau ? On se réjouissait déjà d’un petit café au lit au lait servi dans du Limoges au creux du lit d’une chambre d’hôtes du Plateau de Millevaches.
https://www.youtube.com/watch?v=JkQektYkEK8
Rassurez-vous, le Limousin, nous allons le retrouver dans l’article. Dès le chapeau de l’article, que nous citons ici in extenso : « Afin de moduler toute tentative de spéculation dans la zone du Charmoy, le maire Raoul Langlois a décidé d’exercer le droit de préemption, rue du Limousin ».
Le revoilà votre Limousin, mais à présent, quand chacun regarde son plan, il y constate que la rue du Limousin en question est à plusieurs kilomètres de la zone du Charmoy. Alors, on se gratte le crâne en se demandant bien si le rédacteur de l’article en question ne se promène pas dans le cadastre, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine…de Limoges !! Une vraie histoire de Zinzin !
Ça rappelle terriblement le coup du tunnel du Château Louis XI !
QUEL PASTIS DANS LE 51 ! (1) - du 21 JANVIER 2016
Sortons du tunnel pour en revenir à notre article. Passée la lecture du chapeau surréaliste, tout semble rentrer dans l’ordre, car il n’est plus question de Charmoy, mais bien de la parcelle BS113, sise rue du Limousin, « à proximité de parcelles appartenant à la commune » et l’on apprend que « cette dernière souhaite exercer son droit de préemption urbain, dans le cadre d’un projet global ayant pour objet l’accueil, le maintien et l’extension des activités économiques de la Ville »
S’ensuit une remarque d’un conseiller municipal d’opposition relativement à la « motivation » de cette prescription. Le maire y répond, arguant de « la proximité du terrain ». Jusque-là, rien de bien passionnant, rien de bien important. Un débat de routine sur une affaire ponctuelle de préemption, disons-le, sans grand intérêt.
Il semble pourtant, si l’on s’en réfère du moins aux termes employés par le rédacteur de l’article, que la remarque particulière concernant la parcelle BS113, sise rue du Limousin ait brusquement enclenché, comme par un effet papillon, un processus d’extension, voire de généralisation, bien au-delà de cette parcelle et en particulier jusqu’au Charmoy. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter à la conclusion de l’article :
« J’informe [N.D.L.R. Chantecler : c’est le maire qui parle] le conseil que j’exercerais le droit de préemption pour moduler toute spéculation. Je pense en particulier à la zone du Charmoy, qui risque d’en être la victime. Les vendeurs ne pourront pas vendre au-delà du prix fixé par le domaine, et ceci pour une durée se cinq ans, ce qui devrait éviter les surenchères. »
Aux juristes de juger de la pertinence de cette déclaration. En attendant, bien entendu, de pouvoir lire le procès-verbal officiel de la séance.
À la lumière des péripéties acrobatiques de 2008-2009, placées sous le signe de la « discrétion », nos fidèles lecteurs/trices constaterons que, ce n’est pas encore demain la veille que le roman foncier du Charmoy aura fini de nous étonner !
Et le Limousin alors ? Quel Limousin ? Qu’importe d’ailleurs qu’il s’agisse d’un Limousin, d’un Bourguignon, d’un Comtois, d’un Alsacien, d’un Lorrain, voire même d’un Picard ! Le Limousin, si ça vous fait plaisir de le désigner ainsi, il regrette peut-être le bon temps de 2008-2009 où les limousines des promoteurs, guidées par des poissons-pilotes zélés, circulaient sur la zone pour se tailler vite fait 19 hectares dans le cadastre. Dans l’intérêt général, en toute discrétion et surtout, sans idée de manœuvre et sans spéculation !
LE NUMÉRO DU SIÈCLE- du 24 FÉVRIER 2015
Dernière minute : Après le temps de la confusion éditoriale qui a fait un certain bruit dans Landerneau et qui a motivé notre présent article, voilà le temps des repentirs, quand l’artiste revoit son tableau.
Dans Le Bien Public de ce matin 5 mars, sous l’article titré « Bientôt un nouvel accès à l’école de musique ? », on tente comme on peut de remédier au couac d’hier et l’on indique au lecteur ce qu’« il fallait comprendre ». En bref que le dossier de la rue du Limousin « a été l’occasion pour le 1er édile Raoul Langlois de rappeler, par ailleurs, qu’il s’opposerait à toute tentative de spéculation dans la zone du Charmoy ». Comme en 2008-2009 sans doute, en toute « discrétion » ! On connaît la musique !
PS :Le Compte rendu sommaire de la séance du Conseil municipal du 2 mars 2016 dans son paragraphe « 4. 2016-17 Décisions prises par Monsieur le Maire […] » sous-paragraphe « N° 07-2016 du 11 février 2016 » (pages 3 et 4) ne fait aucune mention de l’incise de Monsieur le Maire concernant d’éventuelles préemptions à envisager en raison de spéculations sur des terrains de la zone du Charmoy.
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 05 mars 2016 (J+2635 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse