O TEMPORA, O MORES ! - du 12 AVRIL 2016 (J+2673 après le vote négatif fondateur)
12 avr. 2016O TEMPORA, O MORES ! - du 12 AVRIL 2016 (J+2673 après le vote négatif fondateur)
Voilà que les pages roses font irruption dans Chantecler, car notre titre n’est pas celui d’un nouveau film de Manoel de Oliveira – et pour cause, ce maître du cinéma n’est plus – mais une citation, tirée de Cicéron, dont nous justifierons plus loin la présence. Ce maître du cinéma n’est plus, mais consolons-nous, il nous reste chez nous le maître de la vidéo, son défilé en boucle, sa médaille en chocolat d’ « ancien militaire » et son compteur qui gaze !
Trêve de plaisanterie, il nous faut parler enfin de choses sérieuses : le numéro 52 d’Inf’Auxonne d’avril 2016 est paru. Sans vouloir déflorer le plaisir de découverte de nos fidèles lecteurs/trices dans leur cheminement à travers les différentes rubriques du magazine, du « Sommaire » au « CCAS d’Auxonne », nous avons souhaité leur faire part en avant-première de quelques observations.
Une observation d’ordre numérologique tout d’abord. Numérologique, mazette ! Oui, mes braves, comme disait l’autre il faut savoir à l’occasion manier l’« outil intellectuel » et tourner la « poignée de la porte de la connaissance ». Prenez 25 et inversez les chiffres, vous obtiendrez 52. C’est-ti pas une belle découverte ça !
52 en clair, c’est 25 à l’envers ! Vous suivez ? Tentons maintenant une inférence hardie Inf’Auxonne N° 52 ne serait-il pas Inf’Auxonne N° 25 à l’envers ?
La réponse est oui, c’est très clair ! Inf’Auxonne N° 52, c’est bien Inf’Auxonne N° 25 à l’envers !
La preuve ? La voilà : dans Inf’Auxonne N° 25 on ne vous parlait que de Leclerc et dans Inf’Auxonne N° 52 on ne vous dit pas un mot de Leclerc, et ce, en dépit du fait qu’au début de la présente année l’hyper tant désiré se soit finalement ouvert.
On n’en a même d’ailleurs pas dit un mot au conseil d’hier soir. L’objet du désir de notre premier magistrat qui envahissait les pages du 25 et qui anima joyeusement quelques séances du Conseil municipal (17 décembre 2008 et 26 mars 2009), ne rencontrerait-il plus qu’indifférence aux lendemains de sa naissance ! Ça, c’est fort de café (en promo), même pas une ligne dans le 52, même pas un mot au conseil !
Voilà pour la première observation. La seconde observation, sera de l’ordre….arrêtez, vous allez me faire rougir…. Enfin, bon… de l’ordre du désir.
Du désir !!! Mais vous délirez Chantecler ! Votre libido vous jouerait-elle des tours ? Dans ce cas, les libations que vous impute libéralement notre Giotto local ne doivent pas y être étrangères ! Que viendrait faire le désir dans les colonnes d’un magazine d’information municipal de bonne tenue !
Vous vous trompez Père/Mère la Morale, et je n’ai pas la berlue : avec « Une envie folle », le désir s’affiche clairement dans Inf’Auxonne N° 52 en page 6. Nous ne manquerons d’ailleurs pas d’assister à « Une envie folle », cette comédie de mœurs new-look et déjantée dont le sujet nous paraît pourtant bien capable de faire tiquer les émules locales de Frigide Barjot clamant en chœur : O tempora, o mores ! (Ô temps, ô mœurs !)
Mais le désir est universel, c’est le désir qui meut le monde. N’était-il pas déjà présent et même pressant dans Inf’Auxonne N° 25 ? Un hyper désir, un désir d’hyper, partagé par notre maire. Soyons juste, notre maire n’était pas tout seul. Car un hyper, comme un enfant on ne peut le faire tout seul. La comparaison est osée me direz-vous ! Pas tant que ça ! « Une envie folle » à l’affiche dans Inf’Auxonne N° 52 en page 6, c’est en effet un désir compliqué d’enfant pour lequel on cherche une mère. « Oui à la zone commerciale du Charmoy », cette autre comédie burlesque, c’est un désir d’abord discret mais devenu très fort d’hyper après la reconnaissance et la maîtrise foncière de la terre porteuse !
UN SUPERMARCHÉ NOMMÉ DÉSIR - du 08 février 2014
Et pas même un mot dans Inf’Auxonne N° 52 pour célébrer l’avènement, après sept ans, comme chez les éléphants, de l’hyper désiré ! Le désir serait-il retombé ? Corneille avait raison de faire dire à Polyeucte : « Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » (Polyeucte Acte I Scène 1 vers 42). Dans le cas présent, l’effet ne se reculant plus (gare au lapsus !) et étant advenu, le désir est dans les chaussettes !
Rendons justice maintenant à Cicéron. Ses Catilinaires, d’où nous tirons la citation du jour, c’était bien autre chose que Chantecler !
Ajoutons que la citation célèbre mais tronquée, et quelque peu galvaudée, que nous en donnons aujourd’hui, sur le mode habituel de la plaisanterie, s’ouvrait sur des problèmes politiques autrement plus graves. À découvrir dans le texte pour les vrais amateurs/trices
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 12 avril 2016 (J+2673 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse