NAPOLÉON ET SON GAVROCHE - du 11 août 2018 (J+3524 après le vote négatif fondateur)
11 août 2018NAPOLÉON ET SON GAVROCHE - du 11 août 2018 (J+3524 après le vote négatif fondateur)
Dans deux de nos précédents articles nous évoquions la charge lancée par le groupe municipal majoritaire « Auxonne-passionnément 21 » contre un adversaire potentiel aux futures municipales.
CHARMOY-CITY, FLEURON DU TOURISME ET DE LA CENSURE ? (2) - du 21 juillet 2018
CHARMOY-CITY, FLEURON DU TOURISME ET DE LA CENSURE ? (3) - du 23 juillet 2018
On sent bien que nos « passionnés » tiennent à garder le « fauteuil » et qu’ils ont déjà flairé le défaut de la cuirasse du candidat potentiel, défaut à propos duquel nous proposons ce court diagnostic provisoire et, il nous le pardonnera, nécessairement schématique :
une capacité d’opposition sur le plan local apparemment, et jusqu’à présent dépourvue de cette pugnacité et de cette constance que confère une fréquentation approfondie des dossiers, jointe à un ralliement clairement affirmé, sinon inconditionnel, au parti majoritaire national.
Décidément, la lecture d’un article d’un blog médiapart mis en lien hier sur le facebook du « candidat potentiel » ne semble pas fait pour atténuer cette dernière impression.
Nous nous garderons bien de reprocher à l’auteur de ce texte le fait de dénoncer l’exploitation médiatico-politique d’une certaine affaire.
Ce que nous déplorons seulement, c’est qu’emporté par son lyrisme, l’auteur du texte assimile plus ou moins consciemment deux figures majeures de l’affaire, l’une intouchable et l’autre, il est vrai fortement touchée, à deux grandes figures de l’imaginaire populaire toujours marqué par la geste hugolienne : Napoléon et Gavroche !
Citations à l’appui :
« L’affaire Benalla met en lumière ce qu’a entraîné l’élection d’Emmanuel Macron: un fort grincement de dents face à la réussite d’un trentenaire qui n’avait jamais exercé un mandat politique, et de la rancoeur toute humaine face à l’évidence d’un talent manifestement napoléonien. »
Vous l’aurez compris, avec le nouveau président nous sommes « face à l’évidence d’un talent manifestement napoléonien. »
« Ce siècle avait deux ans, Rome remplaçait Sparte
« Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte » (Victor Hugo)
Deuxième citation :
« Il y aura bien un moment où ceux qui pensent profiter de l’affaire Benalla se rendront compte qu’ils sont en train d’accabler et finalement de martyriser un gosse de 26 ans issu des quartiers défavorisés de la République, dont l’irrésistible ascension au sein de l’Elysée a fait plus que gêner. »
Il faut arrêter « de martyriser un gosse […] issu des quartiers défavorisés de la République ». Autrement dit, pour rester dans l’emphase napoléonienne, un Gavroche du vingt-et-unième siècle…
« Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire. Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à … » (Victor Hugo)
Pour le coup notre Gavroche ne semble pas manquer de protéïnes !
L’ironie est facile, on pourrait ajouter, plein de « rancoeur toute humaine », que Gavroche, lui, quand il ramassait les cartouches sous le feu de la troupe pour les gars de la barricade de la rue de La Chanvrière ne portait ni casque ni brassard. Mais c’était sans doute la faute à Voltaire ! Pas vrai Victor ?
P.S. Dans le même temps que le blog de médiapart, était mis en lien sur le même facebook, un démenti de certaines critiques contre la loi Schiappa. Nous nous contenterons à ce propos de recommander le commentaire de Benoît Vallée, selon nous très pertinent, personnel, et élégamment formulé !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 11 août 2018 (J+3524 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Billet d’humeur