TCHEKHOV DE NICE AU CAUCASE - du 16 octobre 2023 (J+5416 après le vote négatif fondateur)

La récente tragédie d'Arras où l'on a vu encore une fois le monde de l'école devenir le théâtre d'une abominable sauvagerie nous a profondément touché en tant qu'enseignant.

La presse désigne le meurtrier comme étant un ingouche (originaire de la republique d'Ingouchie dans le Caucase). Il y a trois ans, le meurtrier du professeur Samuel Paty était un tchétchène (originaire de la république de Tchétchénie dans le Caucase). Cette coïncidence interroge.

Dans ce court article, nous renoncerons à donner, fût-ce un simple aperçu du Caucase, et des hommes peuplant cette contrée montagneuse qui donna toujours du fil à retordre à l'Empire russe.

Nous laisserons pour cela la parole à l’écrivain russe Anton Tchekhov (1860-1904), cet écrivain-médecin, grand clinicien de l’âme humaine, qui, à travers les années, pourrait bien nous aider à comprendre les racines profondes du mal qui travaille nos sociétés.

En septembre 1897, rongé par la tuberculose et crachant le sang, il arrive à la Pension russe de Nice (aujourd'hui Hôtel Oasis) pour y passer l’hiver. Il y écrit en particulier une courte nouvelle « Le Pétchénègue », c’est-à-dire, le barbare.

Les thèmes évoqués dans cette nouvelle nous ont paru entrer en résonance avec une certaine barbarie qui, bien au-delà des montagnes du Caucase, envahit notre présent et vient assombrir sinistrement nos horizons.

Au-delà des slogans en prêt-à-porter et des indignations de circonstance, nous proposons donc à nos fidèles lecteurs/trices de découvrir ce tableau tchékhovien humaniste, désabusé et non dépourvu d'humour d'une certaine barbarie.

Avec Anton Tchekhov dans les montagnes du Caucase

Avec Anton Tchekhov dans les montagnes du Caucase

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 16 octobre 2023 (J+5416 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Analyses et réflexions

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