CHARMOY-CITY : UN MARCHÉ DOMINICAL, CONVIVIAL ET MUNICIPAL - du 25 août 2020 (J+4269 après le vote négatif fondateur)
25 août 2020CHARMOY-CITY : UN MARCHÉ DOMINICAL, CONVIVIAL ET MUNICIPAL - du 25 août 2020 (J+4269 après le vote négatif fondateur)
Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que notre Grande Rue, cette salle des pas perdus sur des trottoirs improbables, d’ordinaire tristounette, était extraordinairement animée dimanche dernier à l’occasion du premier marché dominical lancé par la nouvelle municipalité.
CHARMOY-CITY : STRATÉGIE MERCATIQUE, DOMINICALE ET DYNAMIQUE - du 23 août 2020
Le soir-même, Le Bien public relayait en ligne l’évènement en ces termes :
« Escapades estivales / Côte-d'Or
Un premier ''marché du dimanche'' à Auxonne
Ce dimanche matin, la grande rue de la ville accueillait le premier ''marché du dimanche'', organisé par la municipalité d'Auxonne. Ainsi, une vingtaine d'exposants se sont installés de part et d'autre de la rue. Et les badauds ont pu profiter des étals de produits locaux et découvrir des artisans des environs. »
Édiles, badauds, exposants et chalands, et même un soleil tempéré par un brin de nébulosité, étaient en effet au rendez-vous.
Postés aux trois entrées de la zone mercatique, des élu(e)s dévoué(e)s pressaient le bouton du flacon de gel hydroalcoolique, inondant les paumes des entrants.
Nouveau rite, que cet incontournable maniluve covidien, entré dans notre quotidien, et qui remplace la poignée de main.
Passeport prophylactique, indispensable viatique, comme ce tampon encreur dont on marquait le poignet des guincheurs à l’entrée des bals montés des Trente Glorieuses pour des slows transpirants et des blancs limés au mètre…
Témoignage authentique de cette pratique, « que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », recueilli dans La Nouvelle République :
« Marius Martin se souvient des queues devant l'entrée où les danseurs attendaient pour recevoir le fameux tampon encreur sur la main. Jamais le même dessin pour éviter la resquille. Et avec une encre particulière pour éviter les transferts d'une main à celle d'un copain qui, du coup, n'aurait pas payé ! »
https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/l-homme-des-parquets-n-a-rien-oublie-2
Pas de bagarre cependant, comme à la sortie des bals montés, car l’ivresse de la danse et des blancs limés, exacerbée par les amours contrariées, ne venait heureusement pas jeter ici sa fausse-note. En tout état de cause, la danse n’était pas de la partie.
Et, du coup, nous aurons loupé un bal masqué !
On dansait pourtant lors des fameux marchés nocturnes des dernières années ?
Des dernières années ? Oui, ils sont en quarantaine pour cette saison chaude et sèche de l’été 2020. Mais on en garde tout de même une image émue.
SÉRÉNADE À RAOUL À CHARMOY-CITY - du 22 juillet 2017
Pas de guincheurs, et pas guinguette, non plus, pour ce marché diurne, mais d’accueillantes terrasses largement investies.
Sur le vieux port, la guinguette est toujours fidèle au poste, mais les marchés nocturnes se sont fait la malle. Petit regard nostalgique en arrière.
CHARMOY-CITY : LA GUINGUETTE FERME SES VOLETS - du 01 septembre 2018
À remarquer, tout comme pour les marchés nocturnes, une forte présence édilitaire et municipale lors de ce marché dominical, avec un quorum de conseil sans doute atteint !
Tel n’est pas le cas pour le marché « ordinaire » du vendredi où la présence municipale se réduit au placier.
Notre 2ème adjointe avait effectivement vu juste qui déclarait, faisant référence au marché du vendredi : « Ce n’est pas le même public qui est attendu les dimanches ».dans l’article du Bien Public du 22 intitulé : « AUXONNE Vie locale Un nouveau marché dominical pour la ville ».
Il arrive cependant, qu’en période d’élections, une présence inhabituelle d’édiles et d’élus vienne animer aussi le marché du vendredi. Oui ! Ça s’est vu !
CHARMOY-CITY : L’IMAGE DES VIEUX MARCHÉS, UNE PERMANENCE… - du 28 juin 2017
Mais cette présence reste toutefois exceptionnelle, alors qu’elle est de règle lors des marchés ludiques, nocturnes ou diurnes, tout comme lors de la Grande Foire d’octobre. En ces occasions, la présence édilitaire s’affiche et s’affirme.
C’est, en effet, lors de ces évènements que nos élus ont le rare privilège d’être, en quelque sorte, simultanément en vitrine et en plein air, affranchis des raideurs protocolaires des grands anniversaires de notre histoire. C’est plus cool, et surtout plus vendeur pour le client !
Ces foires et marchés ludiques ne sont-ils-pas l’occasion rêvée pour la population, loin des amphigouris politiques, de voir des élu(e)s souriant(e)s sous un jour bon enfant, profitant comme elle, des bons moments en vrai(e)s hédonistes assumé(e)s et décoincé(e)s.
Il se pourrait bien aussi que lors des séances du conseil municipal, entre la carafe d’eau qui s’impose et l’orateur qui glose, les citoyens curieux, qui auraient pris la peine de s’y déplacer, généralement en petit nombre, assistent à un autre spectacle.
CHARMOY-CITY : AU CONSEIL, SÉANCES CHAUDES ET CARAFES FRAÎCHES - du 14 août 2020
Comme si désertant la vitrine ludique, ces citoyens trop curieux, s’étaient imprudemment fourvoyés dans l’arrière-boutique où le comptable imperturbable aligne les chiffres…
Pour illustrer notre propos du jour Claudi s’est inspiré d’une image tirée d’un précédent article
CHARMOY-CITY : À LA GRANDE FOIRE, ON NE CASSE PLUS D’ASSIETTES - du 28 OCTOBRE 2019
Image inspirée, en fait, d’un cliché de la foire d’automne 2016.
Y’AVAIT PAS LA BOURRE DANS LA RUE DU BOURG - du 1er novembre 2016
P.S.
Si nous faisons partie des heureux flâneurs des marchés du dimanche, qui sont nombreux, nous appartenons par ailleurs à la catégorie plus rare, et néanmoins méritante, du public assistant aux séances du Conseil municipal.
Nous serons d’ailleurs dès demain, en chair et en os et sous le masque, à la prochaine séance.
Il y sera peut-être question, sinon de Directeur de Cabinet, du moins peut-être de DGS… Qui sait ?
Muet par obligation, nous serons néanmoins tout ouïe…
Et qui sait ? Sous le masque et le bâillon réglementaires, pourrons-nous saisir le best-off des débats autour des créations de postes et d’une de leurs conséquences possibles, découverte avec stupeur sur la page facebook du groupe « Auxonne Ville d’Avenir » auquel nous nous sommes permis d’emprunter le lien qui suit !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 25 août 2020 (J+4269 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse