QUAND ADHÉMAR RIMAIT À L’OMBRE DU VIADUC…- du 18 août 2018 (J+3531 après le vote négatif fondateur)
18 août 2018QUAND ADHÉMAR RIMAIT À L’OMBRE DU VIADUC…- du 18 août 2018 (J+3531 après le vote négatif fondateur)
Le poète Adhémar de Velars, saint-simonien convaincu et animé d’une foi indéfectible dans les vertus du progrès, rimait un jour à l’ombre du viaduc de Velars, alors récemment construit.
C’était dans les premières années du Second Empire, l’économie avait le vent en poupe. Le mot d’ordre de Guizot : « Enrichissez-vous ! » revenait plus que jamais en force après les désordres de 1848.
Au grand dam de Victor Hugo exilé, Napoléon le Petit prospérait. À Dijon, avec l’imprimeur Jobard, le Baron Thénard venait de fonder Le Bien Public.
Et le poète Adhémar de Velars rêvait d’imprimer ses rimes chez Jobard. Alors à l’ombre du viaduc il rimait :
« J’aime mon Ouche où je pêche à la mouche
Et notre grand viaduc fier comme un duc »
Adhémar mourut sans jamais publier. En 1962, quand advint l’accident ferroviaire sur le viaduc, il était totalement oublié. Sic transit…
Hier, en regardant la une du Bien Public avec la photo du viaduc de l’A6 à Pont-d’Ouche et cette légende « Des ponts sûrs en Côte-d’Or ? » j’ai eu une pensée pour Adhémar…
En regardant la photo, Claudi n’a pas manqué de s’emparer de l’idée. Il m’a même suggéré, compte-tenu de l’actualité de ressortir mon vieux feuilleton « Un viaduc pour l’avenir », optimiste, progressiste et saint-simonien dans son genre…
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 18 août 2018 (J+3531 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse