UN VISA POUR LA RUE DU CHARMOY- du 15 décembre 2016 (J+2920 après le vote négatif fondateur)

       Après la petite tartelette aux framboises d’hier en l’honneur de Kalinka, injustement oubliée par une presse lénifiante, voilà aujourd’hui un menu beaucoup plus substantiel !

      Savez-vous d’abord qu’à l’entrée de la rue du Charmoy, la Ferme aux Radis a subi hier de gros dégâts. La Ferme aux Radis avait pourtant été immortalisée par un artiste-ingénieur dont l’œuvre immarcescible nous apprend qu’il découvrit la Ferme aux Radis « au siècle dernier en 1988, c’était [son] premier passage à Auxonne ». De la vieille maison qui l’inspira naguère, il ne restera bientôt plus pierre sur pierre.

UNE NOUVELLE JEUNESSE POUR « LA FERME AUX RADIS » ?  - du 31 octobre 2016

      Presque trente ans après, alors qu’une maîtresse plume, très appréciée par notre maire dont elle chantait les laudes, va s’envoler,  la Ferme aux Radis s’écroule à l’entrée de la rue du Charmoy.  Nous jouerait-elle en direct La Chute de la Maison Usher ou plutôt Il Crollo della Baliverna, titre à notre sens mieux adapté à la situation locale !  Elle s’écroule de chagrin, sans doute, comme les nombreux lecteurs de l’artiste !

      Selon certaines rumeurs, on aurait vu sur les lieux quelques engins s’affairant à rechercher dans les décombres les survivants de ce séisme littéraire du siècle.

      Les prosaïques penchent, quant à eux, pour une banale démolition. Pas sûr ! Pour l’heure aucun affichage de permis n’a été constaté. Qu’importe, Maison Usher ou Baliverna, ça fera toujours une belle photo dans le journal !

     Quittons à présent les dernières nouvelles littéraires et poursuivons notre commentaire de l’article du Bien Public paru le 10 courant sous le titre : « AUXONNE VIE ÉCONOMIQUE Charmoy : la décision se fera au tribunal administratif ».

     Dans cet article, le maire d’Auxonne Raoul Langlois faisait en particulier mention d’une « voirie privée de Leclerc ». À ce propos, il jugeait inopportun le projet présenté par la société Matso en raison notamment du fait que ce projet « nécessiterait d’utiliser la voirie privée de Leclerc ». Il ajoutait : « Je doute que celui-ci [N.D.L.R. : Leclerc] donne son autorisation ».

    Monsieur le maire, qui déclare par ailleurs : « Je ne suis pas marié avec Leclerc », aurait-il besoin de l’ « autorisation » de ce dernier pour permettre l’installation d’autres enseignes sur la zone du Charmoy? 

     On s’en étonne d’autant plus que la délibération 2015-124 « Dénomination de voirie zone du Charmoy » datée du 7 octobre 2015 stipule que « la voirie [N.D.L.R. : la dite « voirie privée » de Leclerc]  sera rétrocédée à la Ville en fin de chantier ». Précisons que le chantier est terminé depuis près d’un an et que la clause de rétrocession est restée jusqu’à ce jour lettre morte.

      Rappelons enfin que c’est la DDT qui a contraint Leclerc de prolonger la voie d’accès intérieure, actuelle rue du Charmoy, jusqu’en limite du Vieux chemin de Dole, ceci afin de ne pas compromettre le développement ultérieur du reliquat de la zone AU1c.

    Le rapport du commissaire-enquêteur chargé de l’enquête publique fin 2013 rappelle d’ailleurs clairement cette contrainte  en page 78 :

       « A la demande de la Direction Départementale des Territoires (DDT), afin de respecter les orientations d’aménagement du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune d’Auxonne et de ne pas compromettre le développement ultérieur du reliquat de la zone AU1c, le maître d’ouvrage a été contraint de prolonger la voie d’accès intérieure jusqu’en limite du Vieux chemin de Dole ».

