MÉLANCOLIE MARAÎCHÈRE À CHARMOY-CITY - du 23 août 2021 (J+4632 après le vote négatif fondateur)

       Mélancolie d’un été qui touchera bientôt à sa fin dans les matins de brouillard….

       Mais aura-t-il vraiment commencé cet été pourri, trop et si mal arrosé, qui va finir presque aussi mal qu’un printemps de Prague ?

À DIJON, COMME  À CHARMOY-CITY, ON SE LA PÈTE SOUS LA PLUIE - du 15 juillet 2021

     Votre serviteur qui manie la pioche et la bêche avec autant de joie que la plume ne manque pas d’éprouver et de partager, certes  en amateur,  les joies et les peines du travail de la terre.

   Il faut le reconnaître, en matière de peines, cette année aura été particulièrement gratinée entre mildiou, grêle et bourrasques d’orage ravageuses.

  À ce propos, un article de la presse locale qui n’a rien pour apaiser cette « mélancolie maraîchère » planant comme noir corbeau sur les terres de Saône, nous engage à interrompre aujourd’hui notre studieuse série de « cahiers de vacances » et nous fait revenir de l’Espagne de Murcie au Val de Saône.

    Promis juré, nous retrouverons bientôt le docteur Anthelme Peysson dans un  cinquième et dernier cahier…

CAHIERS DE VACANCES À CHARMOY-CITY : VACCINATION ET HISTOIRE (4) - du 19 août 2021

   Pour l’heure rendons compte de l’article paru hier dans Le Bien Public sous le titre « Auxonne Hommage à Saint Fiacre, la tradition sera respectée cette année encore »

   On ne manquera pas de noter la tonalité automnale et mélancolique de l’article :

    « Malheureusement, si cette tradition saura résister cette année face à la crise sanitaire, pas sûr que celle-ci perdure encore longtemps. « Cette année sera peut-être la dernière où nous fêterons Saint Fiacre car il n’y a pas de relève et que les adhérents sont vieillissants, regrette Mauricette Miancien. Et la crise sanitaire n’arrange pas les choses ». »

     Pas plus qu’une météo désastreuse que nous avons évoquée plus haut, la crise sanitaire n’arrange en effet les choses comme le montre l’article :

   « 2021 est « une année bien particulière, confesse Mauricette Miancien, présidente de la confrérie. Tout d’abord avec le mauvais temps mais aussi en raison de la crise sanitaire, qui nous oblige à demander le pass sanitaire aux personnes qui voudront s’inscrire au repas ». »

    Précisons, ce que ne mentionne pas l’article du Bien Public, que  la confrérie de Saint Fiacre naquit le 20 janvier 1979.

   Il y a près d’un lustre, à propos des évolutions inéluctables observées dans le monde agricole,  qui depuis semblent s’être encore accentuées,  nous évoquions cette tradition de Saint-Fiacre sur un mode moins mélancolique qu’aujourd’hui :

       « Ne soyons pas inconsolables pour autant, car tous les ans, en trottinant, de charmantes répliques en miniature de ce bon vieux temps nous reviennent en Fiacre, pour la plus grande joie de la presse locale.

      Les vieux marchés aux légumes, c’est du passé, mais le Fiacre trottine encore à l’occasion pour la photo. Cahin-caha, hue, diah, hop-là ! Il nous ramène alors, armé d’une petite bêche mignonne, ses jolis paniers de légumes, ses charmantes corbeilles de fleurs, et bien entendu sa guirlande de notabilités. »

      Aujourd’hui, il nous serait difficile de plaisanter alors que  la marche inexorable du temps assombrit l’avenir pour la sympathique Confrérie de Saint-Fiacre.

     Marche inexorable du temps, vers des lendemains qui chantent, que louait naguère notre ancien maire dans son Edito d’Inf’Auxonne N° 55 en ces termes :

        « Les marchés aux asperges et aux choux-fleurs sont magnifiques sur les cartes postales du siècle précédent. Qui envisagerait de les retrouver aujourd’hui ? 

    Propos auxquels nous répondions en vers dans un article :

CHARMOY-CITY : LES VIEUX MARCHÉS, C’EST DU PASSÉ, MAIS L’OIGNON FAIT ENCORE PLEURER - du 26 janvier 2017

     À  l’égard du monde paysan, Édouard Leclerc lui-même savait se montrer plus bienveillant que nos modernistes charmoysiens. Découvrez à ce propos un morceau d’écologie bretonne insoupçonné…

AVEC ÉDOUARD À CHARMOY-CITY : RÉFLEXIONS AGRICOLES À L’OCCASION DU SALON - du 23 février 2019

    N’empêche que sur la zone du Charmoy ça fait déjà pas mal de temps que  pour Gustave et Rosalie les patates sont cuites !

    Triste histoire, en effet, que celle de Gustave et Rosalie !

    Je vous la conte en deux mots

    Un jour, Gustave et Rosalie, le brave couple de maraîchers, reçut une carte postale de ses cousins de Haute-Patate

    Ils comprirent alors que les jours de leur belle activité étaient comptés comme le montre l’illustration (recyclée) de Claudi

    Le Bon Sully disait que « labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », mais il semble bien qu’à présent, pour le paysan comme pour l’éleveur tout aille de mal en pis !

Au Charmoy, la fin des Patates pour Gustave et Rosalie.jpg

Au Charmoy, la fin des Patates pour Gustave et Rosalie.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 22 août 2021 (J+4631 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

 

   

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