UNE VEDETTE AU THÉÂTRE DU ROND-POINT - du 29 OCTOBRE 2015 (J+2507 après le vote négatif fondateur)

Désolé, je sens que je vais faire des déçus ! En effet la vedette au Théâtre du Rond-Point, ce n’est pas Zinzin sur son radis monumental comme vous l’attendiez sans doute après cette annonce dans notre dernier article : « Patience, la prochaine fois, promis, vous en saurez plus et nous libationnerons tous ensemble avec Zinzin ! »

Franchement désolé, nous devons remettre nos libations à plus tard, car une actualité brûlante – il y est en effet question de bois de chauffage – nous y incite. En effet, sans crier gare : « le personnage du rond-point des Casernes est devenu bûcheron ». Voilà ce que nous apprend sous le titre « Décor » (du Théâtre du Rond-Point sans doute) un entrefilet du Bien Public de ce matin 29 octobre légendant une photo bûcheronnante du dit « personnage ».

Avec 5 photos publiées dans Le Bien Public depuis le 8 juillet dernier (8 juillet, 2 photos le 23 août, 20 octobre et 29 octobre) nous pouvons dire que le « personnage » tient à présent la vedette de l’actualité et vient rythmer la vie locale.

Un tel succès ne peut s’expliquer par la seule volonté affichée de ses créateurs de rendre hommage au bon vieux temps. Il faut y voir selon nous un autre message, moins décoratif celui-ci et subliminal. Ce personnage qui « change d’outil selon la période » (Le Bien Public du 23 août), n’est-ce-pas le salarié moderne face à la flexibilité de l’emploi. Une différence cependant, et celle-ci n’est pas mince. Si « très ingénieusement, le personnage a été conçu pour changer d’outil en gardant la même position » (Le Bien Public du 23 août), il n’en est rien du salarié moderne qui doit souffrir, outre la flexibilité, la délocalisation. De nos jours « garder la même position » n’est plus que le privilège de certains élus accrochés à leur fauteuil, pour les autres, ils n’ont qu’à se bouger le cul !

Un personnage si ingénieusement conçu « pour changer d’outil en gardant la même position », ça doit quand même intéresser les DRH. Alors que le centre actif de notre ville est en train de basculer vers le Charmoy, il n’est pas impossible que notre personnage se retrouve un jour embauché du côté du Rond-Point de l’Europe, non pas à planter des radis, mais responsable d’un rayon primeurs. Vous allez encore dire que je raconte des salades !

Claudi m’a conseillé l’illustration N° 34 de notre feuilleton

JOURNAL DU CHARMOY

Cette image synthétise les deux thèmes abordés dans notre article d’aujourd’hui : valeur d’évocation des ronds-points commémoratifs, ces pieux musées de figurants semés à nos carrefours, et réalités sociales.

La prochaine fois, promis, on libationne sévère !

34 - La grève

34 - La grève

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 29 Octobre 2015 (J+2507 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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