DE COMBRAY À CHARMOY-CITY. EXERCICES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE LITTÉRAIRE (4)- du 08 novembre 2018 (J+3613 après le vote négatif fondateur)
08 nov. 2018
DE COMBRAY À CHARMOY-CITY. EXERCICES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE LITTÉRAIRE (4)- du 08 novembre 2018 (J+3613 après le vote négatif fondateur)
Bien conscient de l’impatience de nos lecteurs proustiens à connaître la suite de notre série « De Combray à Charmoy-City », nous renvoyons à notre prochaine édition la publication de notre article consacré à la lampe à huile de tranchée.
La lanterne magique de Combray, objet des rêveries du jeune Proust, aura donc volé la politesse au lumignon de la grande Guerre !
DE COMBRAY À CHARMOY-CITY. EXERCICES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE LITTÉRAIRE (1)- du 11 octobre 2018
Avec les trois premiers articles déjà parus de cette série, nous aurons proposé à nos lecteurs, dans l’esprit de notre blog, une synthèse documentaire de l’information ouverte concernant la genèse et l’évolution d’un projet d’ouvrage photographique qui paraîtra bientôt « avec approbation et Privilège du Roy » et dont la livraison était d’ailleurs prévue pour le 5 novembre dernier (voir décision N° 32-2018 du 14 mai 2018 dans PVCM du 18 juillet 2018 en extrait PDF ci-dessous ).
« Avec approbation et Privilège du Roy » ! Tu divagues Chantecler ! Que vient faire ici ce terme incongru d’Ancien Régime dans notre démocratie participatatatative ??
Pas d’accord, moi je trouve que cette expression « Avec approbation et Privilège du Roy » peut conférer à un ouvrage fraîchement arrivé sur la table du libraire une inimitable patine antiquaire et une forte charge patrimoniale. À Charmoy-city, comme à Paray-le-Monial !
L’Ancien Régime est mort, c’est vrai.
Vivent le régime végane, le régime sans gluten, et autres régimes à bien vivre qui font l’objet de centaines de livres, mais il se trouve quand même que, toujours, le bon plaisir du prince coulera de beaux jours.
Comme nous l’avons déjà bien précisé, notre travail documentaire ne doit être considéré en aucun cas comme une critique avant la lettre du contenu de l’ouvrage.
Notre choix fortuit d’emprunter à l’auteur son idée de « clin d’œil à Marcel Proust » (Cf. Le Bien Public du 1er octobre) n’était que l’occasion rêvée de fuir un instant les réalités de Charmoy-City dans une libre échappée vers le monde de Combray…
Une échappée, un peu risquée peut-être, mais tellement stimulante ! Le lecteur jugera…
N’avons-nous pas déjà tenté, dans une rêverie hugolienne, une libre échappée vers le monde marin de Guernesey ?
CHARMOY-CITY : LES TRAVAILLEURS DE LA MAIRIE - du 25 octobre 2018
Et encore très récemment, n’avons-nous pas fait un petit bout de de chemin avec Péguy et Huysmans ?
CHARMOY-CITY : UN PETIT TOUR SUR LA GRAND FOIRE (1) - du 29 octobre 2018
Et nous envisageons encore d’autres promenades littéraires …
Foin de digressions ! Il est temps de revenir Du côté de chez Swann…
Mais, auparavant, il nous reste à clore notre recension de l’article paru dans Le Bien Public le 1er octobre dernier sous le titre : « AUXONNE CULTURE La ville se dévoile dans un livre »
L’article, par la voix du photographe, résume fort bien la genèse du projet.
« J’ai habité ici [N.D.L.R. Chantecler : ici à Auxonne] en 2001. […] À l’époque j’avais déjà l’ambition d’écrire un livre mais plus axé sur le patrimoine, comme celui que j’avais réalisé sur la ville de Choley [N.D.L.R. Chantecler : en fait Cholet]. Puis j’ai déménagé. De retour dans la région, j’ai retrouvé l’année dernière un classeur plein de diapositives d’Auxonne. Je les alors proposées à Nathalie Roussel, adjointe chargée de l’urbanisme et du développement économique, et conseillère régionale, car je fais également des photos pour le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. C’est là qu’elle m’a proposé de reprendre mon projet d’ouvrage mais en incluant cette fois un aspect plus humain. »
C’est de la rencontre bisontine d’un photographe et d’une conseillère régionale qu’est donc né le projet dont il fut décidé par la suite que le texte serait écrit par un auteur bisontin.
