AUXONNE : QUELQUES TRANCHES DE SAUCISSON D'ÂNE (2) - du 15 octobre 2024 (Jour 110 de la nouvelle ère de Chantecler)

Dans notre précédent article (en lien ci-dessous), sur fond d'actualité internationale très sombre et d'actualité locale plutôt inconsistante, nous entamions une nouvelle série.

Elle nous avait été inspirée par ce titre curieux autant que sympathique lu dans la PQL du 7 courant  :

« Champdôtre Asinerie d’Eldamar : des ânes, des produits cosmétiques et une future ferme pédagogique »

Et nous promettions pour la suite, à nos distingués et bienveillants lecteurs : « une belle palanquée de caricatures asinesques diverses ! »

AUXONNE : QUELQUES TRANCHES DE SAUCISSON D'ÂNE (1) - du 11 octobre 2024

Le fort tropisme napoléonien de notre cité, ayant éclipsé depuis quelques lustres son prestigieux titre de « Capitale de l'Oignon », et la forte senteur idoine, nous nous sommes naturellement tourné vers le rayon « Napoléon » des archives du dix-neuvième siècle, siècle d'or de la caricature et de la presse satirique..

Dans notre précédent article le premier de la série, nous honorions ainsi le premier Napoléon à travers l'image d'une caricature hollandaise.

Remarquons au passage l'originalité de notre choix, puisque en matière de caricatures de Napoléon Ier, nos voisins d'Outre-Manche détiennent incontestablement la Palme d'Or,  la caricature hollandaise étant beaucoup plus rare !

Dans ce deuxième article, nous aurions aimé célébrer un Napoléon deuxième du nom... Mais hélas, les réalités de Histoire nous obligent à y renoncer.

Nous vous proposons donc chers lecteurs de sauter directement au troisième, neveu du premier que les caricaturistes français ont particulièrement gâté ! En matière d' « âneries » particulièrement.

Avant d'illustrer notre propos par un choix de ces âneries en caricature, il convient de brosser un rapide portrait de Napoléon III, portrait relooké depuis un certain nombre d'années

Le temps a passé, la véhémence indignée de Victor Hugo, banni par le « Prince-Président », ne retentit plus en écho de son ouvrage Napoléon le Petit , et nombre d’essayistes et de politiques ont même entrepris, au cours des dernières décennies, la réhabilitation de Badinguet surnom d'évasion qu'il prit un jour et qui colla longtemps à ses basques.

En 1990, Philippe Séguin publie un ouvrage d’apologie et de réhabilitation de Napoléon III, intitulé Louis-Napoléon le Grand (Paris, Grasset, 1990).

Le 12 janvier 2010, Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale monte à la tribune pour rendre hommage à Philippe Séguin qui vient alors de disparaître ; et dans la foulée il salue la mémoire de Napoléon III !!

On imagine bien Victor Hugo, se retournant dans sa tombe à cette occasion, lui qui avait fustigé, dans les premières pages de Napoléon le Petit, le serment trahi du Prince-Président, à cette même tribune de l’Assemblée Nationale, le 20 décembre 1848 !

En 2004, l’historien Pierre Milza publie Napoléon III, (Paris, Perrin, 2004). Cet ouvrage brosse, selon le critique André Larané, un portrait équilibré du personnage.

Citons quelques passages de l’article de Larané :

« Homme ordinaire et sans génie, d'un physique plutôt ingrat, il cultive le goût du secret, décide en solitaire et souvent dans l'improvisation. […] Dans les épreuves de jeunesse et par tempérament, Louis-Napoléon Bonaparte a acquis une grande sensibilité aux souffrances des humbles. Il s'est ainsi fait connaître par une brochure à la tonalité très socialisante sur L'extinction du paupérisme ».

Voilà quand même un portrait du neveu bien loin de la légende de l’oncle, Napoléon le Grand. Mais reconnaissons que le portrait du neveu, dans sa banalité triviale, porte en lui quelque chose de très moderne. Si l’on ajoute à cela les préoccupations d’ordre économique de Napoléon III, jointes au développement économique bien réel ayant accompagné la période de son règne, on comprend mieux le prestige restauré dont jouit aujourd’hui Napoléon le Petit, dans un monde où l’économique tout puissant prime sur le politique, devenu inconsistant. Monde dans lequel la réflexion historique et la prospective environnementale s’effacent au profit des intérêts du moment, voire de l'instant.

Préoccupation immédiate dans lequel « un clown chasse l'autre », dans notre monde fessebouqué où le « grand homme » ne semble plus avoir sa place.

Dans un monde enfin, où l'histoire regardée par le petit bout de la lorgnette, par Tartempion s'autoproclamant historien, peut tourner à la farce indécente et grotesque.

AUXONNE, « JOUR DU DÉPASSEMENT » POUR BONAPARTE - du 01 août 2024

Place à nos « âneries » maintenant ! Il en faut pour tout le monde !

Nous avons le plaisir d'offrir à nos lecteurs, deux caricatures « saluant » le retour sur le territoire français, après la révolution de 1848, de Louis-Napoléon Bonaparte quittant son exil de Londres.

Sur ces caricatures, commentées par les soins de notre rédaction, nos lecteurs découvriront le lien, immortalisé par les dessinateurs, entre la figure de l'âne et celle du futur empereur.

Dans un prochain épisode, nos lecteurs pourront constater que cette figure de l'âne, observée ici au moment de l'ascension, accompagnera toujours les caricatures de Napoléon III au moment de la chute ! À bientôt !

FLASH INFO  (16 octobre 18h00) : DU NOUVEAU SUR LE BLOG La petite fabrique de l'histoire

https://www.auxonne-patrimoine.net/2024/10/auxonne-2004-2010-defense-et-illustration-du-site-de-l-arsenal-1.html

1848, à AUXONNE comme ailleurs on plébiscite

1848, à AUXONNE comme ailleurs on plébiscite

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 15 octobre 2024 (Jour 110 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans Âneries

 

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