VERS DES LENDEMAINS QUI CHANTENT ? (1) - du 14 DÉCEMBRE 2015 (J+2553 après le vote négatif fondateur)
14 déc. 2015VERS DES LENDEMAINS QUI CHANTENT ? (1) - du 14 DÉCEMBRE 2015 (J+2553 après le vote négatif fondateur)
Notre titre s’inscrit dans la saga du Charmoy, il ne faudrait donc pas le lire au prisme des résultats électoraux d’hier. Nous devons néanmoins, en bon chroniqueur au service de ses concitoyens, sacrifier à l’actualité en lui accordant quelques lignes. Ce que nous ferons, bien entendu, dans l’esprit de notre blog.
Au cours des dix dernières années, il arriva que des élections croisent le parcours des projets charmoysiens de LECLERC/Langlois, et que ces élections s’en trouvent perturbées. Ainsi, en 2011, Monsieur Montial, président de l’Association croupion AAC ‒ Auxonne Avenir Consommateurs, association ad hoc, montée pour soutenir le lobbie LECLERC/Langlois et pour coller ses affiches ‒ soutint lors des cantonales Monsieur Langlois, déjà fortement étayé par Monsieur Sauvadet…
CADDIE MONSIEUR MONTIAL ? - du 24 mars 2011
En vain ! De ce passé sans gloire, passons aux présentes régionales. Une question se pose. Qui sait, si dans sa lettre de soutien à Monsieur Sauvadet qui, nonobstant cette missive, vient de « ployer le genou », Monsieur Langlois n’aurait pas dû s’adjoindre, à tout hasard comme en 2011, le précieux soutien de Monsieur Montial, président méritant de l’Association croupion AAC, qui siège à présent en son conseil. S’il l’avait fait, la face de l’histoire en eût peut-être été changée ? Un peu de jaune-fluo de LURE aurait peut-être permis de rafraîchir et de booster un bleu un peu fatigué ! Même si en Haute-Saône, pour le coup, le bleu tourne plutôt au marine !! Pauvre Monsieur Joyandet !
Mais le tableau n’est pas si noir aux rives de notre Saône. En raison du sursaut bleu unique et particulier à notre Côte d’Or, Auxonne décroche, après sa deuxième fleur, une conseillère régionale emportée de justesse sous l’aile de Monsieur Sauvadet, en la personne d’une adjointe de Monsieur Langlois, dont nous ne pouvons dire qu’une chose, c’est qu’elle est une partisane ferme et déclarée de LECLERC au Charmoy.
On va m’accuser de mélanger les genres. Peu m’en chaut, car j’ai en la matière un grand prédécesseur : Monsieur Langlois. Monsieur Langlois, qui en juin 2010, appela les citoyens aux urnes pour dépanner ses bons copains de VESOUL-LURE ! Depuis 2010, quand je glisse mon bulletin dans l’urne, j’ai toujours l’impression de voter dans un caddie !
DÉPLACEZ-VOUS EN MASSE !!!-du 04 AOÛT 2014
Allons, pas de regrets ! Restons-en là ! En nouvellistes convaincus, regardons résolument vers l’avenir et vers la « sculpture » du Charmoy ! Les nostalgiques curieux d’histoire charmoysienne, pourront, quant à eux, trouver plus de détails dans Chantecler n° 13.
Après ce détour électoralo-hypermercatique, revenons-en à notre sujet proprement hypermercatique et à l’article prévu.
« Le grand chambardement [qui] se situe en périphérie » – pour reprendre les termes d’un article du Progrès (Champagnole) du 22 septembre 2014 – provoquera-t-il à Auxonne, comme à Champagnole, la Perle du Jura, « Un élan qui ne peut que favoriser le centre-ville ».
L’ouverture d’un hypermarché Leclerc à Champagnole aurait en effet métamorphosé l’union commerciale à bout de souffle et requinqué la dynamique du centre-ville… Du moins si l’on en croit l’article cité et intitulé « Commerce : quoi de neuf dans la Perle du Jura ?»
Des fois que vous ayez le blues, nous vous proposons la lecture de quelques extraits de cet article plutôt enthousiasmant :
« Économie. Le grand chambardement se situe en périphérie, avec les nouvelles enseignes. Un élan qui ne peut que favoriser le centre-ville
« Le commerce champagnolais avait un certain déficit en matières d’enseignes [N.D.L.R. Chantecler : de grandes enseignes sans doute !! C’est nous qui soulignons]. Celui-ci est désormais comblé », estime Philippe Piard, [nouveau] président de l’union commerciale Champa Sympa. Heureux de voir justement les boutiques de la grande distribution adhérer à l’association. « Certaines grandes surfaces ont adhéré et on peut en espérer de nouvelles. Il y a encore quelques commerces, petits ou grands réticents, mais plus on sera nombreux et meilleure sera la concertation », [N.D.L.R. Chantecler : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est content] poursuit le président. Qui trouve que Champagnole dispose d’un Centre-ville dynamique et qui doit avoir sa place dans le tissu économique local.
