POTEAUX DU VANNOIS : QU’ILS SOIENT DE BÉTON OU DE BOIS, CROISONS LES DOIGTS ! - du 18 novembre 2017 (J+3258 après le vote négatif fondateur)
18 nov. 2017POTEAUX DU VANNOIS : QU’ILS SOIENT DE BÉTON OU DE BOIS, CROISONS LES DOIGTS ! - du 18 novembre 2017 (J+3258 après le vote négatif fondateur)
Nous avons récemment abordé dans nos colonnes, une question architecturale pour le moins peu banale : celle des poteaux de la salle du Vannois
CHARMOY-CITY, POTEAUX DU VANNOIS, DU TEMPS ET DE L’ARGENT - du 15 novembre 2017
Aujourd’hui nous versons au dossier quelques documents récemment publiés.
Pour commencer un extrait du procès-verbal du conseil municipal du 27 septembre dernier, approuvé le 9 novembre. Cet extrait concerne la page 3.
[N.D.L.R. Chantecler : La discussion qui suit est relative au choix de la municipalité de « retirer » ou non les 4 poteaux de la Salle du Vannois et aux « études » afférentes engagées dans ce sens par l’ « architecte » et ses « cabinets structures ».
Au moment de cette discussion, la décision semblait encore ouverte si l’on se réfère, du moins, à l’avis nuancé et prudent de « Monsieur le Maire » ]
Monsieur le Maire : Dans l’état actuel des choses il n’y a pas de dommages. Mais si on retire les poteaux il y a un risque. On ne va peut-être pas les retirer et provoquer le risque.
Jean-Paul MOINDROT : L’histoire des poteaux est « abracadabrantesque ». L’architecte a visité, il y a 16 mois. Je leur ai montré les poteaux et les poutres, en leur disant, là il faudra mettre des IPN…Ils ont dit qu’ils allaient faire des études, qu’ils avaient des cabinets structures et qu’on n’y connaissait rien. Si bien que le bureau structures a fait ses études et a rendu un verdict avec de grandes difficultés pour l’avoir, en disant qu’on pouvait faire tomber les poteaux. Quand on a tout enlevé, le plafond et le reste, et qu’on a constaté comment ça se présentait, alors qu’ils étaient montés dans les combles avec moi en prenant toutes sortes de cotes, il a vu que les poutres existaient…Çà me paraissait bizarre qu’on ne fasse rien. Quand ils ont tout démonté et qu’ils étaient prêts à faire tomber les poutres, l’ouvrier qui allait les couper a déclaré qu’il ne le faisait pas [N.D.L.R. Chantecler : À la bonne heure ! Voilà enfin un homme courageux et réaliste !]. Ils ont donc fait revenir le cabinet de structure qui a reconnu qu’effectivement il faudrait faire quelque chose. L’architecte a donc dénoncé le contrat avec ce cabinet et en a pris un autre. »
Jacques François COIQUIL : « C’est de la responsabilité civile » [ N.D.L.R. Chantecler : Au plan juridico-administratif, oui sans doute, mais cette « histoire de poteaux « abracadabrantesque » soulève tellement d’autres questions pour un simple citoyen doté de deux sous de jugeotte !]
Jean-Paul MOINDROT : « C’est leur problème. Donc maintenant bizarrement on va «tomber » mais avant on va remettre des poutres, des IPN et du lamellé-collé. C’est moi qui leur ai dit, mais bon…[N.D.L.R. Chantecler : Si l’affaire n’avait pas duré « 16 mois », on pourrait éventuellement apprécier l’humour !]. Pour répondre à Monsieur Coiquil, quand l’architecte a fait sa description des poutres à tomber et autres, il a indiqué que c’était des poutres en bois. C’est lui qui s’est trompé. Le bas était en bois mais c’était un habillage. Mais au-dessus, c’était du béton. Quand on en rentrait dans la salle ça se voyait puisque ce n’était pas bouché. »
Les considérations sur l’histoire de poteaux « abracadabrantesque » s’arrêtent là ».
