DOLE ET BONAPARTE : DES LIENS PLUS QUE TÉNUS - du 26 novembre 2022 (J+5092 après le vote négatif fondateur)
26 nov. 2022DOLE ET BONAPARTE : DES LIENS PLUS QUE TÉNUS - du 26 novembre 2022 (J+5092 après le vote négatif fondateur)
Un auteur militaire dolois en garnison à Auxonne et en pleine campagne... de promotion de son récent ouvrage s’exprimait à ce propos dans le dernier numéro (4070) de Voix du Jura du 24 courant, dans un article intitulé « Bonaparte avait des liens avec Dole »
AUXONNE, DOLE ET BONAPARTE, OU LA « PASSION » EN VITRINE - du 24 novembre 2022
« Bonaparte avait des liens avec Dole » Vite dit ! Il est vrai que durant le printemps 1791, notre lieutenant en second peu fortuné fut amené à plusieurs reprises à faire le trajet à pied entre Auxonne et Dole pour y faire imprimer sa Lettre à Buttafuoco. Mais la raison n’en était pas un quelconque lien particulier de Bonaparte avec Dole mais tout bonnement l’opportunité d’une relative proximité des deux villes et l’absence, alors, d’imprimeur à Auxonne.
Certains Dolois ont pu broder à ce propos, ou brodent encore, sur un prétendu lien entre Bonaparte et Dole mais il ne s’agissait là que de simples déplacements de nécessité. On pourra lire avec profit l’opuscule de Julien Feuvrier archiviste de la Ville de Dole Bonaparte à Dole, (Paris, Champion, 1911) qui ramène à sa juste proportion l’évènement dont selon lui, quelques Dolois eurent, par la suite, la tentation d’exagérer l’importance (p. 11 premier paragraphe)
On trouvera de plus amples détails sur les relations entre Joly et Bonaparte dans un article publié dans notre blog bien avant qu’un nouvel historien dolois en vogue fasse le buzz dans la presse et sur les rézosocio...
BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (12) - du 03 janvier 2018
De tels feux roulants publicitaires sont-ils vraiment propres à convaincre l’honnête homme.
À convaincre le lecteur averti qui veut en toute liberté et esprit critique se documenter sur le séjour de Bonaparte à Auxonne.
L’honnête homme, dis-je, sans préjugés, sans esprit de cocarde et qui n’est pas un grognard du dimanche, quelle conclusion peut-il tirer, après mûre réflexion, du discours que l’auteur diffusait récemment sur sa page facebook et que nous reproduisons ici :
« Bonsoir les ami(e)s, sincèrement je ne voulais pas écrire mais finalement le fait que mon livre puisse paraître sur le site "Villes Impériales " m'honore et je souhaitais vous y associer.
L'aventure continue, c'est compliqué mais il ne faut rien lâcher, communiquer est difficile mais le principal reste bien de transmettre sa passion.
Un livre n'est jamais parfait, les imperfections peuvent être légions, fautes, syntaxes, qu'importe, l'écriture révèle toute l'âme de son auteur.
Alors, lisez ce livre avec votre passion, avec plaisir, découverte, soyez aventurier, aventurière, vivez l'histoire ! »
La conclusion qu’en tirera cet honnête homme, c’est que cherchant seulement à se documenter il n’attend pas particulièrement de sa lecture qu’elle lui révèle l’« âme de l’auteur » !
Cet honnête homme n’a que faire de cette « passion » à transmettre, pas plus que de cet « honneur » auquel on prétend l’associer ! Pas plus qu’il ne cherche à devenir l’« ami » de l’auteur !
Ce qu’il souhaite ? : lire tout bonnement un peu d’histoire bien écrite, sans se farcir nécessairement un discours conquérant à la tonalité enflammée dans le genre psycho-héroïco-apologétique.
Castelot, Ducaux et Gallo, auteurs honnêtes autant que populaires, nous instruiront encore longtemps. Ils ne menaient pourtant pas de telles croisades en fanfare et en cocarde !
Mais revenons à Dole et à ses « liens » prétendus avec Bonaparte…. Vraiment ténus…
On pourra remarquer en passant qu’il n’est même plus question, dans l’article cité plus haut, du Dolois Grosey qui aurait obtenu de Bonaparte une promotion de Procureur impérial à Belfort (il en est pourtant question à la page 104 du récent ouvrage de notre auteur dolois, et dans maintes autres pages encore...).
NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (6) - du 28 septembre 2022
En conclusion, une bonne loupe de Morez pourrait bien s’avérer nécessaire pour trouver des liens entre Bonaparte et Dole. Promis, juré, pour aujourd’hui c’est assez, nous reparlerons de cela plus tard …. si vous le voulez bien !
Pour le moment, force est d’avouer que le plus troublant de ces liens, quoique lointain, est à notre sens celui que notre auteur a su si bien évoquer dans Voix du Jura en ces termes : « Alors que je me promenais rue des Arènes, en regardant la devanture d’un bureau de tabac, j’ai remarqué une petite statue de Bonaparte à cheval et je suis resté là à la regarder la passion est venue immédiatement »
Le seul problème est que les tabacs ne semblent pas manquer dans la rue des Arènes, mais qui sait, le chercheur passionné en apprendra peut-être plus à ce sujet, le 3 décembre à La Passerelle….
Claudi a esquissé les périples pédestres autant qu’éditoriaux du jeune Bonaparte pour ses fidèles lecteurs.
Vue disponible par ailleurs en PDF pour une meilleure lisibilité.
POST SCRIPTUM
De tribune en tribune nous suivons toujours d’un pas bien assuré l’itinéraire d’un passionné !
https://www.facebook.com/photo?fbid=1509254156190033&set=pcb.1509254416190007
Et nous venons de découvrir à cette occasion une garantie dont les demi-soldes et autres « débris de la Grande Armée », nés trop tôt, n’auraient pu espérer bénéficier.
Après tout, l’Histoire n’appartient à personne ! Et, quand on est vraiment curieux d’apprendre, aucun de ses aspects n’est à dédaigner...