BAS LES MASQUES ! - du 20 FÉVRIER 2015 (J+2256 après le vote négatif fondateur)
20 févr. 2015BAS LES MASQUES ! - du 20 FÉVRIER 2015 (J+2256 après le vote négatif fondateur)
Comme nous l’avons vu dans un précédent article
UNE QUESTION QUI INTERROGE - du 17 FÉVRIER 2015
À la question : « Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » Le Conseil municipal du 17/12/08 avait répondu NON de façon presque unanime (voir procès-verbal du CM du 17/12/08 p. 25)
Nous avons déjà vu que la formulation de la question posée devait subir par la suite les modifications et les interprétations les plus hardies. Tout cela n’augurait rien de bon, et au bout du compte, le vote du 17 décembre 2008 devait révéler lui-même son vrai visage, celui d’un cache-misère et d’un rideau de fumée confortable destiné à dissimuler les grandes manœuvres foncières sur la zone du Charmoy. Tout le monde ne dispose pas, comme Monsieur Valls du 49-3, mais il y a bien d’autres moyens de s’arranger avec les votes !
Ces manœuvres ayant été effectuées, Le Bien Public, contredisait son titre du 19 décembre : « UNE NOUVELLE GRANDE SURFACE LE CONSEIL MUNICIPAL DIT « NON » » en révélant, le 26 mars 2009, la réalité des faits en ces termes : « Implantation commerciale à Auxonne LECLERC ARRIVE AVEC 250 EMPLOIS D’ICI 24 MOIS »
À la lecture de l’article on comprend aussitôt le but poursuivi par l’ « exégète » patenté de la question du 17 décembre :
« Ce projet situé sur la zone du Charmoy est conforme au POS révisé et approuvé en 2006. Il prend en compte les recommandations formulées lors du conseil municipal du 17 décembre dernier qui imposaient une surface marchande consacrée à l’alimentaire, inférieure à 1000 m², pour ne pas pénaliser le commerce existant (une soixantaine de professionnels) »
Ce projet s’étend sur 19 hectares dont 900 m² de commerce alimentaire, 700 m² de bazar, 400 m² de droguerie-hygiène-parfumerie, 800 m² de vêtements, 100 m² pour accessoires auto, 400 m² pour culture et loisirs et une galerie marchande de 400 m²… »
Plus de traces du vote du 17 décembre, à la trappe le NON, il ne reste que des « recommandations » ad hoc.
Cette recommandation imposant « une surface marchande consacrée à l’alimentaire, inférieure à 1000 m² » nous l’avons cherchée dans le procès-verbal de la séance. En vain ! Nous n’y avons trouvé d’approchant que cette déclaration :
« Si l’apport de la grande surface est en confrontation avec l’existant (à savoir l’alimentaire) M. le Maire s’opposera à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire » (voir procès-verbal du CM du 17/12/08 p. 22). Cette déclaration reprend mot pour mot les termes de la question mise aux voix « grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire ».
La « recommandation » invoquée n’existe donc simplement pas ! Notre « exégète » patenté avait déjà saisi un « sens » du vote dans sa boule de cristal, il souffle à présent au Bien Public des « recommandations » qui n’ont jamais existé !
C’est clair, avec cette annonce dans la presse, qui témoignait de leur excitation fébrile en ces termes plutôt comiques : « avec ses deux adjoints, il examine les implantations sur une carte. Ils sont aussi excités qu’impressionnés par l’ampleur du projet », nos édiles démontraient qu’ils venaient de faire le job au service du promoteur, assurant à ce dernier la maîtrise foncière de la zone convoitée, avec discrétion, dévouement et diligence, dans l’intérêt général sans aucun doute !
Ayant bien mérité du promoteur, ils pouvaient, la chose faite, lâcher magnanimement un os à ronger à leurs électeurs sous la forme d’un blog de libre expression. Ce qui ne mange pas de pain et qui fut fait dès le 26 mars 2009, jour de l’annonce « LECLERC ARRIVE AVEC 250 EMPLOIS D’ICI 24 MOIS » dans Le Bien Public. Ce document a disparu de la toile au début 2013, mais, par bonheur, nous en avions gardé l’archive en PDF. Nous en reparlerons bientôt…
Pour illustrer notre propos, Claudi a réalisé, non un Paris-Brest, mais un Brest-Auxonne. Dans son numéro 13 du « SOLEIL de l’Ouest » de mars 1977, Édouard Leclerc menait la vie dure à Maître Georges Lombard, Maire de Brest, accusé de mener les Brestois en bateau. Claudi est bien persuadé que même loin de la mer, il est toujours possible pour un maire, de mener ses concitoyens en bateau !!
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 20 Février 2015 (J+2256 après le vote négatif fondateur)