LES RADIS DE LA COMMÈRE - du 05 JUILLET 2015 (J+2391 après le vote négatif fondateur)
05 juil. 2015LES RADIS DE LA COMMÈRE - du 05 JUILLET 2015 (J+2391 après le vote négatif fondateur)
Radis roses, si vous n’êtes qu’un appoint pour le vrai maraîcher, vous pouvez être la source d’inspiration de géniaux artistes, peintres, tel Arcimboldo (et sa muse Arcimboldoflorine), ou écrivains, tel le sublime René ESSE, auteur bien connu du « Carottier », écrivant, dans son «Langage des légumes », ces vers immortels :
« Le radis rose, à la robe vermeille,
De moi se rit en propos très hardis :
Pour l’épouser, dit-il, faut de l’oseille,
Mais, fait l’oseille, il n’a pas un radis »
Mais restons sérieux ! Il fut un temps à Auxonne, ce cher Vivi pourrait en témoigner, où de vrais maraîchers excédés, déversant de vrais choux-fleurs, bloquaient le Pont de France ! Ce temps est révolu !
Les quelques vrais maraîchers locaux, qui perpétuent la tradition de cette culture astreignante et assez peu rémunératrice en regard de la grande culture céréalière mais aussi de la culture et de la communication, n’ont plus de capacité à se mobiliser pour faire entendre la vérité de leur dure condition.
Salut Éric, vrai maraîcher courageux !
Merci pour tes plants de Bruxelles qui ont bien tenu sous le cagnard d’enfer ! Honneur à toi, qui peines pour produire de vrais légumes ! Toi qui regardes le ciel en expert, y as-tu jamais vu voler poireaux, oignons et carottes en escadrilles ? Je sais, fort heureusement, que tu n’es pas un artiste et que tu ne me liras pas, car tu as bien autre chose à faire, mais quand nous nous verrons, nous rirons tous les deux bien fort ! Comme deux vieilles commères, des radis, et de la commère !
Que nos lecteurs/trices nous excusent de cette digression par trop personnelle ! Pour n’être pas sur facebook, nous avons pourtant la chance d’avoir encore quelques ami(e)s.
CONNECTEZ-VOUS ! - du 06 MAI 2015
Mais au fait, me direz-vous, où sont les radis, et où est donc la commère ? Vous avez déjà oublié ?! Rappelez-vous, cette ancienne marchande des 4 saisons qui, crânement, pissait tout debout dans le caniveau à Paris, du temps où c’qu’ Aristide chantait. La commère c’est elle ! Une commère, pardi, qui vend des radis à Paris, et qui, comme tout le monde, fait pipi !
Célèbre au début du siècle dernier, ce poncif de la commère qui, debout, fait pipi a été immortalisé par l’art populaire en petits santons de bronze indécemment campés sur les cendriers de bistrot des parigots. Pour éteindre les mégots sans doute. Évin n’était pas encore passé par-là.
Mais où sont les radis ? I’sont su’l’zinc ! La commère a donné ce qui restait dans sa hotte, au patron du bistrot en échange d’un bon coup de blanc. Et les poivrots, en écrasant leurs mégots, se poussent du coude en les croquant !
Alors, vous avez tout compris, Claudi, il a déjà une idée, depuis qu’il a dégotté sur une brocante (pas celle des pompiers !) un de ces bijoux, un de ces cendriers à bio-extincteur incorporé. Claudi pense : « Bonne idée pour nos ronds-points, où la glyptothèque ne fait que croître et embellir ! » Non, la glyptothèque, ce n’est pas une variété de pastèque, ce serait trop beau par ces temps, et encore moins une variété de radis, c’est une collection de statues !
Point de statues pourtant sur le Rond-point des Radis, ci-devant Rond-point de l’Europe, devant la Ferme des Radis©, qui se languit encore en mal d’œuvre d’art ! Rendez-vous compte du scandale : déserté par l’art ce haut-lieu de Charmoy-City, où pourtant s’érige notre futur en tête de gondole au son de la grosse cloche du tramway de la ligne A : « Ding ! Ding ! »
À ce désert de l’art, non pas un dessert au lard grand-père, il faut remédier coûte que coûte ! Vous imaginez, la Ferme des Radis©, ci-devant ferme du Titi, devenu haut-lieu mondial et interplanétaire des Trois Pipis ! Allez, Charmoisiens encore un effort ! À cette carence remédiez donc incontinent ! De Lure à l’urologie, il n’y a qu’un pas !
Les lecteurs/trices choqué(e)s pourront revoir un ancien projet de trio plus décent
ÉPISODE N° 31 : IN MEMORIAM- du 10 septembre 2013
N.B. : Cet article, non destiné, comme tant de ceux qui circulent, à vous faire prendre les vessies pour des lanternes, comporte 4333 caractères.
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 05 juillet 2015 (J+2391 après le vote négatif fondateur)