CHARMOY-CITY : UN FANTASME CHARMOYSIEN PERMANENT : LA CROTTE DE CHIEN - du 04 février  2020 (J+4066 après le vote négatif fondateur)

       Rien de tel qu’être sur le versant descendant de l’existence pour voir remonter ses souvenirs d’enfance.

        J’ai vécu jusqu’à mes seize ans dans un vieil immeuble dont les cours et les passages communiquaient entre la rue de l’Hôpital (actuellement rue Gaston Roussel) et le tronçon de la rue Prieur de la Côte-d’Or devenu aujourd’hui rue d’Heidesheim.

    Je suis même né dans cet immeuble un soir d’automne, d’une jeune mère employée temporaire de mairie, accouchée par une sage-femme qui  était aussi conseillère municipale, madame Vital, à qui je rends hommage ici.

     Comme je sais que certains jeunes lecteurs(trices) bien qu’affichés sur de nouvelles listes sont néanmoins friand(e)s de vieux documents, je n’hésite pas à exhiber la preuve de mes dires en affichant deux des listes en lice (il y en avait 3) peu après ma naissance.

     Les connaisseurs s’ingénieront à retrouver les héritiers actuels de ces listes dans la permanence locale souterraine des clans et des tendances !

    

Vous aurez constaté qu’il n’y a que des noms. L’art du trombinoscope n’était pas encore né. Il arrive maintenant que l’on ait les photos, mais pas les noms !

      Tous ces gens qui sortaient d’une période noire avaient d’autres chats à fouetter que les crottes de chien, que nos contemporain(e)s, la bouche en cul-de-poule et la narine pincée désignent à présent en novlangue du terme choisi de « déjection canine ». Sur les réseaux sociaux le sujet atteint un degré d’hypertrophie inquiétant ! Comme toutes les modes, cette obsession de la crotte de chien nous vint un jour de Paris !

     Faut-il voir dans cette obsession une conséquence du néo-libéralisme ? Tout bon psycho-politique connaît en effet le lien subtil entre excrément et argent.

    Sur un mode plus sympathique, nous proposons, à tous les amis des chiens un petit voyage dans le patrimoine canin. Ils y découvriront que le sympathique Claude Pichard, ancien maire, n’a pas seulement une rue à son nom, mais qu’il avait aussi un chien !

QUAND CHANTECLER CHANTE LE PATRIMOINE CANIN - du 16 septembre 2018

    Mais revenons aux années 50, où l’argent n’était pas encore roi ! Les eaux usées des éviers se déversaient encore dans les caniveaux des rues et plus d’un gamin jouait quand même « dans la rigole ».

     Quand un Auxonnais distrait posait son « écrase-merde » à « semelle crêpe » (pas vrai Monsieur Perriot) dans ce qui est devenu à présent une « déjection canine », un(e) autre en riant lui disait immanquablement : « Ça porte bonheur ! »

    Et la victime rageuse autant que parfumée,  grattait sa semelle sur le bord du trottoir ! On ne parfumait pas encore les rues. Aujourd’hui, dans la Cité des Ducs, parfumer les rues « À Dijon, c’est capitale ! ».

    On ne se rase plus guère, mais on parfume les rues. Comme me disait un vieux granger : « Dans le temps, on mangeait dedans et on sortait pisser dehors, maintenant ils mangent dehors et rentrent pisser à l’intérieur ! »

      Les gamins du quartier de l’Iiotte, ceux, comme moi, qui n’allaient pas au « patro », et ne prenaient pas de leçon de piano, improvisaient leurs jeux sauvages sur les remparts, dans les tours et les caveaux du  château ouverts  et à l’abandon. Par la porte de la cour de l’abattoir ouverte, horreur, ils regardaient, sous un auvent, tuer les cochons. Leurs cris (des cochons) ameutaient le quartier et  le sang du sacrifice colorait le contre-fossé en rouge sous la Tour des Moulins.

     Un gamin du quartier de l’Iiotte, dans les années 1950, c’était Néron aux jeux du Cirque, Gladiator au naturel et en spectacle gratuit !

     Faute d’équipements coûteux, l’imagination était au pouvoir et se donnait libre cours ! Dans ce contexte, même la crotte de chien devenait source de jeu improvisé. Je connais un garnement fanas de pétards, ceux qui font boum car on ne parlait pas encore des autres, qui ne trouvait rien de mieux que de « dynamiter » les crottes de chiens, et autres, bien molles et opulentes, sentinelles qui montaient la garde devant le château !

    Cette horreur scatologique va faire grincer les dents à tous nos bien-pensants !

   Je ne regrette rien de mon discours salutaire, qui à plus d’un(e) pourra déplaire, et, en matière de farces et attrapes rien non plus de ce temps passé, car je ne marche pas au rétroviseur, et le présent m’amuse tout autant.      

      Le temps des ragazzi du quartier de l’Iiotte, m’a forgé assez d’imagination pour rire encore dans un temps où, avec le politiquement correct, la vie en  liberté s’est singulièrement rétrécie   

      Claudi a retrouvé une excellente illustration qui a l’avantage d’aborder deux sujets-clés : déjection canine et voirie, dans un non moins excellent article

CHARMOY-CITY, CES CLICHÉS DE TROTTOIRS QU’ON NOUS RESSERT - du 17 août 2017

 

INDISCRÉTION DU JOUR

     On nous murmure qu’il se pourrait bien que Marquis deSade soit un châtelain d’un département voisin….

 

FLASH DERNIÈRE

   On n’arrête décidément pas  le progrès. Finis les meetings sous les préaux d’école ou dans l’arrière-salle enfumée du Café du Commerce. Sur facebook, votre candidat vient vous parler en direct. Une solution d’avenir qui devrait faire école !!!

   « Finis les meetings sous les préaux d’école », pas tout à fait quand même !

CHARMOY-CITY : COUP DE CŒUR À L’OMBRE DES ÉCOLIER(E)S EN FLEURS - du 03 février  2020

 

UNE CHANSON DOUCE

    Sur le mode de la séduction, des candidat(e)s en lice nous promettent des liaisons douces

    Tout cela me rappelle une chanson douce qu’adorait ma maman et qu’elle me chantait souvent

    Mais au fait, dans toute cette affaire qui est le Loup ? Qui est la Biche ? Et qui est le Chevalier ?

https://www.youtube.com/watch?v=ekUQpDDBzY4

Charmoy-City, des trottoirs ou des crottoirs.jpg

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C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 4 février 2020 (J+4066 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Figures libres

 

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