AUXONNE, DANS LES COULISSES DES SCÈNES IMPÉRIALES (2) - du 09 août 2024 (Jour 43 de la nouvelle ère de Chantecler)

 

Le présent article fait suite à un précédent article très documenté dont la lecture préalable permettra aux lecteurs distraits ou épisodiques de se caler.

AUXONNE, DANS LES COULISSES DES SCÈNES IMPÉRIALES (1) - du 07 août 2024

Une petite remarque préalable à propos de notre titre : Clin d’œil, coïncidence ? La CPL du Bien Public, membre et porte-parole de La Confrérie facétieuse semble bien « avoir fait ses choux gras » de celui-ci en titrant en ligne le 8 courant :  « Dans les coulisses du spectacle Bonaparte, l'autre Napoléon ». Pas mal !

Passons à présent aux dernières nouvelles

Nous n'avons pas manqué d'assister hier, à la première du spectacle de La Confrérie facétieuse.

Nous aurons contribué ainsi, par notre modeste obole et nos marques d'attention, à encourager une équipe de bénévoles fort sympathiques dont la part féminine s'est révélée exquise dans l'élégance de sa gestuelle, contrastant quelque peu avec la pesanteur quelque peu lourdaude des mâles dominants.

Nous avons éprouvé une peine sincère à voir les gradins franchement dégarnis comme un carré de Waterloo après les décharges de la mitraille anglaise. Il est vrai que beaucoup de gens travaillent le vendredi.

Avant le spectacle nous avons croisé notre « éléphant blanc », sabre-briquet bien astiqué au baudrier. Nous avons lié conversation et je lui ai confié que j'étais désolé de ne pouvoir lui proposer un duel, n'étant moi-même armé que de ma plume.

Relations sinon amicales du moins courtoises que j'ai interprété comme une signature d'armistice. Voilà qui m'arrange bien car j'avoue avoir d'autres chats à fouetter en particulier la mise au net d'une conférence sur Antoine Masson dans le cadre de l'Association Saône, Nature et Patrimoine de Pierre-Marie Gueritey, au sein de laquelle j'ai pris dans une certaine mesure la relève de ma défunte épouse Martine.

Je serai à nouveau présent ce soir sur les gradins sur lesquels j'espère trouver plus de spectateurs, mais aussi pour une curiosité malsaine que je dois vous confier.

J'aimerais voir fonctionner la guillotine ce « rasoir national » dont j'ai vu se profiler la silhouette sur la scène mais qui est restée bêtement inemployée. Méchamment je me suis entendu fredonner « Faut qu'ça serve ! ». Le mal est dans les gènes de notre espèce prétendue humaine et votre serviteur n'échappe pas à la règle !

La religion catholique, du curé au Pape Pie VII (quel drôle de nom portait ce pape auquel Bonaparte infligea des humiliations fort peu chrétiennes) en passant par le cardinal et jusqu'au Christ était très présente sur la scène. J'arrêterai là ces quelques notes impressionnistes prises sur le vif.

Je pense que les personnes qui n'ont pas été initiées, comme votre serviteur le fut, au « caté », n'ont pas toujours bien suivi. Ainsi, quand le Cardinal imposant, passant devant votre serviteur qui était au premier gradin, lui tendit son anneau, votre serviteur se leva et s'empressa de le baiser...l'anneau bien entendu. Je ne suis pas pour rien l'arrière petit neveu de Monsignore Pier Luigi Speranza, évêque de Bergame, pro-autrichien et anti Napoléon III en diable !

À présent je vous le confesse carrément, faire la révolution m'intéresse moyennement, d'autres l'ont fait depuis longtemps pour moi et Napoléon au premier chef qui s'assit bien vite en grande pompe dans les trônes (comme l'affiche de la Confrérie facétieuse l'illustre) qu'il prétendait vider dans un vent de liberté.

À Napoléon je préfère grandement le petit Bonaparte studieux et fauché travailleur acharné. Je vous avouerai que l'arrivisme et l'indécence du Napoléon du sacre me donne une sacrée nausée, tout comme certains de nos politiques de la caste parisienne, mais encore comme certains de mes copains de 68 vieillards égrotants, prétentieux et décorés, enfilés dans les sphères du pouvoir.

Je vais vous faire une confidence, je caresse d'autres ambitions...

Oui ! Je l'avoue sans ambages... Je brigue une médaille olympique dans la discipline « chasse à l 'éléphant blanc ». Et je crois que je la mérite bien.

Injustement, à cause de ma foutue franchise, je n'ai jamais eu les Palmes Académiques ! Mais surtout à cause d'une inspectrice corse du nom de Bacchialoni (elle se prenait sans doute pour Napoléon) qui tenta de me pourrir la vie et de sucrer mon avancement.

Et pour le coup, notre Napoléon en jupons se cassa les dents, car l'analyse syntaxico-orthographique de son rapport que je lui renvoyai et qu'elle taxa de lettre irrévérencieuse, plut beaucoup à Madame le Recteur, très littéraire, qui me rendit justice !

Basta ! Je m'arrêterai là, appelant Claudi à mon secours pour illustrer cet article décalé. Ce bon Claudi a tout compris !

Il a déniché dans ma collection une guillotine comtoise achetée dans une brocante à Besançon et destinée à couper les bouchons... Ça vous en bouche un coin !

Et pour faire bonne mesure il a emprunté au tableau du sacre de Napoléon un cardinal fort semblable à celui dont je baisai hier soir l'anneau. C'est-ti pas beau ?

Je vous transmets ce beau travail en PDF

À bientôt mes ami(e)s, pour de nouvelles bonnes lectures !

Auxonne, Bonaparte, la guillotine et le cardinal

Auxonne, Bonaparte, la guillotine et le cardinal

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 09 août 2024 (Jour 43 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans De pire Empire

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