CHARMOY-CITY : LA RETRAITE ET LE MUSÉE ! - du 15 juillet 2017 (J+3132 après le vote négatif fondateur)

   Pour un lecteur jeune, la retraite et le musée c’est la même chose. Pour la génération qui monte, vous aurez beau prétendre être cet oxymore que l’on nomme un jeune senior, si l’âge de la retraite approche, vous ne serez qu’un dinosaure en puissance !

    Aux vrais grands dinosaures reptiliens les honneurs du musée,  aux autres dinosaures communs les joies de la retraite !

      Pour voir les vrais grands dinosaures reptiliens on se bouscule pour avoir le ticket d’entrée au muséum ou pour Jurassic Park. Les autres dinosaures communs, eux, peuvent toujours aller se faire voir ! Pour se consoler, ils paieront bientôt la CSG !

     Napoléon, lui, ne prit jamais sa retraite, et quand, en 1812,  le Général Hiver l’obligea à en prendre le chemin, il ne le fit pas de gaîté de cœur !

     Sainte-Hélène ne fut même pas, quoi qu’on en pense, pour l’Empereur, une exotique retraite, mais le placard étouffant et vexatoire où finit par le reléguer la perfide Albion.

    À Charmoy-City, nous avions un petit musée. Quand j’étais enfant, ne pensant pas encore qu’un jour je serais retraité, j’adorais le visiter.

      Modestement installé au premier étage de la « Salle d’Asile » – le bâtiment de l’actuelle perception – il était gardé par de paisibles retraités qui veillaient sur quelques souvenirs de l’Empereur. Accueilli avec bonhomie par ces vétérans, je vivais l’Histoire en direct !

    Les temps changent, on n’arrête pas le progrès. De la « Salle d’Asile », le musée fut transporté, au cours des années 70, dans la grosse tour du Château où l’on pouvait le visiter jusqu’en mai 2012. Il a pris depuis une retraite provisoire avant restructuration. Pour l’heure, il attend son PSC dont l’histoire méritait d’être contée. Ce que nous avons fait.

CHARMOY-CITY : DÉCOUVREZ  OÙ A ABOUTI  LE PSC « NON ABOUTI » ! - du 15 juillet 2017

    Les hommes écrivent l’histoire, mais les objets d’un musée en parlent de façon concrète et irremplaçable.

      Témoin cette lettre, que nous publions aujourd’hui, et que nous qualifierons poliment de surprenante ! Elle mériterait bien de figurer dans les annales du futur musée !  C’est pourquoi, son heureuse destinataire, une retraitée, ex-responsable dudit musée, vient de nous en  confier la publication.

       Précisons qu’au cours des dernières années de sa carrière, cette personne s’est impliquée sans compter pour le musée.  À partir de 2012, elle entame le travail de documentation autour du PSC et la rédaction de celui-ci. Parallèlement elle assure la mise en ligne sur Joconde de l’inventaire des collections, condition indispensable pour conserver le statut de Musée de France.

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     Dans le même but,  elle remplit l’obligation de récolement décennal. Pour finir, après une infestation inopinée du musée par les moisissures, elle doit intervenir au cours du premier semestre 2014 dans la décontamination  des collections, puis leur transfert. Fin de carrière, pour le moins mouvementée  avant une mise à la retraite intervenue le 3 août 2014. 

       Revenons maintenant au petit musée de la « Salle d’Asile ». Ce musée, gardé par de paisibles retraités veillant sur quelques souvenirs de l’Empereur a marqué l’enfant que je fus d’une profonde impression.

       Je me souviens encore aujourd’hui du nom du  plus ancien de ces retraités que j’aie connu, Monsieur Raymond Badaroux. Le petit musée de la « Salle d’Asile » ayant été agrandi sur place,  la mémoire de Monsieur Raymond Badaroux  fut honorée et l’une des deux salles créées porta son nom.

    Retraités et musée faisaient alors bon ménage, les vétérans contribuaient à la découverte du passé par  les enfants.

    Aujourd’hui « l’intergénérationel » n’a jamais été autant invoqué ! Dans les discours et les revues sur papier glacé ! Il semble pourtant que les temps aient bien changé !

   En attendant Claudi a vu grand aujourd’hui ! Il nous emmène dans la galerie du Louvre à la rencontre de Vivant Denon (1747-1825) le génial muséologue, père du Louvre, né à Chalon, sur les rives de la Saône.

      Explication de l’illustration : Automne 1812, Vivant Denon a enfin bouclé son génial PSC. Il ignore encore que l’Empereur vient de quitter Moscou incendiée,  et qu’il est en retraite…

    Sale temps, car chacun sait maintenant que PSC et retraite ne font pas bon ménage !

    Une nouvelle pièce à verser à la geste napoléonienne et muséographique locale !

Charmoy-City, la muséologie revisitée

Charmoy-City, la muséologie revisitée

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 15 juillet 2017 (J+3132 après le vote négatif fondateur)

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