      Il est fort douteux que, dans son esprit, cette décision de la DDT plaide en faveur du blocage du « développement ultérieur du reliquat de la zone AU1c » par le biais d’une absence d’autorisation d’emprunter ladite voirie au motif de son caractère privé qu’une rétrocession différée, bien qu’officiellement prévue dans un acte municipal, maintiendrait ad vitam…

     Nous joignons en PDF un document relatif aux échanges de courrier relatif à cette voirie entre BOUXDIS et le maire d’AUXONNE au printemps 2013.  Nous en  avions pris copie lors de l’enquête publique. Ces courriers, où il est question de la « condamnation provisoire de la voirie », s’ils confirment bien le caractère « provisoire » de la condamnation, n’éclairent en rien le lrcteur sur sa durée, estimée, selon BOUXDIS,  devoir être prolongée jusqu’à  « la construction de la zone du Charmoy » et pourquoi pas jusqu’à l’érection d’une statue à la gloire de Saint Discret, serviteur zélé du promoteur, pour brocher sur le tout !!

     Pour en revenir à l’actualité, rappelons que Monsieur le Maire, apportant de l’eau au moulin de Leclerc (Non ! Pas le moulin de l’eau claire, grand’père ! ), par sa décision 43-2016 du 25 août dernier, a préempté, sans discrétion cette fois et avec grand fracas,  le terrain acquis par la société Matso.

CHARMOY : QUI BLOQUE ET QUI DÉBLOQUE ? - du 29 Septembre 2016

     Dans l’article du Bien Public paru le 10 courant, le journaliste interroge l’édile d’élite à propos de ses éventuels projets sur la parcelle préemptée : « Si la préemption devait être actée, la ville a-t-elle un projet dans les tuyaux ? « Non, pas immédiatement, mais nous savons qu’il manque un restaurant et un hôtel pouvant accueillir un bus à Auxonne. Ce serait l’endroit parfait. »

     Rappelons que ce restaurant et cet hôtel sont l’Arlésienne des programmes touristiques des municipalités tendance Langlois depuis un quart de siècle…

PRÉEMPTEZ DÈS MAINTENANT  VOTRE CHAMBRE À L’HÔTEL DU CHARMOY ! - du 12 décembre 2016

    En fait, il aura suffi qu’un autre investisseur souhaite s’implanter sur une parcelle de la chasse gardée de Leclerc – qui a par ailleurs laissé tomber le projet hôtelier qu’il avait fait miroiter en 2009 dans Inf’Auxonne N° 25 – pour qu’aussitôt Monsieur Langlois trouve « l’endroit parfait » pour son hôtel-fantôme !! N’aurions-nous pas là un cas frappant de « désir mimétique » selon René Girard pour lequel tout désir est l’imitation du désir d’un autre. Nous avons bien dit René et non Dominique !

     « Ce serait l’endroit parfait. »… à condition toutefois, pour reprendre les propos du maire, que Leclerc permette aux bus d’emprunter sa voirie privée car c’est la seule voie d’accès adaptée vers l’« endroit parfait » pour des véhicules de gabarit important. Peut-être même faudra-t-il prévoir un passeport pour les touristes avec un visa en règle du Consulat de Vesoul !

    Le 22 mai 2015, Claudi avait pondu une illustration prémonitoire. La plaine de Charmoy-City est noire de bus rejoignant l’« endroit parfait » ! Sur cette ancienne illustration, les bus abordent l’« endroit parfait » par le Vieux Chemin de Dole. Ils n’ont sans doute pas obtenu le visa de Vesoul !!! Pas de Stempel  du Generalstab, mon gaillard, pas de transit par la rue du Charmoy !

ENTRACTE : LES REMPARTS DU CHARMOY- du 22 MAI 2015

     Ça, c’est pour les sans visa, quant aux évadés commerciaux et autres transfuges de l’évasion commerciale contre laquelle, le patron de l’hyper du Charmoy déclare mener la lutte, nous avons envisagé à plusieurs reprises ce volet de la question

UNE CHAÎNE ET DES GRILLES – du 23 janvier 2014  

      À l’occasion du 14 juillet 2013, Claudi avait même produit une illustration sur ce thème.

L’AIR  EST  PUR  (SUR  L’AIR  DES  LAMPIONS)- du 14 juillet 2013

    Aujourd’hui, à la lumière des nouvelles données charmoysiennes, nous publions cette illustration revisitée…

Charmoy, la zone aux zonards

Charmoy, la zone aux zonards

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 15 décembre 2016  (J+2920 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

 

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