CHARMOY-CITY : NOTRE-DAME DES CONSCRITS - du 8 SEPTEMBRE 2019 (J+3917 après le vote négatif fondateur)
08 sept. 2019CHARMOY-CITY : NOTRE-DAME DES CONSCRITS - du 8 SEPTEMBRE 2019 (J+3917 après le vote négatif fondateur)
Par un heureux hasard le jour de la fête patronale de notre bonne ville coïncide avec l’anniversaire de sa libération de l’occupation allemande le 8 septembre 1944.
À propos de fête patronale, que nos syndicalistes se rassurent, la fête patronale est la fête de notre Sainte patronne, Notre-Dame, et n’a donc rien à voir avec le MEDEF !
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Notre bon curé d’alors, le Chanoine Cornier, ancien de 14 et homme plein d’autorité et de dynamisme dont je garde un très vif souvenir et auquel je rends ici un hommage sincère, profita de la coïncidence pour rehausser la solennité du 8 septembre, Fête de la Nativité au calendrier catholique.
C’est ainsi qu’à la veille du dimanche 8 septembre (comme cette année) ou du dimanche suivant la date, le centre-ville s’animait d’une procession du soir. À la lueur des cierges, Ave et hauts parleurs sur véhicule des maisons de radio Jean Fourcault ou Hosmalin résonnaient de la Place de l’Église à la Cour du vieil Hôpital.
Cette fête était aussi un grand jour pour les conscrits (jeunes gens et jeunes filles dans l’année de leurs 18 ans).
Les conscrits (futurs appelés au service militaire obligatoire), qui avaient bien bamboché, fait des bêtises et traîné en ville nuit et jour une semaine durant, participaient le dimanche de la fête à un banquet dans un restaurant de la ville et à un bal, auxquels les conscrites étaient invitées. Les conscrits portaient cocarde tricolore et les conscrites, cocarde blanche.
D’où venait l’argent pour les bamboches arrosées entre garçons et pour le banquet mixte, mieux tenu, du jour de fête.
D’une quête au porte à porte chez les particuliers et les nombreux commerçants d’alors.
Contre une image de la Vierge de la Nativité, preuve du passage qu’on affichait sur sa porte, le bon citoyen payait généralement son obole qu’il arrosait souvent d’un canon.
Votre serviteur a vécu tout ça, en 1964, avec ses copains et copines de la classe 1966 qu’il salue ici.
Je vous passerai les détails !
Le rite était alors près de se terminer. Arrivaient déjà, les supermarchés, les transistors, la pilule et le yéyé, la tradition ne survécut pas au-delà de 1968….On ne va pas pour autant pleurer !
Claudi vous ressort une très ancienne image de conscrit avec la Vierge de la Nativité, dénichée il y a près d’un demi-siècle chez un broc Elle n’a pas servi et ne porte pas l’inscription rapportée précisant l’année de la classe à l’encre noire (dans le cas présent, autour de 1900 sans doute)
Vive la Classe ! Et bonne fête à tous !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 8 septembre 2019 (J+3917 après le vote négatif fondateur)
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