RUE DU CHARMOY, RUE DE PICARDIE, MÊME COMBAT ! (1) - du 12 novembre  2016 (J+2887 après le vote négatif fondateur)

     Dans notre précédent article, à propos du dernier conseil municipal du 7 courant, nous  constations l’invalidation de notre loi de préemption déduite des conseils des  2 mars et 26 septembre derniers et énoncée comme suit :

   « Quand il est question de préemption au Charmoy lors d’une séance du conseil, le correspondant de presse local ne manque pas d’en faire écho  rapidement dans le quotidien local, et ce dès le surlendemain »

CHARMOY-CITY : DU CONSEIL À LA PLATEFORME - du 10 novembre  2016

    C’est donc seulement 4 jours après, le 11 novembre précisément, que la presse quotidienne locale aura rendu compte du dernier conseil municipal dans un article intitulé « AUXONNE CONSEIL MUNICIPAL Rue de Picardie : qui doit l’entretenir ? ».

      Encore est-il nécessaire de souligner que dans l’article cité il n’est question ni de préemption, ni du point 16 de l’ordre du jour de ce conseil, relatif aux suites judiciaires d’une décision de préemption à l’encontre d’un investisseur potentiel au Charmoy  et datée du 25 août 2016 . Ce point 16 est libellé comme suit : « Autorisation donnée au Maire de défendre les intérêts de la Ville devant toute juridiction dans l’affaire MATSO c/Commune d’Auxonne ».

CHARMOY : QUI BLOQUE ET QUI DÉBLOQUE ? - du 29 Septembre 2016

     Pour l’anecdote, en regard de cet article, un autre article conte l’issue d’une « bagarre entre militaires », sans rapport aucun avec la commémoration du jour, celle de l’armistice du 11 novembre bien entendu, et qui s’est conclue par « 100 euros d’amende à chacun ». 

     Revenons-en au premier article cité, c’est par une contribution deux fois moindre, soit « un forfait de 50 euros » versé  « en 2009 » « en contrepartie d’une reprise des charges d’entretien par la Ville »,  que des riverains de la rue de Picardie pensaient s’être affranchis définitivement des problèmes de voirie de leur rue.

     Or il apparaît dans l’article, selon l’adjoint aux travaux – s’étant vu refuser une subvention pour ce motif par le conseil départemental – que la rétrocession n’a pas eu lieu et que la voirie n’appartient toujours pas au domaine public. Pour reprendre les propos du rédacteur de l’article : voilà un « macadam mic-mac » qu’« il faudra régler concrètement ».

    À bien y regarder, les « macadam mic-mac » ne semblent pas être l’apanage de la seule rue de Picardie. Retour donc,  rue du Charmoy.

     L’histoire de la genèse du tracé de cette rue et de sa dénomination a été développée dans 4 articles de notre blog, constituant les 4 épisodes de la série « Une histoire pour la rue du Charmoy » parus les 29 et 31 août et 14  et 16 septembre 2016.

     Rappelons-en ici l’essentiel : dans sa délibération 2015-124 « Dénomination de voirie zone du Charmoy » du 7 octobre 2015, le conseil municipal de la ville d’Auxonne, « considérant que le groupe Leclerc a demandé à la Ville d’AUXONNE d’attribuer un nom à la voie menant à la surface commerciale depuis le rond-point de l’Europe, considérant que la voirie sera rétrocédée à la Ville en fin de chantier » (CR §15 p.16) décidait à la majorité « de dénommer « rue du Charmoy » la voie qui dessert la grande surface édifiée dans la zone du Charmoy depuis le rond-point de l’Europe » (CR §15 p.17)

      À remarquer, qu’à la différence de la rue de Picardie, jusqu’à ce jour en mal de rétrocession, les bonnes fées de la rétrocession ont veillé sur la rue du Charmoy car, dans le berceau de la nouvelle née, figure en cadeau cette clause de rétrocession « considérant que la voirie sera rétrocédée à la Ville en fin de chantier » (CR du CM du 7 octobre 2015 §15 p.16).

