CE GRELOT QUI N’EST PAS UN OIGNON DE CUISINE - du 06 février 2017 (J+2973 après le vote négatif fondateur)

Nul n’ignore l’engouement charmoysien pour les bulbes. Et si par malheur d’aucuns l’ignoraient encore, nous serions là pour le leur rappeler.

CHARMOY-CITY : LES VIEUX MARCHÉS, C’EST DU PASSÉ, MAIS L’OIGNON FAIT ENCORE PLEURER - du 26 janvier 2017

Aujourd’hui, nous vous proposons, pris sur le vif, un dialogue charmoysien pur sucre

 

Claudi : Dans la grande famille de loignon

Un vieux Charmoysien : Dans la grande famille Oignon il y a le père, la mère, le fils, la fille, et puis aussi…. le Saint-Esprit !

Claudi : Mais non, grand-père, on n’est pas là pour jouer au Jeu des 7 Familles. C’est démodé grand-père. Tu vas voir on va travailler sur la langue, la langue des oignons bien entendu !

Le vieux Charmoysien : Sacré Mandrin ! Tu vas pas me faire bouffer un oignon tout cru !

Claudi : Rassure-toi grand-père, nous on mange pas d’ce pain-là, on laisse ça à d’autres qui ont les dents longues !

Allez, on reprend le travail sur la langue. Dans la grande famille de l’oignon il y a l’oignon, le grelot qui est encore minot, le petit oignon, l’échalote, et puis la ciboulette et son julot le ciboulot, qu’est ni plus ni moins qu’un oignon qui ne dit pas son nom !

Le vieux Charmoysien : Le grelot, il est pus gros qu’le p’tiot ! Tiens, quand un il a les chocottes, on dit qu’il a les grelots, mon p’tiot !

Claudi : Bravo grand-père ! Voilà du travail sur la langue !

Le vieux Charmoysien : Tu parles d’un boulot, c’est moins dur que l’bigot !

Claudi : Laisse le bigot dans la resserre, grand-père. Comme tu dis, celui qui a les grelots, il est mal. Et pourquoi il est mal ? Parce-que de bons apôtres lui ont attaché le grelot !

Le vieux Charmoysien : Et quand le gros matou, il a son grelot, ça jubile chez la gent ratière et les souris leurs rombières.

Claudi : Pardi, grand-père tu causes comme La Fontaine !

Le vieux Charmoysien : C’est les hussards noirs de la République, qui m’ont fait entrer ça dans l’ciboulot.

Claudi : Ça c’était des républicains, des vrais, ils y croyaient.

Le vieux Charmoysien : On parle de grelots et pas de politique !

Claudi : Oui de grelots ! Tiens, par exemple, pour attacher le grelot, il faut en avoir !

Le vieux Charmoysien : Je connais pas c’tte décoration. Encore une déco à Notin, ça !

Claudi : Non ! C’est une déco que personne ne brigue ! Et celui qui l’accroche, il faut qu’il en ait ! Alors pour ça, on ne se bouscule pas ! Mais quand le sale boulot est fait, alors là, ça rapplique ! Faut voir la dynamique ! Une vraie course à l’échalote ! Sympas les potes !

Le vieux Charmoysien : Tiens, en me creusant le ciboulot, j’me rappelle, les hussards noirs de la République, ils nous faisaient apprendre Paul Fort, son poème, Le petit oignon blanc. Ah ! que c’était triste ! On pleurait comme des madeleines, même sans oignons pour ce pauv’ p’tiot oignon.

 

C’était un p’tit oignon tout blanc

Qui montait dans les sondages

C’était un p’tit oignon tout blanc

Tous derrière, tous derrière

C’était un p’tit oignon tout blanc

Tous derrière, et lui devant

https://www.youtube.com/watch?v=_srFL6xXsQ0

Claudi : T’as beau te creuser le ciboulot grand-père pour faire remonter les souvenirs. Je crois franchement que tu regardes trop la télé ! Et que ce pauvre Paul Fort, dans ton ciboulot il est un peu pollué !

Après l'oignon, le grelot

Après l'oignon, le grelot

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 6 février 2017 (J+2973 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Figures libres

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