On pourra consigner ces réflexions dans le grand livre de l’histoire humaine de l’architecture
https://www.youtube.com/watch?v=e6rW4OPceFU
Sur un plan plus modeste et plus local, On retiendra tout d’abord de cet extrait de la discussion du 27 septembre, l’alternative prudente envisagée par « Monsieur le Maire » : « Dans l’état actuel des choses il n’y a pas de dommages. Mais si on retire les poteaux il y a un risque. On ne va peut-être pas les retirer et provoquer le risque ». Elle ne semble plus à l’ordre du jour malgré le surcoût réévalué… et les surprises toujours possibles…
On en retiendra ensuite que le litige reposerait essentiellement sur la nature du matériau de la structure porteuse : « quand l’architecte a fait sa description des poutres à tomber et autres, il a indiqué que c’était des poutres en bois. C’est lui qui s’est trompé. Le bas était en bois mais c’était un habillage. Mais au-dessus, c’était du béton. Quand on en rentrait dans la salle ça se voyait puisque ce n’était pas bouché. »
À regarder les photos, la confusion semble proprement énorme !!
Nouvelle photo de la structure en cause, cette fois dans un récent article paru dans Le Bien Public du 11 courant sous le titre : « AUXONNE TRAVAUX La réhabilitation de la salle du Vannois prend du retard et le budget augmente ».
Dans cet article qui fait référence au dernier conseil du 9 novembre, si l’alternative envisagée ci-dessus par notre premier édile n’est plus envisagée, la fameuse confusion des matériaux est reprise : « lors du conseil municipal, jeudi, le maire d’Auxonne Raoul Langlois a précisé que des travaux de renforcement de la charpente métallique de la salle du Vannois devaient être réalisés, avant de pouvoir démolir les poteaux. Ceux-ci n’étant pas en bois comme décrit initialement mais en béton, leur démolition aurait de lourdes conséquences sur le bâtiment, si la charpente n’était pas renforcée ».
C’est une évidence car la démolition des poteaux va faire disparaître tout soutien vertical des superstructures à l’intérieur du quadrilatère formé par les murs de la salle. La conséquence prévisible est un nécessaire renforcement drastique des poutres porteuses de mur à mur ! Quel boulot et quelle dépense pour faire disparaître ces 4 poteaux, cœur porteur de la structure ! Risqueraient-ils de gêner le champ de vision de l’assistance lors d’un futur « 26 mars » ?
LE SCOOP DU 26 MARS (BIS) - du 27 mars 2014
Nous conclurons notre série des derniers documents publiés par un extrait du compte-rendu sommaire du conseil municipal du 9 courant, affiché le 14 courant et disponible en ligne.
Les propos qui suivent sont extraits de la page 16, au paragraphe 13. 2017-127 : Attribution du marché de renforcement de la charpente métallique dans le cadre de la réhabilitation du bâtiment du Vannois.
« Monsieur le Maire rappelle que dans le cadre de la réhabilitation de la salle du Vannois, il a été constaté que les poteaux initialement décrits comme étant en bois s’avéraient en fait être en béton. Leur démolition ne peut donc pas être envisagée sans de lourdes conséquences pour la structure du bâtiment. Il a donc été nécessaire de lancer une consultation pour la réalisation de travaux de renforcement de la charpente métallique. Elle s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation du bâtiment du Vannois en restauration scolaire et salle des fêtes.
La procédure a donc été engagée le 20 octobre 2017 et publiée pour un marché de travaux de renforcement de la charpente métallique dans le cadre de la réhabilitation de la salle du Vannois en un unique lot. »
Conclusion : tout en reconnaissant que : « leur démolition ne peut donc pas être envisagée sans de lourdes conséquences pour la structure du bâtiment. », sans compter les conséquences financières pour le contribuable, qu’ils soient de béton ou de bois, les piliers de la salle du Vannois seront démolis. Croisons les doigts !
Un petit salut pour finir à notre regretté chroniqueur qui s’épanouit à présent chez les Bituriges !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 18 novembre 2017 (J+3258 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse