CHARMOY-CITY : MORT D’UN PROJET DANS LA RUE THIERS (4)- du 01 octobre 2018 (J+3575 après le vote négatif fondateur)

     À l’heure où les colonnes de notre quotidien local prennent des allures de Figaro littéraire dans un article en pleine page intitulé : « AUXONNE CULTURE La ville se dévoile dans un livre », on va nous reprocher de ne pas consacrer notre revue de presse d’aujourd’hui à l’évènement éditorial du mandat.

    Patience ! Laissez-nous d’abord le temps, pour reprendre le propos de l’article, de « trouver une porte d’entrée un peu littéraire pour présenter [l’article] ».

     Il n’est pas exclu d’ailleurs que notre recension s’articule sur plusieurs parutions, avec autant d’illustrations bien entendu…. Autant dire, un évènement, avant l’évènement !

     Mais avant que d’entamer cette nouvelle aventure qui nous motive et nous inspire, il nous faut d’abord conclure notre série « Mort d’un projet dans la rue Thiers »     

      Dans les précédents numéros de notre série  « Mort d’un projet dans la rue Thiers », que devrait clore le numéro d’aujourd’hui, nous avions commenté les propos du maire d’Auxonne, exprimés dans un article du Bien Public du 15 août dernier et intitulé :

« AUXONNE COMMERCES La rue Thiers perd une nouvelle enseigne ».

CHARMOY-CITY : MORT D’UN PROJET DANS LA RUE THIERS (3)- du 20 septembre 2018

   Après notre commentaire relatif à cette affabulation selon laquelle « 80% des Auxonnais s’étaient déplacés » à la consultation de 2010. Après notre appréciation sur le déplacement d’une activité commerciale, selon nous toute relative, « au niveau du rond-point de la Poste », traitons aujourd’hui, pour finir, de la suite du discours. Nous en traiterons longuement.

    

   En conséquence si la lecture de plus de 330 caractères te fatigue, mon bon lecteur, restes-en là et attends le prochain inf’Auxonne  !

  

Le titre optimiste de l’encadré : « On travaille avec eux », laissait présager un paragraphe collaboratif, nous y arrivons aujourd’hui.  Voici donc ce que déclare notre premier édile : 

     « On travaille avec eux, mais ce n’est pas à la commune de sauver les commerces. C’est à eux de s’adapter aux tendances actuelles, proposer des choses qui ne rentrent pas en concurrence avec les grandes surfaces, développer leur activité sur internet, etc… ». 

       Collaboration certes, mais collaboration « raisonnée » sur l’air de « Aide-toi, le Ciel t’aidera ! »   

      Il ne s’agit plus à présent de se livrer corps et âme au service d’une grande enseigne ! De « faire cavalier seul » sabre au clair en brave hussard « discret » du Prince de Vesoul et de  « partir au feu » pour la bonne cause !

     La rue Thiers, c’est pas le Charmoy ! Qu’est-ce que tu crois !

    Il ne part pas au feu pour la rue Thiers, le pépère, « ce n’est pas à la commune de sauver les commerces » !

    Mourir pour la rue Thiers, sûr que c’est pas le genre des ceusses qui sont partis au feu pour Leclerc avec prétendument « 80% des Auxonnais » derrière eux en 2010 !

    « Ce n’est pas à la commune de sauver les commerces », mais ce n’était sans doute pas à la « commune », ou plutôt à une clique de « passionnés », de les plomber en remuant ciel et terre pour favoriser l’installation d’un hypermarché !

    Le maire de Seurre, autre commune du Val de Saône en cours de revitalisation : interviewé récemment dans la presse avouait plus humblement, plus élégamment et surtout moins péremptoirement que notre revitalologue de choc son impuissance en déclarant : « Je n’ai pas de potion magique pour faire revenir les commerçants » ( Article « SEURRE CONSEIL MUNICIPAL Avenir de la rue de la République : « Je n’ai pas de potion magique » (Le Bien Public du 24 septembre 2018)

      

    Cependant, l’humour proverbial  de not’ bon maire, qui est certes un humour bien à lui,  n’est pas un humour à la Goscinny mon Kiki !    

     En parcourant les publications municipales, on découvre tout un florilège de bons mots et de maximes édifiantes de notre premier magistrat à l’intention des petits commerces. Il n’est pas inutile d’en faire un petit inventaire à titre documentaire !

   Ouvrons donc le livre d’or des bons mots édilitaires :

       « Nous avons un projet pour le centre-ville. Il revient aux commerçants de s’engager réellement dans cette démarche. Il est facile de pleurer. Nous souffrons de nombreuses fermetures. Elles ne sont pas dues à une arrivée de grande surface. Elle n’est pas ouverte. Demain, l’excuse sera facile ».  (Inf’Auxonne n° 50 d’octobre 2015)

        Ces quelques lignes méchamment péremptoires, ne sont pas sans rappeler le vieux couplet du groupe « Auxonne-passionnément » paru dans Inf’Auxonne n° 31 de janvier 2011 (page 2) :

« Reste un chantier important à mettre en œuvre […] : une politique concertée de revitalisation [du] centre-ville, dans une collaboration étroite avec les habitants et les commerçants. »

    « Malheureusement, jusqu’à présent nos appels n’ont pas reçu l’écho qu’ils méritaient. En effet, les représentants du commerce auxonnais, obnubilés par la lutte contre l’implantation d’une troisième grande surface se sont fourvoyés dans une alliance contre nature avec les grandes surfaces locales. Se mêlant ainsi d’un combat qui de toute évidence ne les concernaient [sic] pas, en scellant cette alliance de la carpe et du lapin, ils ont fait perdre de vue à leurs mandants les questions essentielles, à savoir :

-  que faire pour rendre le centre-ville attractif ?

- quelles réformes entreprendre pour attirer le chaland et répondre aux besoins de la clientèle ?

- comment tirer parti d’un tourisme qui va se développer ?

En ce début 2011, notre équipe formule le vœu que la raison reprenne enfin ses droits, et qu’une interaction efficace se mette en place pour défendre réellement les intérêts du commerce auxonnais ».

      Il semblerait, selon notre « parieur », que les intérêts du commerce auxonnais de centre-ville aient tout à gagner de l’installation d’ « une grande surface » (traduisez Leclerc) quand il déclare en 2014 sur FR3

 : « Notre pari est de dire : si nous avons une grande surface, cela va attirer du monde, si les gens viennent à la grande surface, ils peuvent en profiter pour faire d’autres courses, d’autres achats sur la ville » (déclaration sur FR3 le 22 octobre 2014).

https://www.youtube.com/watch?v=4PMrRymYg5s&feature=youtu.be 

   Cette déclaration semble  d’ailleurs une resucée d’une autre plus ancienne et quasi historique :

       « [que faire] pour que les clients venant acheter dans la grande surface, dont beaucoup ne venaient jamais à Auxonne auparavant, aient envie de venir arpenter les rues du centre-ville, découvrir les services proposés par les commerçants auxonnais et profiter du futur hôtel.        

      L’équipe d’ « Auxonne Passionnément » reste très attachée à la défense du petit commerce, mettra tout en œuvre pour l’aider, mais n’oubliera jamais que l’intérêt général des auxonnais prime sur tout intérêt particulier »  ( Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 (page 12))

      Quand on relit tout cela : le « futur hôtel », « l’équipe d’ « Auxonne Passionnément » […] très attachée à la défense du petit commerce », on se retient de rire en se tapant sur les cuisses !

PRÉEMPTEZ DÈS MAINTENANT  VOTRE CHAMBRE À L’HÔTEL DU CHARMOY ! - du 12 décembre 2016

    Carrément bouffonne à présent, cette autre idée géniale exprimée dans l’Édito de l’Agenda AUXONNE 2016 :     

     « Je vais, comme il se doit, remercier nos annonceurs. Grâce à eux, vous avez une nouvelle fois cet agenda entre les mains. Ils font un effort financier. Sachez les en remercier en prenant le temps de pousser la porte de ces commerces. Vous ne sortirez pas sans vous être allégé de quelques billets Vous contribuerez ainsi au dynamisme de la ville. Sans grand discours, vous aurez développé l’économie locale. Vos billets s’ajouteront à beaucoup d’autres et permettront à nos commerçants de vivre ».

      Monsieur le Maire sait donner de bons conseils, mais il se garde de bien de les mettre en pratique ! « Pousser la porte » des commerces du centre-ville, ça, c’est pour les autres !

« À AUXONNE, LES PETITS COMMERÇANTS FONT DE LA RÉSISTANCE » (3) - du 13 octobre 2016

       Son objectif Leclerc atteint au Charmoy, la municipalité, magnanime s’est alors penchée avec sollicitude vers le petit commerce de centre-ville.

      Le temps  des présidents de l’union commerciale indépendants et combatifs, semblant s’être clos définitivement clos avec la mise en chantier en 2014 de l’hypermarché du Charmoy, l’ère d’une détente s’est amorcée. Les vaincus ne mordaient plus…

    Une opération de séduction à destination du petit commerce semble même avoir été entamée, culminant en 2017, et depuis largement retombée !

CHARMOY-CITY : LE N° 56, UN BOUQUET, DES LAURIERS ET DES LABELS ! (3) - du 13 avril 2017

       À les entendre, on peut néanmoins supposer, que la plupart des commerçants ne sont pas dupes. Ils sont simplement inquiets et en position de faiblesse.

     La déconvenue de « Cuisses de mouche » s’inscrit comme un épisode supplémentaire des tribulations du petit commerce auxonnais. Un épisode que bien d’autres ont précédé depuis le règne des « passionnés ».

    Citons pour mémoire la fermeture de la librairie-papeterie de la place, au grand dam de ses fidèles clients à l’automne 2016

    Suivie bientôt de la fermeture de Kalinka, rue du Bourg

PRINTEMPS DE CHARME À CHARMOY-CITY - du 13 mars 2017

   Décidément, au seuil de la mise en œuvre annoncée d’un grand projet de « revitalisation », on comprend que bien des commerçants, même sermonnés par leur maire qui ne les visite guère, aient quelques bonnes raisons de douter !

    Promis, juré ! On reparlera bientôt littérature à propos de l’article du Bien Public d’aujourd’hui  intitulé : « AUXONNE CULTURE La ville se dévoile dans un livre »,

   

 

Charmoy-City : des chalands c'est pas la crue, dans la grande rue

Charmoy-City : des chalands c'est pas la crue, dans la grande rue

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 01 octobre 2018  (J+3575 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

 

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