CHARMOY-CITY : UN FUTUR MAIRE D’ANTAN AU SERVICE DE L’EMPEREUR- du 20 septembre 2019 (J+3929 après le vote négatif fondateur)
20 sept. 2019CHARMOY-CITY : UN FUTUR MAIRE D’ANTAN AU SERVICE DE L’EMPEREUR- du 20 septembre 2019 (J+3929 après le vote négatif fondateur)
Chantecler apporte aujourd’hui une contribution originale aux célébrations locales du 250 ème anniversaire de la naissance de Napoléon Bonaparte ( le 15 août 1769).
Cette contribution, la deuxième, se veut résolument historique la première ayant été d’une tonalité un tantinet polémique.
Notre contribution du jour présentera un caractère inhabituel puisqu’il s’agit d’un hommage à un maire d’Auxonne !
Non ! Pas qui vous savez ! Mais un personnage attachant et passionnant à divers titres, et qui a laissé nombre d’écrits et d’opuscules pleins d’intérêt et de fantaisie et parfois de joyeuse malice, desquels nous nous sommes inspirés.
Nous venons de citer Claude Pichard (1795-1883), qui accomplit deux mandats de maire durant la Monarchie de Juillet : (1832-1835) et (1843-1848). Son nom est actuellement attaché à une rue de notre bonne ville.
Non ! Pas la rue du Charmoy ! Où un autre maire s’illustra
UNE HISTOIRE POUR LA RUE DU CHARMOY (4) - du 16 septembre 2016
Et s’illustrera encore, n’en doutons pas, dans une semaine, mais cette fois, sans son adjointe à l’urbanisme…
En ce qui concerne Napoléon Bonaparte, on doit à Claude Pichard une brochure qu’il publia étant maire : Napoléon Bonaparte à Auxonne, Auxonne, Saunié, 1847. Elle connut une réédition en 1857 chez le même éditeur. Les deux éditions sont consultables en ligne
https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb311049124
https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31104913g
Cette même année 1857, année de l’érection de la statue, le principal du Collège d’Auxonne, J. Bernard, édita une notice historique intitulée La statue de Napoléon Ier à Auxonne, chez le même éditeur, consultable elle aussi en ligne
https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300907214
Nous avons lu la plupart des écrits publiés par Claude Pichard. Le style en est attrayant, humain et parfois émouvant, un peu foutraque et non sans une pointe d’humour ! Nous ne manquerons pas de reparler de ce personnage attachant à propos de divers sujets.
Pour l’heure, c’est son engagement de jeunesse aux côtés de l’Empereur qui nous intéressera, en écho aux célébrations locales du 250ème anniversaire de la naissance de Napoléon Ier.
1813, Claude Pichard a 18 ans, orphelin de père très jeune, il vit aux côtés de sa mère au sein d’une famille de commerçants établie dans la rue du Chénois (actuelle rue Carnot).
Après la saignée de 1812, le gouvernement impérial vient de lever un corps de cavalerie de volontaires devant s’équiper à leurs frais : la Garde d’honneur de l’Empereur. L’article 7 du décret du 3 avril 1813 garantit aux gardes d’honneur une promotion rapide, en leur conférant le grade de sous-lieutenant après douze mois de service.
Équipé aux frais de sa famille et peut-être aussi d’autres contributeurs, le jeune Claude s’enrôle dans le prestigieux nouveau corps.
Dans ses écrits, il évoque sa présence à la grande bataille de Leipzig (fin octobre 1813) et la retraite des troupes impériales vaincues par les coalisés vers le Rhin de Mayence.
Sa carrière se poursuit, il prend le grade de sous-lieutenant. Après la deuxième abdication de Napoléon Ier à la suite de Waterloo (18 juin 1815), on retrouve Claude Pichard dans l’armée de Davout repliée au sud de la Loire. Davout se soumet au pouvoir royal le 14 juillet 1815.
Citons Claude Pichard relatant, de son point de vue, la suite de l’affaire soixante ans après les faits : « En 1815, à Poitiers, j’étais sous-lieutenant à l’armée de la Loire. Les jeunes officiers devaient se rendre au quartier-général afin de signer leur option soit pour rentrer dans leurs foyers, soit pour leur admission dans la garde royale. J’avais la vocation de l’art militaire et j’espérais parcourir honorablement la carrière des armes ; les examens que je venais de passer étaient satisfaisants. Le jour fixé, j’allais opter pour la carrière des armes quand, au lieu de suivre directement la rue qui conduisait au quartier-général, je pris machinalement une autre voie. Là je rencontrai le facteur de la poste, qui me remit une lettre de ma mère, me pressant de revenir l’aider dans son commerce. Je ne pouvais hésiter, mais cette simple rencontre changea mon avenir » (Claude Pichard, Mon petit doigt me l’a dit, 2ème série, Auxonne, Charreau, 1876, p. 223)
Qui sait ? Le hasard aurait pu, dans l’autre sens, priver notre bonne ville d’un maire fort sympathique.
Je vous promets que nous retrouverons Claude Pichard, voué cette fois à des activités moins guerrières mais qu’il a su narrer avec un talent bien à lui !
Pour mars 2020 qui vient, crions en chœur : « Claude Pichard à la barre ! »
Mais un Claude Pichard, par les temps qui courent, ce n’est peut-être pas facile de mettre …la main-dessus !
FLASH-INFO
Le site officiel de la Ville d’Auxonne, dans le cadre du programme de revitalisation « Auxonne 2025 » vient de lancer le slogan « Pour rénover, c’est mieux d’être aidé ». Le public est invité à une réunion sur ce thème, en Salle évènementielle, le 2 octobre à 19h00.
Verrons-nous pour l’occasion un come back inopiné de l’adjointe à l’urbanisme démissionnaire. En effet, et cela tombe sous le sens, pour un maire revitalisateur « Pour rénover, c’est mieux d’être aidé » !
CHARMOY-CITY : LE DOCTEUR RAOUL PRÈS DE DÉPOSER SA PLAQUE ? - du 13 juin 2019
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 20 septembre 2019 (J+3929 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Visions d’histoire