C’est donc « dans la boucle », au cœur de « Besançon vieille ville espagnole » comme aurait dit ce cher Victor, qu’est né, comme Victor mais encore Proudhon, le projet !
Laissons parler, toujours dans le même article, les deux acteurs initiaux :
Le photographe d’abord : « L’idée était également de casser l’image de la ville […] faire l’inverse d’une caricature. Auxonne a parfois mauvaise presse »
Il est permis de trouver l’image audacieuse dans sa résonance iconoclaste…
Remarquons au passage qu’une récente tentative de nos édiles de remédier à « cette mauvaise presse » avait pu nous paraître quelque peu contreproductive tant au plan textuel qu’iconographique. Il arrive en effet que le « choc des photos », de certaines photos du moins, finisse par casser pour de bon la plus belle des images, fût-elle de pierre…
CHARMOY-CITY : ON A DES MERVEILLES À VOUS MONTRER - du 02 novembre 2017
Ce coup d’essai ne fut certes pas un coup de maître, mais nous sommes certain que le talent confirmé et reconnu du photographe de l’actuel projet saura nous faire oublier promptement, comme aurait dit Lénine, cette « maladie infantile » de la promotion balbutiante de l’image de notre ville.
Laissons maintenant la parole à notre conseillère régionale qui, à la différence du photographe, ne fut pas étrangère, loin de là, au premier essai de « promotion balbutiante de notre ville ».
Elle déclare à propos du projet actuel : « Nous voulions changer l’image de notre ville et mettre en avant ses richesses patrimoniales, culturelles, associatives, mais aussi pour que les personnes se la réapproprient ».
En attendant, c’est le plus souvent leur image, que nos édiles mettent régulièrement en vedette sur les photos de presse en s’appropriant l’espace médiatique.
Un bon portrait en forêt des Crochères, « dans le poumon de la Région », c’est une bouffée d’oxygène pour les élections qui s’amènent.
LIRE LE JOURNAL À CHARMOY-CITY - du 4 août 2018
Un bon cliché au sommet de la Tour de l’église, c’est presque une réélection promise !
CHARMOY-CITY : LES 169 MARCHES - du 29 août 2018
Voilà un usage de la photo qui n’est pas rare dans nos journaux…
Au fait, puisque nous parlons de photo et pour en revenir à Proust Du côté de chez Swann il peut être intéressant d’en revenir au texte.
Dans un passage de Du côté de chez Swann, Marcel nous expose l’opinion de sa grand-mère, puis la sienne propre à propos de photographie.
Chantecler vous propose de partager cette lecture
(tome 1 de l’édition de la Pléïade, pp. 39-40)
Selon Marcel Proust, de « simples photographies » peuvent donner de la réalité d’un lieu (Venise dans le texte cité) une idée beaucoup plus exacte, qu’une représentation artistique, fût-elle de la main du Titien.
Nous ajouterons pour notre compte qu’il est certain que de « simples photographies », sans nécessairement d’heureux élus au premier plan, peuvent donner de la réalité d’un lieu (Charmoy-City dans notre cas) une idée beaucoup plus exacte, que de grands discours pré-électoraux.
À propos d’images, Claudi me soutient que Marcel Proust, en voyage, serait déjà passé chez nous. Sa rétine à défaut de la plaque photo de son appareil aurait donc saisi des images de nos parages.
Vérification faite, Claudi a raison. Le train de Marcel Proust à destination de Venise passa sur notre pont du chemin de fer enjambant la Saône au printemps, puis à l’automne 1900.
Son illustration du jour nous restitue les images que Marcel a pu découvrir de son compartiment au moment où le train, roulant vers l’Italie, empruntait le pont de fer alors plus bruyant qu’aujourd’hui, dans un fracas métallique.
Dommage qu’il ait oublié son Pocket Kodak !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 08 novembre 2018 (J+3613 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse