SÉRÉNADE À RAOUL À CHARMOY-CITY - du 22 juillet 2017 (J+3139 après le vote négatif fondateur)
22 juil. 2017SÉRÉNADE À RAOUL À CHARMOY-CITY - du 22 juillet 2017 (J+3139 après le vote négatif fondateur)
Le site officiel de notre bonne ville annonçait, en ces termes, un spectacle musical pour la soirée du 21 juillet, au Marché Nocturne des gradins du port:
« Camicela, chanteuse et violoncelliste, dévoile sa vision de l’amour et des relations humaines dans [un] univers intime, profond et sincère, où chacun se reconnaîtra.
Avec des mélodies mêlant légèreté et puissance, et une voix parfois douce, parfois déchirée, Camicela compose ses tripes et se livre sans détours. Aussi fragile qu’une brindille, sa voix faussement naïve vient s’envelopper dans des mélodies synthétiques, modernes et cousues sur mesure. »
« Cousues sur mesure », effectivement ! On connaissait la Sonate à Kreutzer, votre serviteur vient de découvrir à cette occasion la « Sérénade à Raoul ».
En dépit d’un ciel menaçant, le public était nombreux hier soir au Marché Nocturne des gradins du port. Par bonheur nous avons échappé à l’orage, sans échapper toutefois à la création inédite de la soirée : la « Sérénade à Raoul ».
Nous nommons ainsi les déchirants couplets, entre frites et saucisses, avec une nuance subtile de rosé, que notre premier magistrat devait inspirer à Camicela, chanteuse et violoncelliste, attraction musicale de la soirée.
Il reste à déplorer cependant que le public n’ait pas mis plus de chaleur à reprendre le refrain roucoulant, pas plus qu’il ne s’est déchaîné à encourager l’artiste par un feu raoulant d’applaudissements.
La part féminine de votre serviteur n’est sans doute pas assez grande pour qu’il ait pu se reconnaître dans l’ «univers intime, profond et sincère » de la chanteuse. Il salue néanmoins les prouesses électroniques étoffant substantiellement son one woman show. Une idée à creuser, sans doute, pour certains one man show édilitaires.
Attablé au bord du talus du contre-fossé, je laissais aller mon regard vers le parement tout neuf de la Tour haute des Moulins. Les canards en contrebas s’en donnaient à cœur joie : Coin-coin !
Deux Tours des Moulins, une haute et une basse, et dans mon assiette, pourtant, pas de truite meunière, mais une bonne saucisse-frites démocratique, sur fond de refrains déchirants.
Et mon oreille déchirée, inspirée par la vue apaisante des Tour des Moulins au crépuscule, appelait La belle meunière de Schubert ou plus simplement un air d’accordéon entraînant propre à nous rassurer sous ce ciel menaçant.
https://www.youtube.com/watch?v=dozmiHL9bIs
Je fredonnais en esprit cette valse fameuse, quand je vis apparaître dans l’échancrure d’un créneau de la Tour basse, la silhouette élancée d’un photographe visant la joyeuse assemblée !
Une chose est sûre au moins, nous aurons de bons clichés pour immortaliser cette soirée.
En attendant, Claudi nous apporte sa contribution pour illustrer l’évènement !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 22 juillet 2017 (J+3139 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Brèves