CHARMOY-CITY : QUAND  OIGNON  RIMAIT AVEC  S.I.M.P.A- du 10 juin 2018 (J+3462 après le vote négatif fondateur)

   N.B. : En attendant la résolution de nos problèmes techniques, nos chers lecteurs nous excuserons de leur resservir une version remaniée mais bien chaude et bien gratinée, d'un article de 2017

CHARMOY-CITY : LE COQ ET LA PENDULE - du 08 juin 2018.

   L'année passée, nous avions rendu compte d’une enquête intitulée : « Auxonne... enquête dans la capitale du Val de Saône ! »

      Cette enquête, parue dans « L’Écho des communes », publication en ligne à visée promotionnelle offrait au lecteur un tour d’horizon de notre cité commenté et illustré par   notre premier édile et son adjointe à l’urbanisme.

    Nous y avions relevé ces citations relatives à l’oignon, notre sujet de ce jour, et plus généralement à l’agriculture locale :

« Ne soupirez pas non plus contre l’odeur de l’oignon dans toute la cité : c’est fini » ceci au début de l’article, et  plus loin, dans le corps de l’article:

    « Les agriculteurs, les maraîchers : c’est fini. La déshydratation de l’oignon aussi, même si la 33ème  fête de l’Oignon s’est déroulée à Pluvet, près de Genlis. »

CHARMOY-CITY : SPLENDEURS ET MISÈRES DE L’OIGNON - du 05 novembre 2017

     Ces citations nous avaient alors semblé comme un glas de l’oignon résonnant, en place d’angélus, sur les champs désertés !

     La déshydratation se serait donc évaporée et l’odeur avec ! Un plaisir olfactif ineffable nous aurait donc été retiré.

     Le relent s’est enfui, mais il est temps encore de préserver la mémoire !

     Par bonheur, dans notre Val-de-Saône béni,  comme le montrent les festivités du jour, l'ineffable bulbe a su migrer du secteur agro-alimentaire, vers le secteur festif et patrimonial.

    En résumé : l’oignon est passé des champs où on le repiquait et des chaînes de transformation la SITPA (Société Industrielle de Transformation de Produits Agricoles) qui piquaient les yeux, au rayon des mille et une kermesses costumées ludiques de tout poil qui font la joie de notre France profonde !       

      SITPA ? Les vieux Auxonnais ont bien connu la SITPA que le populaire prononçait d’ailleurs habituellement SIMPA, sans doute en mode d’assonance  plus douce. SIMPA c’était plus sympa et ça faisait oublier les larmes de l’oignon.

   Cet oignon épluché en tâche à domicile et qui permettait d’arrondir les fins de mois dans les foyers modestes. Adolescent, votre serviteur a pratiqué occasionnellement. Sans grand succès à vrai dire ! Mais j’ai connu des virtuoses aux yeux rougis qui sortaient vaillamment leur journée !

    À la même époque, au rayon articles de pêche, j’ai tenté le montage des hameçons en tâche à domicile pour le magasin Prévost à l'entrée du pont de France devenu à présent le P’tit Coup de Pouce. Mais pas plus que le coup de pouce je n’avais le coup de main et puis, ça me rappelait trop les lignes emmêlées à la pêche à l’ablette !

    Finalement, ça grainait plus d’aller ramasser les treuffes chez les maraîchers : longue Béa et ronde Sirtema

    Ah ! Chers vieilles senteurs de 1960, madeleine de Proust du Val-de-Saône, senteurs d’oignon et de manne !

LES BOUTIQUES ÉPHÉMÉRES, UNE MANNE POUR LE COMMERCE DE CENTRE-BOURG ? - du 30 juin 2017

    En été 1966, j’ai même bossé à la SIMPA, dans l’usine à droite, juste à la sortie du Pont de France en direction de Dijon. J’étais fier de ma carte de sécu toute neuve !

    À la chaîne à piquer les oignons sur le tapis, entouré de bonnes dames en bonnet blanc, j’adorais leur franc-parler. Le contremaître était un homme, évidemment, grincheux parfois !        

  L’égalité des sexes et la langue de bois n’avaient pas encore triomphé. L’oignon faisait encore pleurer ! Et l’on savait encore rire !

     Je m’enrhumais parfois dans les chambres froides, grands cimetières de poulets congelés et éviscérés, raides comme la justice et durs comme des pavés. C’était « mes universités » !  Aux p’tits oignons !

 

Charmoy-City : quand oignon rimait avec S.I.M.P.A.

Charmoy-City : quand oignon rimait avec S.I.M.P.A.

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 10 juin 2018 (J+3462 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d'histoire

 

Retour à l'accueil