LES GRANDS ABSENTS DE LA CAMPAGNE - du 28 FÉVRIER 2015 (J+2264 après le vote négatif fondateur)
28 févr. 2015LES GRANDS ABSENTS DE LA CAMPAGNE - du 28 FÉVRIER 2015 (J+2264 après le vote négatif fondateur)
Le Bien Public du 21 février, dans son « Coup de zoom sur le canton d’Auxonne » faisait, en première page du cahier local, ce constat peu enthousiaste : « Des concitoyens loin des futurs enjeux électoraux », allant même jusqu’à titrer en page 2 : « Un désintérêt profond »
Il y a, comme l’explique le quotidien et comme aussi nous l’avons vu, des causes diverses à cela : information insuffisante du public concernant la réforme territoriale, conjoncture économique et sociale, crise du système de la représentation. Toutes choses dont l’ampleur dépasse les compétences et les objectifs restreints de notre blog.
Nous cantonnant à la sphère d’influence et d’intérêt de celui-ci, nous mentionnerons seulement que le thème du Charmoy, crucial dans la campagne de 2011, pourrait bien être absent de la campagne à venir, ne serait-ce qu’en raison de l’absence inattendue et remarquée dans la compétition, de son champion et défenseur, en personne, et même par délégation. La presse en rendait compte dernièrement (Le Bien Public du 11 courant) sous un titre à connotation pyrotechnique : « Le coup du pétard mouillé ». Le pétard a fait psssschitt ! C’était sans doute un pétard chinois… Ah !! La mondialisation !
La zone du Charmoy, abandonnée dans la campagne et désertée, pour le moment des engins, cela depuis bientôt cinq mois, risque donc d’être aussi la grande abandonnée de la campagne. À cela s’ajoute encore une raison supplémentaire. Il se trouve que Monsieur Jean-Paul Vadot, candidat aux cantonales de 2011, et qui a très récemment voté favorablement pour relancer le projet, lors de la CDAC du 16 décembre dernier, en accord sur ce point avec Monsieur Raoul Langlois, ne se présentera pas, lui non plus, aux prochaines départementales.
À la tribune des prochaines départementales, la zone va perdre en la personne de nos deux ténors politiques locaux, deux précieux défenseurs : celui de la première heure et celui de la dernière !!
En 2011, au bon vieux temps des cantonales, la zone n’avait pas encore laissé son empreinte empierrée au beau milieu de la campagne verdoyante, mais elle fut néanmoins très présente dans la campagne électorale ! À relire les tracts de l’époque, on comprend vite qu’elle pouvait être à l’occasion un solide, sinon élégant, argument-massue !
Verrons-nous refleurir l’argument Charmoy sur les professions de foi de la campagne à venir ? Cela semble peu probable. À suivre quand même…
Pour l’heure, l’un des binômes engagés démontre des capacités d’affichage sauvage qui ne sont pas sans rappeler le grand placardage en jaune-fluo de juin 2010 à l’occasion de la consultation, grand exercice s’il en fut, de démocratie participatatatative ! Mais la pertinence de la comparaison s’arrête à la vaillance du pot de colle et à l’ardeur à soutenir des intérêts dépassant largement ceux du territoire : intérêts politiques dans le cas présent, intérêts privés, immobiliers et financiers dans le cas de la consultation de juin 2010.
En attendant, Claudi a ressorti du musée électoral l’arsenal charmoysien de 2011 !! Promos garanties et costards bien taillés pour les adversaires du « défenseur de la première heure » et au nombre de ceux-ci, vous pourrez constater que le « défenseur de la dernière heure » ne fut pas vraiment le plus mal rhabillé pour l’hiver !!
Une remarque à présent : tout change. Après la CDAC du 16 décembre dernier qui a vu les votes positifs du « défenseur de la dernière heure » et de la représentante du Maire de Dijon, il est intéressant de rappeler les arguments du maire d’Auxonne exprimés sur FR3 le 22 octobre dernier : « Je me souviens de la première CDAC. Ce sont des arguments politiques qui ont prévalu plus que des arguments réellement techniques. Par exemple, la ville de Dijon a refusé une implantation de 3500 m² à Auxonne et quelque temps après a accepté 11000 m² à la Fontaine d’Ouche et La Toison d’Or ».
Dans son tract bleu et noir de 2011 que nous reproduisons aujourd’hui, le « défenseur de la première heure » exposait déjà les mêmes arguments visant « le président de la communauté de communes, allié au maire de Dijon pour faire échouer le projet d’implantation commerciale dans la zone du Charmoy [et qui] préfère défendre les intérêts du Grand Dijon [refusant] de voir se créer de nouvelles zones commerciales concurrentes à celle de Quétigny ». Tout cela a bien vieilli ! Voilà, pour l’heure, une légende du Charmoy et un argumentaire définitivement « ringardisés » par le vote du 16 décembre dernier, « trivialisés» diraient les connaisseurs !
Ironie de l’histoire : Six ans moins un jour après le vote négatif fondateur auxonnais du 17 décembre 2008 qui disait presque unanimement NON à une « grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire » au Charmoy, ce sont les prétendus adversaires dijonnais du projet et leurs alliés politiques qui sont venus à la rescousse donner un ultime coup de pouce à la dernière mouture du projet !
Il y a vraiment de quoi en être retourné ! Mais toute cette affaire n’est-elle pas placée sous le signe des retournements de tous ordres ! Et le 17 décembre 2008, le maire d’Auxonne ne déclarait-il pas lui-même sans sourciller : « Si l’apport de la grande surface est en confrontation avec l’existant (à savoir l’alimentaire) M. le Maire s’opposera à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire » (voir procès-verbal du CM du 17/12/08 p. 22)
RETOURNER AU CHARMOY - du 9 mai 2013
À l’heure où le maire d’Auxonne vient d’annoncer publiquement le dernier retournement de l’affaire qui serait une reprise imminente du chantier (voir notre dernier article), il est permis d’imaginer que, demeuré sur la touche des départementales, le chantre ineffable du Charmoy éprouve quelque dépit à ne pouvoir entonner à nouveau les slogans imparables de ses tracts de la campagne de 2011 que nous republions aujourd’hui :
« Cette zone commerciale est dans l’intérêt du canton, tant par l’activité et l’emploi qu’elle est en mesure d’amener à notre territoire que par la protection du pouvoir d’achat des consommateurs qu’elle est en mesure de préserver »
Dans un souci de transparence, n’omettons tout de même pas de traduire « zone commerciale » par hypermarché LECLERC. C’est bien clair et sur ce chapitre, Monsieur Montial (AAC) était plus explicite que son mentor.
À présent que le champion de LECLERC n’est plus engagé pour les urnes, la « zone » risque bien de faire figure d’orpheline dans la campagne imminente. D’autant plus que les puissants morceaux de bravoure qu’elle inspira en 2011 ne suscitèrent pas vraiment une pléthore de suffrages à leur auteur !
1664 voix, certes, ça moussait bien, mais c’était quand même un peu court comme le montre notre illustration du jour correspondant à l’épisode 17 de notre feuilleton de 2013-2014 : « Esquisses pour un Journal du Charmoy ». À lire ou à relire !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 28 Février 2015 (J+2264 après le vote négatif fondateur)