DU CÔTÉ DU CHARMOY - du 12 mai 2015 (J+2337 après le vote négatif fondateur)

     L’actualité éditoriale nous amène à différer la projection de notre film-feuilleton Hyper-soupe pourtant annoncée.  Nous nous en excusons auprès de nos fidèles lecteurs/trices.

      En effet, Le Bien Public-Dimanche du 10 mai dernier, en page 2 du cahier local et sous la rubrique « UN AN ET APRÈS. AUXONNE. Retour sur info. Douze mois après, nous revenons sur le sujet pour en connaître les évolutions »  titrait :

« CENTRE-VILLE. La réfection de la voirie et la redensification de l’habitat sont deux priorités.  Objectif : sauver le commerce »

     Un an après, selon la formule définie par le quotidien, cet article se veut donc un écho et comme une suite au précédent article du 17 mai 2014, déjà sous la plume d’Inès de la Grange, intitulé « Le centre-ville se meurt-il ? », reproduit par ailleurs en réduction dans un encadré.

      Il y a un an, notre blog avait déjà donné une libre analyse de ce premier article intitulé « Le centre-ville se meurt-il ? »

LES CHAMOIS DU CHARMOY - du 18 mai 2014

     Nous inspirant de la formule « UN AN ET APRÈS », nous vous proposons donc aujourd’hui une mise en perspective du second intitulé « Objectif : sauver le commerce »

.    Une différence radicale à souligner tout d’abord entre les deux articles : dans le premier, ce sont les premiers intéressés qui s’expriment, c’est-à-dire les commerçant(e)s ou, du moins, un nombre significatif d’entre eux/elles comprenant la présidente de l’Union commerciale, et seul un petit encadré est réservé au maire d’Auxonne ; dans le second, l’ensemble de la page est consacré à l’expression du maire d’Auxonne, encadré compris, comme si les commerçants et leurs représentants avaient disparu … avant que d’être sauvés !!

    Et comme s’il s’agissait de sauver le commerce et les commerçants…malgré eux. Il est vrai que comme le précise l’encadré, titré « L’accessibilité au cœur des inquiétudes », « quarante-quatre [commerces] sont considérés comme non accessibles ». Y aurait-il eu de ce fait un problème d’accès de la presse aux commerces ou vice-versa ?

     Avant d’envisager les moyens précis pour « sauver le commerce » envisagés dans le dernier article par le maire d’Auxonne, revenons d’abord sur les remèdes préconisés antérieurement par notre premier magistrat. Dans Le Bien Public du 17 mai 2014, il déclarait dans l’encadré : « L’important, c’est de proposer une offre qui soit innovante, il faut savoir se démarquer » et quelques lignes plus loin, il ajoutait à propos de la zone du Charmoy : « Les premiers coups de pioche devraient se faire dans les semaines à venir ».

       À la bonne heure ! Un hypermarché, voilà vraiment une offre innovante qui se démarque, et sans doute un remède héroïque propre, selon le Docteur Raoul, à obtenir la guérison radicale d’un centre-ville déjà languissant ! Tel semble bien le cas car le 22 octobre dernier, interrogé sur FR3, à propos de la suspension du chantier Leclerc,  notre « sauveur du commerce » déclarait : « Notre pari est de dire : si nous avons une grande surface, cela va attirer du monde, si les gens viennent à la grande surface, ils peuvent en profiter pour faire d’autres courses, d’autres achats sur la ville. C’est effectivement le point de désaccord avec l’Union commerciale qui, elle, pense plutôt qu’il y aura évasion. »

        Rappelons pour mémoire que, dans une première décision 317 D  du 20 janvier 2010, les membres de la CNAC, eux-mêmes, s’étaient montrés sceptiques sur les vertus thérapeutiques du remède du Docteur Raoul. Ils avaient en conséquence jugé défavorablement le projet initial en déclarant explicitement que celui-ci aurait un « impact significatif sur l’activité des commerces et services traditionnels situés en centre-ville » et qu’il  « ne manquer[ait] pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne ». Mais, par la suite, le projet ayant évolué dans ses détails, tout en conservant son pion essentiel, l’hyper, la CNAC devait changer d’avis… très opportunément et très radicalement en jugeant que le projet « participera à l’animation de la vie urbaine et rurale ». Sic transit…

    La zone du Charmoy et son hyper devraient donc relancer le commerce. Remède  à usage externe, puisque la zone du Charmoy est à 2 kilomètres du centre, et remède de cheval sans doute. Pour les connaisseurs nous ajouterons remède de Cheval de Troie…

UNE STATUE POUR LE DÉFENSEUR - du 23 AOÛT 2014

    Le caractère proprement novateur de l’article du 10 mai dernier, c’est de préconiser des remèdes à usage interne : amélioration et densification de l’habitat en centre-ville ,  réfection de la voirie, des trottoirs notamment (« l’inquiétude pour moi [N.D.L.R. Raoul Langlois] comme pour les commerçants, sera de refaire la voirie en les gênant le moins possible »), résolution des problèmes de circulation et de stationnement dans la rue principale (« les voitures passeront toujours sur l’axe allant du rond-point de la poste au pont mais on veut la [sic] rendre aux clients »[…] « On veut traiter l’ensemble de mur à mur. Il faut gérer à la fois les piétons, les vélos et les voitures ») À côté de ces améliorations urbaines, pas de perspective, cependant, de solutions hôtelières innovantes au centre-ville car « on voudrait voir davantage d’hôtels-restaurants mais il n’y a pas assez de place. Les bus ne pourraient pas déposer de touristes au centre-ville, on essaiera de le faire plutôt du côté du Charmoy ». Du côté du Charmoy !  Toujours la même chanson !

« Ah le petit commerce qu’ont voit battre de l’aile/ Quand les promos sont belles, du côté du Charmoy ! »

      Et les touristes que les bus « déposeront » au Charmoy, qu’est-ce qu’ils feront là-haut ? Ils visiteront l’hyper, comme ça se fait déjà à Vesoul-Pusey – vous connaissez, Monsieur le maire,  ça vaut la cathédrale d’Amiens, vous avez flashé à Pusey, pas vrai, Monsieur le maire ? – où alors ils feront la face nord du réservoir des Granges Hautes…Mais j’y pense, ils pourront visiter aussi le Mémorial. Quel Mémorial ? Celui du petit commerce bien entendu !!

ÉPISODE N° 31 : IN MEMORIAM- du 10 septembre 2013

    Pour illustrer notre article d’aujourd’hui, Claudi a jugé que l’illustration de l’épisode 31 collait au poil !

    La suite au prochain numéro…

In memoriam

In memoriam

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 mai 2015  (J+2337 après le vote négatif fondateur)

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