CHARMOY-CITY : LE BALADIN DE LA BOURSE ET SA LAMPE MERVEILLEUSE - du 06 novembre 2018 (J+3611 après le vote négatif fondateur)
06 nov. 2018CHARMOY-CITY : LE BALADIN DE LA BOURSE ET SA LAMPE MERVEILLEUSE - du 06 novembre 2018 (J+3611 après le vote négatif fondateur)
Alors que les ultimes commémorations de la Grande Guerre battent leur plein, ou se préparent, sur tout le territoire, est-il vraiment raisonnable d’afficher un titre aussi futile !
Pardon ! Regardez-y à deux fois quand même avant de jeter la pierre (à fusil) à Chantecler !
Aurait-il manqué, comme d’aucuns, d’apporter son écho – et aussi son écot – à la « bourse aux souvenirs », dédaignant ainsi un bien sympathique volet associatif du devoir de mémoire ? Que nenni !…
CHARMOY-CITY : ASSAUT DU FORT DU VANNOIS, LE MESSAGE MÉRITAIT UN APERÇU - du 03 novembre 2018
Votre serviteur était présent dimanche au « Fort du Vannois », où les passionnés de militaria du coin étaient bien là, mais pas nos « passionnés » de la municipalité ! Il est vrai que l’on ne peut être à la fois au four et au moulin mon gros lapin !
Sûr et certain, et même s’il n’est pas en photo dans Le Bien Public d’hier, 5 novembre, votre serviteur était bien présent dimanche au « Fort du Vannois », où il a dégotté une fort jolie lampe à huile de tranchée très rustique et authentique qui a éclairé sa journée…et justifie le titre malin de ce matin.
À propos, Le Bien Public d’hier 5 novembre, triste jour où j’ai pris un an de plus, s’est montré très disert sur l’évènement.
En publiant d’abord un article intitulé : « AUXONNE SOCIÉTÉ Militaire pendant quarante ans, il exposait ses souvenirs ». Ajoutons que notre sympathique colonel, comme le démontre la photo, exposait sans cérémonie et en toute bonhomie !
Le Bien Public présentait en outre un diaporama en ligne sur lequel j’ai bien reconnu deux passionnés dijonnais de militaria : Michel et Ferjeux…que le Tout-Dijon du milieu des collectionneurs connaît bien !
Pour citer l’article du Bien Public : les organisateurs de cette « bourse aux souvenirs » avaient donc tout fait « pour accueillir au mieux les exposants et visiteurs passionnés de tout ce qui touche au monde militaire en général » mais, vous me croirez si vous voulez, je n’y ai pourtant croisé aucun élu « passionné » de la municipalité ! Bien que ce fût un dimanche ! Ils étaient sans doute à la tâche !
CHARMOY-CITY : LES TRAVAILLEURS DE LA MAIRIE - du 25 octobre 2018
Claudi de son côté, comme vous l’aurez remarqué, n’aura pas manqué d’enrichir sa palette en bleu horizon, et même en rouge garance !
Car, comme vous le savez : « Le pantalon rouge, c’est la France » !
« Le pantalon rouge, c’est la France » !
C’est du moins ce que déclarait en substance le radical Clémentel, rapporteur du budget de la guerre en 1911 au moment du débat pour l’adoption de la tenue réséda (vert-pâle tirant sur le jaune), option qui s’alignait sur la tendance des grandes armées du monde à adopter des tenues plus discrètes. Voilà un extrait de son rapport :
« […] En cherchant à rendre moins visibles, moins brillants nos uniformes actuels, on a donc dépassé le but. Faire disparaître tout ce qui est de couleur, tout ce qui donne au soldat un aspect gai, entraînant, rechercher des couleurs ternes et effacées, c'est aller à la fois contre le goût français et contre les exigences de la vie militaire.
Enfin sans être conservateur à outrance, il est permis de penser que cette habitude qu'à notre œil des uniformes actuels a son importance. Le pantalon rouge a quelque chose de national. […].
