ARCHÉOLOGIE  DU CHARMOY (3) - du 02 JANVIER 2015 (J+2207 après le vote négatif fondateur)

    Nous poursuivons aujourd’hui notre série « Archéologie du Charmoy » entamée le 22 décembre dernier. Ce troisième épisode consistera en  un examen attentif des tous premiers mois de la mandature Langlois en 2008 sous l’angle du Charmoy.

     Rappelons  au préalable le dernier passage de notre précédent article :

« Quittons à présent Le Canard enchaîné  et l’idyllique Auvergne pour revenir dans notre prosaïque Val-de-Saône. Il peut être intéressant de noter que les appétits fonciers du promoteur, exprimés dans sa lettre du 10 février 2005  en ces termes précis : « Notre besoin foncier serait de 3 à 4 hectares » ont crû ensuite de façon quasi exponentielle pour atteindre 19 hectares peu après le changement de municipalité comme le prouve ce passage d’Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 (p. 2) :

« Sur quelle surface porte le projet ?

Sur la moitié environ de la zone du Charmoy, soit approximativement 19 hectares.

Où en sont les acquisitions de terrains ?

Les propriétaires ayant réservé un très bon accueil aux propositions de l’acquéreur, 99 % des compromis ont été signés rapidement. »

   Il est clair que, dès le début de 2009, c’est la « maîtrise foncière » de la moitié de la zone du Charmoy (et pas de la plus mauvaise !) que la nouvelle municipalité Langlois s’est empressé, en catimini, d’assurer en exclusivité à LECLERC, pour l’installation, en particulier, d’un hypermarché, et ce en dépit du « vote négatif fondateur » du 17 décembre 2008 !

     Les remerciements empressés du promoteur dans une lettre du 14 avril 2009 rendue publique dans Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 (p. 2) attestent bien de sa vive satisfaction ! »

    Le fait que la majorité actuelle, au début de son précédent mandat, ait démarré d’emblée en 2008 les contacts et les tractations avec un promoteur impatient de jeter son dévolu sur la zone du Charmoy est clairement attesté.

     Une simple lecture attentive d’Inf’Auxonne N° 25  permet de le confirmer. Nous avons déjà vu qu’un passage de ce magazine confirmait la mainmise du promoteur sur 19 hectares avec la collaboration active bien que « discrète » du maire nouvellement élu ; à travers d’autres extraits on apprend, de sa plume, comment ce nouveau maire prit lien très rapidement avec le promoteur :

« Quand fin mars 2008, j’ai pris mes fonctions, j’ai découvert l’existence de plusieurs dossiers dont le Conseil Municipal n’avait pas eu connaissance, notamment un dossier très complet, très avancé d’une implantation d’une grande surface concernant l’enseigne Leclerc. Vous lirez dans ce numéro un important article sur le sujet qui vous informe de la situation telle que nous la connaissons aujourd’hui ». (Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 p. 2)

 Ce texte montre l’intérêt immédiat porté par Raoul Langlois au dossier LECLERC. C’est en effet dès avril 2008, qu’il reçoit les « prétendants » :

« Dès avril 2008, le Groupe LECLERC et les autres candidats à l’implantation, y compris les artisans demandeurs locaux, se sont manifestés. Tous ont été reçus, à leur demande, à différentes reprises, comme d’ailleurs les représentants de l’Union Commerciale ». (Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 p. 2)

   En matière d’aménagement commercial local, l’avènement de l’ « hégémonie Leclerc » sur  la zone du Charmoy pourrait bien  coïncider  avec l’élection de Raoul Langlois.

     Nous ne disposons cependant d’aucune documentation ouverte permettant de rendre compte de la teneur des échanges mentionnés par le maire entre le promoteur et son équipe municipale au cours de l’année 2008, année de tractations qui devait se conclure par le fameux et impayable « vote négatif fondateur » du 17 décembre 2008.

     En revanche, quelques sources écrites publiques permettent de révéler  les contradictions flagrantes entre les annonces rassurantes faites par Raoul Langlois à la fin 2008 et son dévouement discret au service du promoteur sur le terrain dans le courant de début 2009. Nous renvoyons à ce propos nos lecteurs/trices à l’article

PETITE ARITHMÉTIQUE  DU CHARMOY  - du 08 DÉCEMBRE 2014

     Notre « Archéologie du Charmoy » pourrait se terminer là. Mais il se trouve que nous avons trouvé matière pour un quatrième épisode. Les récentes intempéries en sont la cause, qui nous ont replongé dans une relecture attentive des comptes-rendus du Conseil municipal pour l’année 2008 !        

    Ce quatrième épisode consistera donc en une relecture commentée d’une page importante concernant la zone du Charmoy. Elle est tirée du compte-rendu d’une séance antérieure à celle du « vote négatif fondateur ». Je n’avais encore jamais lu ce texte, assez filandreux et obscur, voire abscons,  mais, me direz-vous, qui peut bien lire ce genre de littérature ?

   Je dois cependant avouer qu’à la lumière rétrospective des évènements qui devaient suivre, le « sens » profond de ce texte s’éclaire aujourd’hui admirablement ! À bientôt !

Démarcheurs en mairie

Démarcheurs en mairie

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 2 Janvier 2015 (J+2207 après le vote négatif fondateur)

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