CHARMOY-CITY : AVATAR(S) POUR UN MUSÉE (3) - du 16 octobre 2017 (J+3225 après le vote négatif fondateur)
16 oct. 2017CHARMOY-CITY : AVATAR(S) POUR UN MUSÉE (3) - du 16 octobre 2017 (J+3225 après le vote négatif fondateur)
Ce troisième article de notre série documentaire « Avatar(s) pour un musée » sera consacré à quelques rappels concernant l’histoire récente du musée Bonaparte.
Le 2 février 2012, sur le blog Joconde, la responsable du musée (à présent retraitée) faisait le point sur les collections et les projets.
Rappelons quelques points essentiels de ce texte de 2012 :
Un constat sur la qualité des locaux : « la grosse Tour Notre-Dame du château Louis XI, [constitue] un cadre historique remarquable, mais peu favorable à la conservation des collections ».
Ce caractère « peu favorable à la conservation des collections » ne manquera pas de se vérifier comme nous le verrons plus loin.
Un bilan du travail entrepris : « Un important travail sur les collections a été réalisé depuis 1996 : inventaire sur [une] base de données, photographie argentique de tous les objets, puis numérisation en 2003, documentation des collections, restauration de quelques tableaux. »
Le texte indique enfin, qu’au moment de sa rédaction (2012) :
« Un plan de récolement et un projet scientifique et culturel [PSC] sont en cours pour élaborer le projet de transfert et de restructuration. »
Pour la rédaction de cet article, nous avons consulté l’ex-responsable du musée qui nous a permis de préciser encore les points suivants : « en novembre 2011, 830 notices illustrées ont été versées sur la base Joconde consultable en ligne »
« Les travaux de récolement commencés en 2012 ont été achevés en juin 2014, le travail s’étant déroulé en grande partie après l’infestation par les moisissures en décembre 2013 »
Cette infestation par les moisissures devait faire, quelques mois plus tard et en pleine campagne des municipales, l’objet d’un article dans Le Bien Public du 15 mars 2014.
Le quotidien titrait : « CÔTE-D’OR PATRIMOINE Auxonne : un projet pour le musée malade »
Le chapeau de l’article précisait : « Dans la tour du château, les collections du musée Bonaparte sont attaquées par les moisissures. Un traitement d’urgence est engagé. »
L’article, dans lequel s’exprimait l’adjoint à la Culture, faisait mention d’un PSC en cours :
« L’adjoint souligne, par ailleurs, qu’une réflexion sur le contenu du futur musée – le projet culturel et scientifique (PCS) – est engagée depuis plusieurs mois »
Et le journaliste concluait : « Autant dire que ce futur musée devrait être l’un des projets phares… de la prochaine mandature ».
Notre rédaction soumet maintenant cette question à votre réflexion : « Le meilleur traitement pour ce « musée malade », destiné à devenir « l’un des projets phares… de la prochaine mandature » a-t-il été en la circonstance bien choisi ?
Certes, le traitement des moisissures a bien été effectué.
Cependant, au seul motif que « l’intérêt du service n’était pas démontré », la responsable du musée s’est vue dans l’impossibilité d’achever les autres tâches en cours, dans lesquelles elle s’était investie de longue date, et que ce grave problème de moisissures était venu malencontreusement interrompre.
Lors du conseil municipal du 27 septembre dernier (Compte rendu sommaire correspondant (pages 36 et 37)), Monsieur l’Adjoint à la Culture confessait pourtant sa « profonde estime pour les connaissances de Martine [N.D.L.R. Mme SPERANZA] sur l'histoire d'Auxonne » et déclarait à propos de ses relations de travail avec l’intéressée : « Nous avons collaboré ensemble en ce qui me concerne pendant deux mandats d’adjoint, c'est-à-dire une dizaine d'années, sans aucune anicroche.»
De ces compliments a posteriori la « collaboratrice » tirera, n’en doutons pas, une belle jambe, une grande fierté et beaucoup de satisfaction !
De là à conclure, au-delà de ces compliments, que pas plus que « l’intérêt du service» invoqué par Monsieur le Maire, l’intérêt pour Monsieur l’adjoint à prolonger, dans le cadre normal du service bien entendu, une collaboration pourtant « sans anicroche», ne soit pas clairement et tangiblement démontré …
Revenons un instant à Bonaparte qui dans sa jeunesse lisait beaucoup et avait lu en particulier une Vie de Frédéric II Roi de Prusse en 4 volumes
BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (4) - du 06 septembre 2017
Notre jeune lieutenant connaissait bien, sans doute, l’expression « travailler pour le Roi de Prusse » qui s’applique justement à l’attitude de la France à l’égard du Grand Fréderic.
« Travailler pour le Roi de Prusse », on peut bien l’assurer, Napoléon ne le fit jamais.
Il serait difficile, selon notre sentiment du moins, d’en dire de même de la diligente collaboratrice « sans anicroche».
Mais après tout, comme disait Frédéric II à Voltaire : « Quand le citron est pressé, je le jette ! ».
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 16 octobre 2017 (J+3225 après le vote négatif fondateur)
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