Nous avons des préoccupations plus graves et nous avons le devoir de vous demander si la couleur réséda élèvera le moral de notre armée. Or il est à prévoir que le soldat finira par s'exagérer le danger contre lequel on veut le protéger. S'il voit ses chefs eux- mêmes lui donner le moyen de se dissimuler, l'obliger pour ainsi dire à disparaître du terrain de combat, il aura une tendance à continuer cette dissimulation par des moyens plus énergiques... Il ne faut pas apprendre à se cacher à un soldat auquel l'amour propre, le désir de paraître, de se distinguer font accomplir des prodiges. […]
Le ministre de la guerre semble avoir partagé nos opinions et être entré dans la voie que nous traçons. Répudiant le réséda universel, il a manifesté sa volonté de conserver le pantalon rouge qui n'est d'ailleurs pas la partie la plus visible de notre uniforme. »
https://rosalielebel75.franceserv.com/reforme-uniforme.html
Cette lecture suffit à mesurer l’écart de mentalité qui nous sépare de la société française des années 1910 et la difficulté de concevoir certaines réalités d’alors.
Tout comme la société de 2110 aura sans doute du mal à concevoir les « pantalons rouges » des années 2010 qui obnubilent notre vision de l’avenir et sur lesquels, ne prétendant pas être visionnaire, je renoncerai à mettre des noms.
Arrête ton char Chantecler ! On ne peut pas dire que tu nous éclaires ! Et ta lampe alors ? Ta lampe à huile de tranchée éclairante ?
Promis, juré ! Je vous en parlerai en détail dès la prochaine fois !
Et Proust alors, dit la Madeleine ? Patience, il repassera bientôt chez nous, il a d’ailleurs déjà réservé un compartiment avec maman dans le Paris-Venise ! Et la ligne passe chez nous ! Waouhhh !!!
DE COMBRAY À CHARMOY-CITY. EXERCICES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE LITTÉRAIRE (3)- du 23 octobre 2018
http://lagrandeguerre.cultureforum.net/t74289-tunique-infanterie-mdle-1867
Claudi a fait une petite fleur (au fusil) pour les amateurs de Proust. Une photographie qu’il a trouvée sur le net et qu’il a colorisée pour vous !
Saviez-vous, comme l’indique Wikipédia se référant à Jean-Yves Tadié, que Proust devançant l'appel, avait accompli son service militaire en 1889-1890 (à 18-19 ans) au 76e régiment d'infanterie à Orléans et qu’il en gardait un souvenir heureux.
Un blog que nous commençons à bien connaître précise : « Proust a été incorporé en 1889 au 1er bataillon de la 2e compagnie [N.D.L.R. Chantecler : nous pencherions plutôt, dans un ordre logique, pour la 2e compagnie du 1er bataillon ] du 76e régiment d’infanterie à la caserne Coligny »
https://lefoudeproust.fr/2018/02/jai-service-militaire/
Les amateurs de militaria remarqueront que Marcel porte un shako de l’ancien modèle 1867 et non le légendaire képi réglementaire Mle 1884, encore en vigueur en 1914 et devenu aujourd’hui inabordable sur le marché. Claudi a son idée là-dessus…
En 1914 Proust avait 43 ans et une santé fragile, il ne fut donc pas mobilisé, mais vécut néanmoins très douloureusement les années de guerre et les deuils qu’elles occasionnèrent autour de lui.
Tous Passionnés par les anniversaires de la Grande Guerre, n’oublions pas pour autant les petites guerres épicières de notre temps dans lesquelles des héros « discrets » autant qu’empressés, « partent au feu » pour la plus grande gloire des grandes enseignes et pour la revitalisation de leurs centres -bourgs…
Tous ces héros très écolos qui, à défaut de nettoyer la tranchée, « nettoient la nature » à qui ça fait une belle jambe !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 06 novembre 2018 (J+3611 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse