CHARMOY-CITY : MORT D’UN PROJET DANS LA RUE THIERS (2)- du 23 août 2018 (J+3536 après le vote négatif fondateur)
23 août 2018CHARMOY-CITY : MORT D’UN PROJET DANS LA RUE THIERS (2)- du 23 août 2018 (J+3536 après le vote négatif fondateur)
Dans le précédent article de notre nouvelle série « Mort d’un projet dans la rue Thiers » nous avions livré nos premières analyses à la suite de l’annonce dans la presse de la fermeture définitive du restaurant « Cuisses de mouche »
CHARMOY-CITY : MORT D’UN PROJET DANS LA RUE THIERS (1)- du 20 août 2018
Rappelons que c’est Le Bien Public du 15 courant qui avait annoncé la nouvelle dans un long article au titre évocateur : « AUXONNE COMMERCES La rue Thiers perd une nouvelle enseigne ».
Dans le cours de cet article on pouvait lire que « selon la restauratrice, la commune ne ferait pas assez vivre ses commerces » et qu’ « elle regrett[ait] aussi le nombre trop important de magasins de grandes surfaces ». Elle ajoutait, toujours selon l’article : « Tous les commerçants meurent. On est dans une ville-dortoir ».
Le malaise dans le petit commerce auxonnais n’est pas une nouveauté, pas plus, d’ailleurs, que l’empressement de la municipalité actuelle à soutenir la grande distribution au détriment des petites enseignes traditionnelles et indépendantes.
Au fil de la presse des années dernières reviennent périodiquement les mêmes analyses concernant les origines possibles du malaise.
Il y a un peu plus de deux ans, le 7 juin 2016, Le Bien Public publiait déjà, au sujet de la rue Thiers, un long article intitulé « AUXONNE COMMERCES Rue Thiers, une portion de centre-ville délaissée ? ».
Une relecture de cet article permet d’y retrouver à peu près les mêmes arguments que ceux que nous avons cités plus haut.
On y trouvera en outre un petit tableau des temps prospères de la rue Thiers brossé en quelques lignes par un coiffeur auxonnais « né dans le sérail ». Le lecteur pourra constater que les commerces de bouche qui y étaient jadis très nombreux ont aujourd’hui à peu près disparu.
Ce témoignage vient en corroborer d’autres parus dans le Journal Du Dimanche du 20 novembre 2015 dans un article intitulé « Un mariage de raison ».
On y apprend qu’une ex-présidente de l’Office du tourisme « a fait le calcul : il ne reste que deux bouchers et un traiteur sur les 13 qu’elle a connu enfant. Ses parents avaient deux boucheries dans la cité et 15 employés… « Il y avait 33 cafés dans les années 1950, se souvient-elle, aujourd’hui je suis sûre qu’il n’en subsiste pas la moitié, kebabs compris. ».
L’article poursuit : « Trois grandes surfaces ont sapé la vitalité de la ville. « Ils vont en ouvrir une quatrième, peste un des derniers commerçants du centre-ville, on va tous mourir. Il n’y a même plus de boutique de téléphone, c’est dire ! »
Ces appréciations, dans leur outrance même, traduisent un vrai malaise. Avec le développement de la grande distribution entamé à partir des années 1970, et devenu massif dans la dernière décennie, la survie du petit commerce de proximité traditionnel apparaît problématique.
Vous me direz, les grandes surfaces, c’est le lot de toutes les villes mais tout de même, au triathlon de la grande distribution, notre Raoul est un hyper-champion !
RÉVEIL MUSCULAIRE À CHARMOY-CITY - du 03 février 2017
Pour en terminer avec l’article du 7 juin 2016, remarquons qu’à la différence de l’article du 15 courant, notre maire n’y donnait pas son point de vue. Et pour cause, l’article concluait : « Contacté à plusieurs reprises par la rédaction, le maire d’Auxonne, Raoul Langlois, n’a pu répondre à nos questions »
Comme nous l’avons noté dans notre précédent article, notre premier magistrat, cette fois, aura au moins fait entendre sa voix.
Comme il l’avait fait sans doute entendre par un OUI dans les urnes, lui et ses colleurs d’affiches imprimées à LURE, lors de l’inénarrable consultation participatatatative du 27 juin 2010 !!
Contrairement d’ailleurs à ce que notre premier édile affirme d’entrée dans l’encadré de l’article, jamais « 80 % des Auxonnais » ne se sont déplacés pour cette mascarade de consultation dont le but réel n’était pas de consulter les citoyens sur un projet, par ailleurs déjà ficelé, mais de booster, pour et avec Leclerc, le projet surdimensionné du Charmoy débouté à plusieurs reprises par des commissions successives !
Les trois documents ci-dessous pourront utilement éclairer le lecteur sur la réalité des faits :
DÉPLACEZ-VOUS EN MASSE !!! - du 04 AOÛT 2014
Chantecler n°4 du 06 juillet 2010
Cette municipalité, et au premier chef son maire, restera donc dans les annales celle de l’implantation de Leclerc à Auxonne dans les conditions de « discrétion » et d’opacité que l’on sait.
Une histoire très longue et très compliquée, dont notre blog a laissé une chronique très détaillée.
Une histoire que les courageux et les curieux pourront réviser s’ils le souhaitent.
À cette fin, mais sans grande illusion nous mettons à leur disposition quelques éléments édifiants
UN SUPPLÉMENT AU « CHARMOY POUR LES MULES » : CHANTECLER n° 14 bis - du 21 NOVEMBRE 2015
Monsieur le maire, s’étant penche sur le passé, avec ses « 80% des Auxonnais [qui] s’étaient déplacés », nous n’avons pas hésité à l’imiter, chiffres à la clef !
Claudi, quant à lui a immortalisé en image le déplacement de « 80 % des Auxonnais » revendiqué par notre maire. Une telle victoire, ça s’arrose !
Et quant à faire, pourquoi se priver ? Après les chiffres et l’image, après le petit coup de rosé vite fait su’l’zinc, vous prendrez bien un petit morceau d’éloquence en promo !
Nous offrons en prime à nos lecteurs le texte du discours que notre premier édile prononça au soir du 27 juin 2010 et que l’un de ses thuriféraires dévoués publia dans son NOTIN.
Tout ça, sûr que c’est bon pour la rue Thiers, mon pépère !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 23 août 2018 (J+3536 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse