QUEL PASTIS DANS LE 51 ! (1) - du 21 JANVIER 2016 (J+2591 après le vote négatif fondateur)

Dans quel 51 ? Dans le numéro 51 d’Inf’Auxonne de janvier 2016 bien entendu ! Monsieur le Maire a bien raison de dire, dans son « Édito », que « les repères sont estompés ». Pour sûr qu’ils le sont, il suffit de tourner les pages du magazine pour s’en rendre compte !

Non ! Ne pestez pas ainsi Monsieur Prudhomme ! Ce n’est pas votre Bloc Note Intellectuel auxonnais, cet « outil intellectuel des Auxonnais » (Bloc note intellectuel auxonnais N°7 1er semestre 2006 p. 36), que j’ai l’intention de feuilleter aujourd’hui, mais tout simplement Inf’Auxonne !

Comment ! Vous ne connaissez pas Monsieur Prudhomme, sauveur providentiel et autoproclamé de l’emploi et de l’industrie locale dans les années 90, puis bienfaiteur du monde intellectuel et commercial auxonnais dans la décennie suivante, alors vraiment vous avez tout manqué !

Pour Monsieur Prudhomme, Chantecler n’est qu’un tracassin de Zinzin, qui ne respecte rien ! « Tout y passe, la culture, le commerce, l’économie, les instances municipales, l’urbanisme, l’écologie, le patrimoine, etc. C’est un véritable amalgame de glu sociale, politique et économique. »

Facile à dire ! Mais laissons les lecteurs/trices juger et les libres lois de la concurrence intellectuelle, sinon commerciale, opérer, et revenons au numéro 51 d’Inf’Auxonne de janvier 2016 !

Dans la « Tribune libre », la contribution du groupe majoritaire « Auxonne Passionnément semble une franche volée de bois vert à destination d’une opposition à laquelle on impute : absentéismes divers, péroraisons sur les réseaux sociaux et « questions écrites plus ou moins sensées au maire ». La totale !

À noter que le texte est daté du « 15/09/15 ». Curieux ? Malgré les délais d’impression, voilà une date bien précoce pour présenter ses vœux ! À sa décharge, et au vu de cette date, on ne pourra cependant accuser le groupe majoritaire d’avoir fait une réponse ad hoc, aux contributions de l’opposition datées, elles du 14/12/15.

Coquille me direz-vous, ou séquelle de copier-coller.

Pinaillage me direz-vous, mais il y a plus grave. Publication officielle, il est possible qu’ Inf’Auxonne soit lu attentivement par un nombre significatif de nos concitoyens, et je suis au nombre de ceux-ci. Sans pouvoir prétendre atteindre, comme le Bloc note intellectuel auxonnais, le rang prestigieux d’« outil intellectuel des Auxonnais » (Bloc note intellectuel auxonnais N°7 1er semestre 2006 p. 36), Inf’Auxonne pourrait accessoirement jouer un rôle culturel, en matière d’histoire locale par exemple. Voyons ce qu’il en est…

Bien que je ne sois pas un perdreau du siècle, imaginons donc, par exemple, que je vienne d’être élu au Conseil municipal jeunes, nouvelle institution au sommaire du 51. Nouvel(le) et jeune élu(e), je m’efforcerais, sûr, de connaître mieux l’histoire de ma ville et de son patrimoine, et alors, je lirais les pages qui y sont consacrées dans le dernier Inf’Auxonne.

J’y découvrirais ainsi qu’au Château Louis XI « la toiture de la caserne XVIIIème n’a plus ni grues ni échafaudages » (p. 3). Sauf que ladite caserne, Caserne Vauban, construite en 1688, est en fait du XVIIème siècle.

J’apprendrais en outre que, le long du contre-fossé, la Tour Basse des Moulins, accolée à la Tour Haute nouvellement restaurée, est « plus ancienne que la tour haute » (p. 3). Sauf que, d’après des documents iconographiques conservés aux Archives départementales, ladite Tour Haute (1490) précède d’au moins un demi-siècle la Tour Basse. Précisons que cette dernière est revêtue de pierres convexes dites à bossages caractéristiques du XVIème siècle. Comme quoi, en bossant un peu, tout va mieux !

Du temps où j’étais encore un perdreau du siècle, vers 1960, je jouais avec les copains sur les remparts et au château. On rêvait de souterrains et de tunnels partant du château vers l’église et même jusqu’au Mont-Roland. J’étais encore naïf ! Et voilà qu’aujourd’hui, à en croire du moins Inf’Auxonne : « un tunnel [passe] au travers du rempart du Château Louis XI » (p. 5). Super !

Sauf que ledit « tunnel » en question est à plus de 500 mètres du Château Louis XI et qu’il s’agit en fait initialement, non d’un tunnel, mais d’un souterrain à l’épreuve des bombes (Cf. Bélidor, Dictionnaire portatif de l’ingénieur et de l’artilleur, Paris, 1768, p. 664), destiné à abriter le personnel. Ce vaste abri construit en 1825, dans le massif du Bastion du Béchaux, s’ouvre vers l’actuel Port-Royal par une poterne à travers le mur du bastion, bien loin du Château !

En matière d’architecture militaire, une des richesses de notre patrimoine local, il est dommage quInf’Auxonne n° 51 ait contribué, par ces inexactitudes, à « estomper les repères », notamment de nos jeunes, qui en ont bien besoin !

À suivre ! On reparlera d’Inf’Auxonne, de nos jeunes et pourquoi pas…du Charmoy. Bizarre qu’Inf’Auxonne n° 51 n’en parle pas, du Charmoy ! Du temps d’Inf’Auxonne n° 25, en mai 2009, c’était aut’chose, on parlait que d’ça !

LE NUMÉRO DU SIÈCLE- du 24 FÉVRIER 2015

Pour en revenir au « tunnel » du Château Louis XI, il existe, mais ce n’est pas du tout, du tout celui qu’Inf’Auxonne n° 51 nous montre en photo !

Pour réparer le mal, Claudi nous fait découvrir en image ce vrai « tunnel du Château Louis XI » qui est un passage couvert reliant deux souterrains voutés (communément désignés aujourd’hui sous le nom de caveaux), le tout à l’épreuve des bombes et construit dans la première moitié du XIXème siècle. À l’épreuve des bombes du temps, mais pas des obus de 420 de la Grosse Bertha. Pour ça, adoptez Nénette et Rintintin, et croisez les doigts !

TOUCHATOUT ET ZINZIN - du 18 JANVIER 2016

Le Château Louis XI, ses secrets et son tunnel

Le Château Louis XI, ses secrets et son tunnel

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 21 janvier 2016 (J+2591 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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