DE COMBRAY À CHARMOY-CITY. EXERCICES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE LITTÉRAIRE (5) - du 14 novembre 2018 (J+3619  après le vote négatif fondateur)

     

      Depuis la publication de l’article du Bien Public du 1er octobre dernier  intitulé : « AUXONNE CULTURE La ville se dévoile dans un livre », annonçant un ouvrage « clin d’œil à Proust » « qui devrait sortir au mois de novembre », tous les proustiens de Charmoy-City, et ils sont légion, trépignent dans l’expectative….

   Pour les faire patienter nous leur proposons d’écouter une interview de Proust donnée au journal Le Temps le 13 novembre 1913, il y a donc 105 ans !

https://www.youtube.com/watch?v=dhoqSH-VPaQ

      Espérons que nous n’attendrons pas 107 ans avant la sortie du « clin d’œil à Proust » ! En effet, la livraison était initialement  prévue pour le 5 novembre  dernier (voir décision N° 32-2018 du 14 mai 2018 dans PVCM du 18 juillet 2018).

    Il est vrai que l’article du 1er octobre précisait : « C’est l’histoire d’un auteur qui tombe en panne ».  Souhaitons quand même que la réalité ne vienne pas, pour le coup, dépasser la fiction !

    Soyons en certain, les commanditaires de l’ouvrage ne manqueront pas de nous rassurer lors de la prochaine séance du conseil municipal !

       Dans notre précédent numéro de cette série nous avions présenté des images du passé de notre cité fixées par la photographie et que Marcel Proust, plausiblement, aurait pu découvrir au naturel et en passant, de la fenêtre de son compartiment, dans le train qui le conduisait vers Venise en 1900 sur les traces de Ruskin.

     On peut affirmer en revanche sans se tromper que Proust n’est jamais descendu en gare d’Auxonne et que la berline à cheval de l’Hôtel du Grand Cerf qui venait prendre les voyageurs en gare ne l’a jamais conduit au centre-ville.

        Pourtant, si tel avait été le cas on peut supposer qu’il serait venu visiter notre église Notre-Dame.

     Affirmation gratuite de notre part ? Que nenni !  Nous vous en ferons céans la preuve.

   Amateur d’art religieux et traducteur de La Bible d’Amiens (John RUSKIN,  La Bible d'Amiens, Traduction, notes et préface par Marcel Proust, Paris, Société du "Mercure de France", 1904), Proust est en effet bien connu pour la passion dont il témoigne pour l’architecture médiévale en général et pour les cathédrales gothiques en particulier.

  En attestent ses nombreuses visites de monuments, et sa lecture assidue de l’ouvrage d’Émile Mâle L'art religieux du XIIIe siècle en France.

    Dans sa préface à sa traduction de La Bible d’Amiens, il évoque dans plusieurs passages sa visite  à la Vierge Dorée au portail de la cathédrale :

     « Puis, étant trop près du portail pour en voir l’ensemble, je revins sur mes pas, et arrivé à la distance qui me parut convenable, alors seulement je regardai. La journée était splendide et j’étais arrivé à l’heure où le soleil fait, à cette époque, sa visite quotidienne à la Vierge jadis dorée et que seul il dore aujourd’hui » (page 23)

    « Telle qu’elle est avec son sourire si particulier, combien j’aime la Vierge Dorée, avec son sourire de maîtresse de maison céleste ; combien j’aime son accueil à cette porte de la cathédrale, dans sa parure exquise et simple d’aubépines » (page 26)

    Alors pourquoi ne pas imaginer, même si elle n’a pas réellement eu lieu, une visite de Proust à  notre église Notre-Dame et à la Vierge au raisin.

     Et cela même au risque que notre premier magistrat, à présent immortalisé par un cliché de presse sur lequel il désigne cette magnifique statue, vienne taxer encore une fois notre propos de  « divagation » !

CHARMOY-CITY : ON A DES MERVEILLES À VOUS MONTRER - du 02 novembre 2017

   Et pourtant, qui pourrait prétendre voir une quelconque « divagation » dans notre rêverie associant un grand écrivain à l’un des fleurons de notre patrimoine, dans le même temps où un article en pleine page paru dans Le Bien Public du 1er octobre dernier  et intitulé : « AUXONNE CULTURE La ville se dévoile dans un livre », propose un « clin d’œil à Proust » ?

    La référence « clin d’œil » et le détournement à des fins de communication des artistes du temps passé et de leurs œuvres est d’ailleurs l’un des poncifs communicationnels de notre temps.         

       L’an dernier, à l’occasion du vingtième anniversaire de son  grand ménage annuel, la publicité d’une grande enseigne n’avait-elle pas tapissé les murs du métro de variantes « poubellisées » de sept œuvres impressionnistes signées Manet, Degas, Courbet, Seurat, Bazille et Millet que l'illustrateur britannique Martin Hargreaves avait détournées en les "salissant" de sacs plastiques, de canettes, de mégots.

   Avouons qu’il nous est arrivé à l’occasion d’user, nous aussi certes assez grossièrement, du procédé, mais à titre prophylactique, homéopathique et pédagogique.

     Car il y a certainement d’autres activités plus formatrices à proposer à la jeunesse qu’un ramassage annuel des papiers sous le slogan ronflant d’une bannière publicitaire !

CHARMOY-CITY : UN GRAND MÉNAGE QUI N’AURA PAS FAIT LA UNE- du 08 octobre 2018

     En attendant, Claudi, à peine refermé le recueil Les Trophées d’Hérédia, dévore La Bible d’Amiens (dans la Somme) et La Recherche. Il en est au tome 6, intitulé Albertine disparue.

https://www.youtube.com/watch?v=-Jhxbo5I8q4

   Dans ce volume, il a fait connaissance avec le très aristocratique maréchal-des-logis Robert de Saint-Loup et avec son capitaine, le Prince de Borodino.

    Sa carte insoupçonnée de Robert à Marcel fait déjà le buzz chez les delcampistes amateurs de cartes postales.

 https://www.youtube.com/watch?v=2O94Z1_wlqo

 

Flash dernière :  Le dernier numéro de notre Inf'Auxonne préféré a été enfin mis en ligne hier.

    Ombre au tableau,  la politique de portion congrue de l’expression à 330 caractères vient de susciter, dans le même temps, la publication d’un tract en forme de constat par le groupe Une Dynamique pour Auxonne.

   Est-il prématuré de considérer ce texte sur papier couché A4 recto-verso comme le premier tract de la pré-campagne pour les municipales de 2020 ?  L’avenir nous le dira…

    Quant à la page facebook de nos passionnés, une léthargie irrépressible semble s’en être emparée depuis que la guinguette a fermé ses volets début septembre. Rien de neuf depuis, à l'heure où nous publions

CHARMOY-CITY : LA GUINGUETTE FERME SES VOLETS - du 01 septembre 2018

    Le conseil municipal de mardi prochain 20 novembre sera-t-il enfin l’occasion d’un réveil avant la trêve des confiseurs ?

    À moins que les échos du clairon de l'Armistice ne viennent prolonger l'atonie chronique des séances d'un rite pour lequel le public ne se déplace même  plus depuis belle lurette !!

Charmoy-City, la carte insoupçonnée de Robert à Marcel

Charmoy-City, la carte insoupçonnée de Robert à Marcel

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 14 novembre 2018  (J+3619 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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