CHARMOY-CITY : FOIRES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI - du 24 OCTOBRE 2019 (J+3963 après le vote négatif fondateur)
24 oct. 2019CHARMOY-CITY : FOIRES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI - du 24 OCTOBRE 2019 (J+3963 après le vote négatif fondateur)
La Grande Foire traditionnelle du dernier lundi d’octobre arrive à grands pas. Mais comme disaient les vieux : « Lai fouaire d’aujd’eû, çâ peu lai fouaire du temps ! »
Dans une certaine mesure, cette manifestation n’est plus guère, en réalité, qu’une survivance d’antan, qu’un rite commémoratif festif et symbolique de ce qui fut, jusqu’aux années 50 du dernier siècle, un véritable évènement commercial.
Le déclin du petit commerce et des foires est un phénomène général dans notre pays. La réalité effective et le caractère nécessaire de ces modes d’échanges commerciaux traditionnels font de plus en plus place à des « animations » festives vidées de leur destination première, recréations artificielles a posteriori largement « disneylandisées », oripeaux médiatiques dont on affuble des bourgs-dortoirs déclassés et banalisés qui ont perdu leur âme.
N’empêche que notre Grande Foire traditionnelle du dernier lundi d’octobre, on la retrouve quand même fidèlement tous les ans, comme une vieille parente que l’on va visiter. Et à qui l’on dit avec indulgence qu’elle a encore rajeuni.
Il est vrai que cette année la bonne vieille fêtera ses 700 ans ! Bon anniversaire !
Quand le temps est beau, beaucoup de badauds se bagu’naudent, on revoit plein de têtes connues qui ont pris encore un p’tit coup de vieux et si l’on n’a pas grand-chose à se dire, la phrase d’usage s’impose : « Beaucoup de badauds, pas beaucoup d’acheteurs ! »
Eh ! Oui ! Le passé revient comme les vieilles douleurs avec les brumes d’automne. Et comme bientôt, les chrysanthèmes au cimetière !
À propos de chrysanthèmes, ne manquons pas l’inauguration !
Le matin du grand jour de la foire on peut voir ainsi la cohorte grise du gratin des personnalités emboîter le pas derrière une avant-garde de fraîche jeunesse écharpée de tricolore, de tricolore avec des glands, d’or ou d’argent.
Les pimpant(e)s petit(e)s tambour(e)s du CMJ, suivi(e)s de la vieille garde !
Et dire que notre premier édile, moderniste de première bourre et facilitateur d’hypermarchés, déclarait dans son Edito d’Inf’Auxonne N° 55 : « On peut le regretter et pleurer sur le passé, il ne reviendra pas. Nos vingt ans nous ont quittés ! Les marchés aux asperges et aux choux-fleurs sont magnifiques sur les cartes postales du siècle précédent. Qui envisagerait de les retrouver aujourd’hui ? ».
Il faut bien reconnaître que les grands champs de foire quotidiens d’aujourd’hui sont les parkings des hypermarchés de la grande distribution. Grande distribution qui a capturé la clientèle à son profit, avec la complicité des élus locaux, et mis en coupe réglée les producteurs ruraux.
Jusqu’aux grandes fêtes religieuses, à présent instrumentalisées et marchandisées, et qui sont devenues de bons prétextes à consommer, vidés de toute spiritualité, aptes à booster les rayons jouets, boucherie volailles et poisson, vins fins, confiserie et chocolat pendant des semaines.
Saint-Frugal n’est pas à la fête de la grande distribution et de la consommation ! Bonjour la planète !
Tout cela n’empêche que l’on peut parier que l’on retrouvera sous peu notre premier édile moderniste en photo sur la foire, entre les marrons chauds et notre député !
CHARMOY-CITY : L’IMAGE DES VIEUX MARCHÉS, UNE PERMANENCE… - du 28 juin 2017
Et qui sait si d’aventure on ne le verra pas partager un cornet de frites sur le bout du pouce avec son adjointe démissionnaire, car la Foire peut être aussi un lieu de retrouvailles et de réconciliation !
Et même, en ce jour de retrouvailles et de réconciliation, qui oserait parier que notre premier édile et son ex-adjointe ne se retrouveront pas pour boire un pot au Cactus comme ils se sont retrouvés, il y a peu, unis dans une même revendication devant la Trésorerie !
CHARMOY-CITY : L’AVENIR APPARTIENT-IL AUX CACTUS ? - du 22 OCTOBRE 2019
CHARMOY-CITY : L’OIGNON FAIT LA SOUPE ET L’UNION FAIT LA FORCE - du 7 SEPTEMBRE 2019
Pour les amateurs de documents animés qui ne dédaigneraient pas se replonger dans l’ambiance des vraies foires rurales de « l’heureux temps supposé des années 50-60 », nous avons sélectionné un petit reportage sur la foire de la Saint-André de Chartres en 1956.
Mais pourquoi Chartres ? Parce qu’hormis dans notre mémoire, nous n’avons pas trouvé de documents locaux équivalents.
http://memoire.ciclic.fr/5099-foire-de-la-saint-andre-a-chartres
Un document local enfin avant de vous quitter en vous souhaitant « Bonne Foire ! »
Un document de 1950, du temps où le petit commerce local avait toute sa place dans la foire !
On y trouvera, comme dans le document vidéo de Chartres, une « importante foire aux bestiaux » ainsi que des « services de cars spéciaux ainsi que des navettes supplémentaires », mais pas pour Leclerc !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 24 octobre 2019 (J+3963 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Anniversaire