     Depuis ce temps, plus d’un an a passé, et la voirie n’est toujours pas rétrocédée. La rue du Charmoy est donc restée la rue privée d’un seul propriétaire et ne conduit qu’à son hyper et à ses satellites.

    Récemment, des conseillers d’opposition s’en sont étonnés et nous rapportons leurs propos, consignés dans le PV approuvé du CM du 26/09/16 :

 Monsieur Jacques-François COIQUIL : « […] il était prévu la rétrocession de la voirie de la rue du Charmoy par Leclerc en fin de travaux. Par rapport à la phase qui était prévue, ils sont terminés, le magasin a ouvert. Cette rétrocession me paraît indispensable si on ne veut pas avoir un côté de monopole de décisions par un privé sur le développement de la zone du Charmoy. » [p. 13]   

Monsieur Fabrice VAUCHEY : « […] la voie qui doit être rétrocédée le sera quand, car c’est un détail qui nous a un peu échappé ? » [p. 14]

   Le Maire et son adjoint aux travaux répondent à Fabrice VAUCHEY en ces termes :

Monsieur le Maire : « C’est le même procédé que pour les lotissements. » [N.D.L.R. : le même procédé que pour la rue de Picardie peut-être. Ça risque donc de durer ! D’ici à ce que le principal riverain et ses satellites doivent payer 50 euros pour rétrocéder !]

Monsieur Jean-Paul MOINDROT : « Il est chez lui [N.D.L.R. : Leclerc est chez lui], il peut ne pas la rétrocéder tout de suite. » [p. 14]

       Concernant le nouvel investisseur potentiel au Charmoy, dont nous avons parlé plus haut et qui fait actuellement l’objet d’une procédure de préemption, nous avons noté ces quelques échanges de propos qui nous ramènent toujours à la rue du Charmoy :

Monsieur le Maire : « L’investisseur a toute sa place, ce n’est pas un problème sur l’investisseur qui est venu mais on veut travailler sur un ensemble. Là c’est un projet qui, tel qu’il nous a été présenté est bloquant pour le développement futur. »

Madame Nathalie ROUSSEL : « Et d’ailleurs on lui avait demandé de rencontrer Monsieur BERTHIER [N.D.L.R. : le PDG de l’hyper LECLERC du Charmoy]  pour voir les problèmes d’accès. Ce sont des choses qu’il n’a pas faites. »

 Monsieur Jacques-François COIQUIL :  « Ça, ce n’est pas son rôle, vu que la voie doit être rétrocédée à la commune. »

Madame Nathalie ROUSSEL : « Ça n’empêche pas, pour des relations de bon voisinage et de bon commerce. » [p. 14]

     Conclusion : la rue du Charmoy est pour l’heure bien gardée, il faut en demander la clef à qui de droit.  Elle a d’ailleurs, nous l’avons déjà vu, sa fidèle sentinelle.

UNE HISTOIRE POUR LA RUE DU CHARMOY (4) - du 16 septembre 2016

   Dernière minute : S’il a sa fidèle sentinelle, le Charmoy a aussi, ne l’oublions pas, son dévoué reporter de guère. Ce dernier, bien que sur le départ, nous gratifie encore une fois ce matin d’un article de fond indispensable sur les travaux de la station-service du Charmoy qui selon ses propres termes « devrait bientôt être accessible par voie de terre ». « Et pourquoi pas par la voie des airs ? » se demande le Baron rouge. C’est pas juste !

UN BARON ROUGE - du 22 NOVEMBRE 2015

    D’aucuns trouveront notre article un peu long, mais ne l’oublions pas, par les temps qui courent, les bonnes lectures sont rares car comme l’annonce un article contigu au scoop de la  station-service : « La bibliothèque [est] fermée pendant un mois » !

Charmoy-City, propos discrets de rues privées

Charmoy-City, propos discrets de rues privées

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 novembre 2016  (J+2887 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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