RADIOSCOPIE D’UN RADIS DE ROND-POINT - du 31 OCTOBRE 2015 (J+2509 après le vote négatif fondateur)

On va nous accuser de tourner en rond avec ce retour, pourtant promis, à « Zinzin sur le radis monumental », la figure du Rond-point de l’Europe. Nous le faisons toutefois sans complexe, suivant en cela l’exemple de notre presse locale qui nous livre encore aujourd’hui un arrêt sur image laudateur sur un autre rond-point « de saison ».

Après ce détour « automnal » par L’Écho des ronds-points, revenons au rond-point de l’Europe, à Zinzin, et à son radis monumental.

Fidèles lecteurs/trices, je pense qu’il n’est plus nécessaire à présent de vous présenter « Zinzin sur le radis monumental », l’article aux plus de 30 000 visiteurs, le buzz de l’été, mais il se pourrait cependant, si je peux m’exprimer ainsi, que vous n’en ayez pas encore saisi tout le sens. C’est que l’on ne vous a pas donné la clef de ce « Zinzin sur le radis monumental », de cet immarcescible monument littéraire, de ce parangon du bon goût.

Il faut avouer que le sens profond de « Zinzin sur le radis monumental », comme vous avez pu le constater, ne saute pas aux yeux comme un coup de pied au cul ! C’est en effet une vision particulière du petit monde du Charmoy à travers un verre déformant, un cul de bouteille sans doute, la perception déformée d’un regard oblique et torve.

Pour un lecteur non averti, il faudrait au moins des lunettes à rayons X pour mettre à nu cette prose travestie et mal fagotée.

À titre d’exercice, je voudrais ainsi soumettre à votre sagacité un extrait de « Zinzin sur le radis monumental » dont vous n’avez sans doute pas saisi le sens, ni les références profondes à la réalité. Cet extrait, le voici :

« Une petite anecdote qui nous a été relatée par une personne qui réside dans le département de la haute Saône.

« Un jour Zinzin le perroquet d’Auxonne a endossé son sac à dos. Il était en compagnie d’un acolyte au long bec, obnubilé par un projet de tramway à Auxonne, ainsi que par celui de la gare Au charme de la rosière sur le site du Charmoy. Ils ont pris le train pour Paris. Malgré quelques difficultés, ils sont parvenus à l’adresse souhaitée pour s’imposer dans une réunion, à laquelle ils n’étaient pas invités. Il faut savoir qu’autour de ces tables de travail on ne s’improvise pas.

À l’intérieur des locaux, ils ont voulu montrer leur puissance vocale… Immédiatement et sans aucun délai, ils se sont fait clouer le bec et ont été propulsés vers l’extérieur. Le pauvre Zinzin et son acolyte n’avaient plus qu’à retourner à Auxonne, le bec verrouillé et la queue entre les pattes.

Cela fait aussi partie du travail des meneurs de projets d’être discrets, déterminés et d’une grande fermeté. De retour à Auxonne, zinzin le perroquet, tel un phénix qui renaît de ses cendres, reprend ses libations les plus chaotiques. Tout y passe, la culture, le commerce, l’économie, les instances municipales, l’urbanisme, l’écologie, le patrimoine, etc. C’est un véritable amalgame de glu sociale, politique et économique. »

Ce Zinzin et son acolyte sont, à lire ce texte, deux vrais peigne-cul, deux vrais minables et, outre que minable, Zinzin, aux yeux de l’auteur du moins, compterait à son actif encore bien d’autres vices ! Ces « libations les plus chaotiques » de « Zinzin », ça doit vraiment valoir le coup…derrière la cravate, à en croire, du moins, notre conteur. Pour faire passer en musique toute cette méchante bibine nous vous offrons en entracte deux versions de « libations » au choix : opéra ou yéyé

Opéra : https://www.youtube.com/watch?v=be9KYx-w_m0

Yéyé : https://www.youtube.com/watch?v=AVfYTVdIS1g

Après cet intermède salutaire et à votre santé, revenons-en à cette prétendue « anecdote » haut-saônoise, à ce pseudo-reportage à la gomme qui ne risque pas de décrocher le prix Albert Londres. Nous pouvons, par bonheur, vous en proposer une autre version. Un autre regard est possible sur les évènements réels ayant sans nul doute inspiré cette indigente pochade !

Fidèles lecteurs/trices, chaussez nos lunettes à rayons X et revivez avec nous l’autre version de l’histoire, contée jadis dans notre blog, et qui bien que non dépourvue de parti pris et de fantaisie, nous semble tout de même plus conforme à la réalité. Vous comprendrez alors mieux quelles sont « ces tables de travail [autour desquelles] on ne s’improvise pas », et qui sont ces « meneurs de projets [dont le travail est] d’être discrets, déterminés et d’une grande fermeté ».

ILS ÉTAIENT QUATRE – du 18 janvier 2012

LA CNAC AIME LA BONNE CUISINE – du 18 janvier 2012 (midi)

Il est vrai que la « plasticité » changeante des décisions prises autour de « ces tables de travail [autour desquelles] on ne s’improvise pas » facilite grandement la tâche de ces « meneurs de projets [dont le travail est] d’être discrets, déterminés et d’une grande fermeté », on pourra s’en convaincre sans peine à la lecture de notre article :

LES CHARMOISES DE SCHRÖDINGER-du 28 août 2013

Pour ne pas nous écarter de notre sujet, nous pouvons conclure que la « plasticité » changeante des décisions prises autour de « ces tables de travail [autour desquelles] on ne s’improvise pas » n’a donc rien à envier aux variations saisonnières chromatiques et instrumentales des personnages de nos chers rond-points. Finalement, les ronds-points, c’est comme la politique !

Libations au Charmoy

Libations au Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 31 Octobre 2015 (J+2509 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Relecture

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