AUXONNE, OÙ EST PASSÉ LE POUMON VERT DE LA GRANDE-RUE ? - du 26 mars 2024 (J+5577 après le vote négatif fondateur)

Synthèse de l'art subtil de la chaudronnerie et de celui des espaces verts, de nombreux arbustes plantés dans de vastes caisses brunes de métal ferreux, jalonnaient encore il y a peu, le parcours du piéton de la Grande-rue d'Auxonne.

Comme le mercure au thermomètre, la sève commençait à monter dans les arbustes, et des bourgeons turgescents éclataient en vert sur leurs rameaux tournés vers le ciel printanier.

Corollaire fâcheux de cette montée en vert... les caisses, munies d'un nécessaire orifice d'écoulement, laissaient écouler sur le sol frais émoulu de notre belle avenue un liquide brûnâtre doué d'une tendance opiniâtre à s'y incruster en taches disgracieuses.

Dans notre précédent article en lien ci-dessous nous faisions une description de ces stigmates, en ces termes plus scientifiques : « Seules subsistaient, çà-et-là, à leur emplacement [celui des arbustes en caisses] les traces rouillées d'ions ferriques (Fe3+) échappées de leurs trous de purges. J'en conclus en bon chimiste pessimiste que s'ils [les arbustes en caisses] étaient censés réduire l'empreinte carbone, le hic était qu'ils [les arbustes en caisses] laissaient une forte empreinte ferrique. »

Les férus de technique et de traitements de surface diagnostiqueront sans doute à l'origine de cette cata, un problème de cataphorèse

« LA PROMESSE VERTE » DE BORNÉO À AUXONNE - du 22 mars 2024

Un malheur, hélas, n'arrive jamais seul !

Conséquence fâcheuse de ce départ inopiné sans tambour ni trompette, les 16 poubelles cylindriques « à l'effigie de l'Empereur » jalonnant le parcours de la Grande-rue du Rond-point de la Poste au carrefour du Pont-de-France, se retrouvaient brusquement seules, sans leurs pendants végétaux en caisse.

Si les caisses, à présent disparues, pouvaient s'enorgueillir du rôle noble et salvateur (de planète) de leur contenu, ils ne pouvaient en être de même des 16 poubelles cylindriques « à l'effigie de l'Empereur », renfermant un contenu sui generis sur lequel l'effigie de l'Empereur ne daigna jamais se retourner.

Tout au contraire, on sentait que cette effigie prisonnière, se tournait résolument vers le dehors.

Vers la démarche féline de quelque rare passante gracile et élégante entrevue un court instant ainsi que vers une autre consolation, cette dernière beaucoup plus permanente, celle de voir monter la sève dans les arbustes des caisses voisines et leurs bourgeons turgescents éclater en vert sur le ciel printanier.

Privé brusquement de cette sève, « l'effigie de l'Empereur » se dessèche à présent comme un cœur sans amour.

Je sens, chers lecteurs, que vous taxerai votre serviteur, de la prétention inouïe de se mettre dans la peau de l'Empereur.

Que nenni, mes amis, je n'oserais me mettre dans la peau de l'Empereur ! Et le voudrais-je, que tentant de m'y glisser, je trouverais la place déjà prise et bien gardée !

Non, vraiment, notre propos n'est pas de cet ordre et si nous osons prétendre que « l'effigie de l'Empereur » est quelque peu marrie (pas vrai Marie!) par ce soudain exil de la verdure, c'est qu'il est notoirement connu que l'Empereur se consolait de son exil à Sainte-Hélène en cultivant les charmes de Pomone et de Flore comme l' « amateur de jardins » de La Fontaine.

Lecteurs curieux et cultivés, lassés de la « bouillie pour les chats » qu'on vous sert à grandes louches insipides sur les rézosocio, allez vous rafraîchir à La Fontaine

CHARMOY-CITY : DU DANGER DE JARDINER EN MAUVAISE COMPAGNIE - du 13 avril 2020

La différence entre Napoléon et ce pauvre jardinier de La Fontaine est, qu'ayant eu à pâtir de certain ours de Moscou, il se serait méfié de l'ours de la fable.

Mettons un terme à ce florilège littéraire nous risquerions d'être accusé de coucher avec « Lagarde & Michard »

Et terminons en faisant la preuve que l'Empereur se consolait de son exil à Sainte-Hélène en cultivant les charmes de Pomone et de Flore.

Cette preuve est renfermée, comme la rose en son bouton, dans l'article en lien ci-dessous !

Article dont Claudi reprend aujourd'hui l'illustration.

L'Empereur, bêchant en exil, pensait-il à Auxonne

L'Empereur, bêchant en exil, pensait-il à Auxonne

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