« Il me semble que le changement est flagrant depuis quelques mois. Le dynamisme de l’union commerciale, celui apporté par les samedis piétons au mois d’août. La ville a une attractivité qui se voit. […]
Le président de l’UC se veut optimiste pour l’avenir. « Il faut profiter de cette proximité entre centre-ville et grandes surfaces pour que tous travaillent bien. A l’UC, on essaye de faire le maximum pour satisfaire tout le monde malgré la différence qu’il y a entre les commerces. [N.D.L.R. Chantecler : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est content] […] » (Le Progrès du 22 septembre 2014)
Tout le monde il est content, sauf peut-être les employés et les clients habitués du Casino de Champagnole. Ça n’a pas traîné ! Six mois après le précédent article réjouissant, Le Progrès du mardi 31 mars 2015 titrait en page 30 à la rubrique Champagnole « Le passage de Casino sous l’enseigne Leader Price inquiète les salariés ». C’est que « Casino deviendra Leader Price, et cela dès le mois de mai » explique Patrice Tissot, délégué du personnel du magasin, qui voit dans cette mutation le premier effet « d’une course folle aux commerces qui ne crée pas d’emplois mais en supprime ». Patrice Tissot rappelle : « Nous étions 29 salariés lorsque Super U s’est agrandi avec son village U en 2012. Nous sommes 17, aujourd’hui, en comptant la jeune apprentie ». La station-service du supermarché est déjà en cours de démantèlement. Pour le personnel, le changement d’enseigne est bien une fermeture : « Ce n’est pas un transfert. C’est la fin de Casino [N.D.L.R. « Chantecler » : c’est nous qui soulignons] et la création d’un Leader Price. Pour l’instant, nous avons la chance d’avoir ce repreneur pour sauver nos emplois. Mais le problème reste entier. Forcément, il y a une grande surface qui cédera. Sans parler des commerces du centre-ville [N.D.L.R. « Chantecler » : c’est nous qui soulignons] ».
Et Patrick Tissot de poursuivre : « L’attractivité souhaitée au départ devient un piège mortel pour tous les commerçants de la ville [N.D.L.R. « Chantecler » : c’est nous qui soulignons] »
Il peut être instructif de mettre en parallèle ce discours d’un responsable syndical confronté dans l’urgence, avec ses collègues, à la réalité des faits, et les éléments de langage, téléphonés et peu crédibles que le maire d’Auxonne et ses adjoints ont sans doute rapportés de leurs visites en Haute-Saône… : « Notre pari est de dire : si nous avons une grande surface, cela va attirer du monde, si les gens viennent à la grande surface, ils peuvent en profiter pour faire d’autres courses, d’autres achats sur la ville » (déclaration sur FR3 le 22 octobre 2014) . Voilà, en tous les cas, le genre de discours stéréotypé que nos recherches nous ont amené à retrouver comme argument, partout où une grande surface voulait s’installer avec la bénédiction du maire local.
LE POIDS DES MOTS (4) - du 13 SEPTEMBRE 2015
Il n’est pas rare que des plumitifs zélés viennent à la rescousse ! Ainsi de ce « décideur » local, bien en cour auprès du maire d’Auxonne, qui trônait dernièrement sur l’estrade de notre Conseil municipal. On se demande bien d’ailleurs à quel titre ? Peut-être en raison des « Multiples titres, médailles et décorations au titre des arts et pour services exceptionnels rendus à la collectivité humaine » qu’il déclare modestement.
Il faut dire surtout que ce monsieur offrait naguère, dans son magazine NOTIN, une tribune publicitaire de choix à notre premier magistrat et à ses projets charmoysiens, et qu’en retour l’édile le lui rendait bien, en accueillant le magazine en mairie.
On ne s’étonnera donc pas que, dans le style amphigourique qui lui est si particulier, notre nouvelliste, reconverti au numérique, ait écrit le 21 novembre dernier, sur son blog, dans un article « aéronautique », et à propos du rêve charmoysien : « En quelque sorte, une synergie commerciale vient de germer à l’est d’Auxonne, elle va très bientôt fleurir et à son terme ce sera une profusion de fruits, argumente NOTIN »
Ces augures poétiques lui auront sans doute été inspirés, par une de ses visions verdoyantes, au cours de laquelle Saint-Fiacre lui est apparu, portant Pomone et Flore sur ses genoux ! On imagine le tableau !
En attendant l’« élan qui ne peut que favoriser le centre-ville » et la « profusion de fruits » induite, Claudi a imaginé un futur matin qui chante de notre centre ville. La Vache de Radio Charmoy est bien évidemment dans le coup, pour une petite valse entraînante. Avec «Café au lit, au lait » nous rendons un hommage à Pierre Dudan véritable artiste et esprit libre à redécouvrir. Vous connaissez la chanson ?
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 14 décembre 2015 (J+2553 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Analyses et réflexions