BÉCANINE AUX PAYS DES OIGNONS - du 11 Août 2016 (J+2794 après le vote négatif fondateur)

Cet article est un exercice de folklore transversal. Son objectif : rechercher des correspondances secrètes entre les innombrables fêtes et kermesses qui émaillent le territoire national et qui l’animent (ou le réaniment) de leurs flonflons et de leurs buvettes.

Il y a peu, l’urgence était partout, de l’urgence de réformer, à l’état d’urgence, mais pour l’heure, l’urgence est en vacances et il semblerait que la seule urgence soit à présent celle de faire la fête !

Moi, je me fais une fête de l’écriture ! Et pourtant, enfant, je détestais les devoirs de vacances, et durant les colonies de vacances la rédaction de la lettre hebdomadaire aux parents – censurée par les monos – m’était un véritable pensum ! À présent, j’ai bien grandi et il ne me déplaît pas de manier le porte-plume. Exercice parfois nécessaire, dont je n’ai d’ailleurs pas l’exclusivité !

PLUS FORT QU’UN PORTE-AVIONS, LE PORTE-PLUME - du 13 JUILLET 2016

Pour en revenir au modeste travail que nous nous proposons d’accomplir, d’aucuns lui reprocherons sans doute sa brièveté, mais la majorité appréciera grandement cette brièveté, car s’il est urgent de faire la fête, il arrive que la fête fatigue ! Et l’asthénie des lendemains festifs, qui vous laissent un pesant mal aux tifs, n’incline pas toujours à la lecture !

Cet exercice de folklore transversal ayant été annoncé et son objectif défini de façon très large, trop large même, il importe maintenant d’en resserrer le cadre et d’en poser la problématique. Le cadre, ce sera celui du vélo, car comme nous l’apprend Monsieur Sauvadet dans son édito du dernier Côte-d’Or magazine (N° 163 juillet-août 2016) : « la Côte-d’Or est un département qui aime le vélo » et tout particulièrement en cet été 2016.

Le cadre départemental général est à présent défini, il reste à lui donner l’indispensable touche locale qui personnalise. Nous tenterons d’y parvenir par l’ajout judicieux d’un objet proprement local, icône ambassadrice généralement et communément associée à l’image de notre ville, j’ai nommé : l’oignon !

Nous savons que tous/tes les connaisseurs/ses applaudiront à ce choix de l’oignon ! Ne voulant pas les décevoir, nous ferons de même. Un vélo et des oignons, voilà déjà une bonne orientation !

Restent à présent les travaux pratiques : une recherche iconographique de terrain permettant de documenter notre travail et d’attester ainsi de l’existence effective d’une association, voire d’une symbiose locale vélo/oignons. Cette symbiose ou ce tandem, Claudi en a découvert et photographié une occurrence intéressante à deux pas de la Tour Belvoir, sur le Boulevard Pasteur. Notre illustration du jour en témoigne. Merci Claudi !!

Pour le lecteur étranger, précisons quand même que la Tour Belvoir n’est pas une des tours du château à propos duquel le dernier Côte-d’Or magazine indique : « Dans l’une des tours du château, Auxonne conserve précieusement et fièrement […] le chapeau du célèbre Corse. De quoi exciter l’imagination sur le chemin du retour. »

L’existence d’une symbiose locale vélo/oignons étant attestée, reste maintenant la partie la plus délicate de l’exercice, démontrer l’existence d’une transversalité territoriale effective de cette symbiose figurée par le tandem vélo/oignons, symbole et totem de la récente fête. Et c’est là qu’entre en scène Bécanine qui nous a grandement aidé dans notre tâche. Un grand merci à Bécanine !

Mais qui est donc Bécanine ? Beaucoup plus délurée que sa vieille cousine Bécassine, Bécanine est une pimpante cyclotouriste de Paimpol qui a des kilomètres au compteur et pas sa langue dans sa poche.

Nous rapportons ici sa brève conversation avec Claudi à deux pas de la Tour Belvoir près du tandem vélo/oignons. Cette conversation, saisie sur le vif et dans son jus (d’oignon), devrait suffire à attester d’une transversalité effective du tandem vélo/oignons d’un bout à l’autre de l’Hexagone. De Charmoy-City jusqu’à Roscoff !

Comme dirait la Paimpolaise pédaleuse, voilà qui décoiffe bigouden ! Laissons à présent la parole à Bécanine :

Bécanine : Dieu que le monde est petit !

Claudi : Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Bécanine ( regardant le tandem vélo/oignons) : Ces oignons accrochés au guidon !! Qu’ça vient tout droit du Pays breton ! Ça me rappelle Roscoff, les Johnnies, leurs vélos et, au guidon, les oignons roses !

Claudi : Comme vous y allez, Bécanine ! Et pourquoi pas les éléphants roses !

Bécanine : Vrai qu’ils sont roses, les oignons de Roscoff et doux avec ça, qu’on peut croquer dedans tout cru ! Un amour ! Un vrai Bon Dieu en culotte de velours !

Claudi : Et pourquoi pas sainte Philomène en culotte rose ! Vous seriez pas un peu de Marseille, vous ? Chez nous, ils sont jaunes les oignons ! Y’en a qui croquent dedans tout cru, mais j’vous conseille pas trop ! Vous pourriez rire jaune et même rire à en pleurer !

Bécanine : Si j’ai bien compris, par chez vous, les oignons c’est des jaunies ! Et à vous croire, ils seraient plutôt raides ces jaunies ! Raides ou pas raides, causez toujours ! Moi, çui qu’je préfère, c’est mon Johnnie à moi, mon Johnnie qui me fait voir la vie en rose !

Claudi : Votre Johnnie ?

Bécanine : Oui, Yannick, mon mari ! J’l’ai connu jadis à Roscoff ! Le v’là justement qu’arrive au rond-point avec plein d’oignons rose bonbon à son guidon, mon gros mignon ! (C.Q.F.D.) En hommage à Bécanine, notre paimpolaise, une vieille chanson composée et chantée par votre serviteur :

LA MAYONNAISE (UN TUBE !) - du 12 février 2011

Bécanine à Charmoy-City

Bécanine à Charmoy-City

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 août 2016 (J+2794 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Tourisme

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