DES ROUGEOIEMENTS DE L’INCENDIE DE MOSCOU AUX RAYONS DE LA BIBLIOTHÈQUE  ROSE - du 05 décembre 2020 (J+4371 après le vote négatif fondateur)

   Notre précédent article nous avait conduit, sous le regard de Bonaparte, des bouffées de chaleur commerçantes charmoysiennes au grand incendie de Moscou.

CHARMOY-CITY EN CHALEUR : DES FEUX DE L’UCIAA À L’INCENDIE DE MOSCOU - du 04 décembre 2020

      Aujourd’hui, partant de l’incendie de Moscou, nous redécouvrirons la célèbre Bibliothèque rose avant d’aller à la rencontre de la floraison tout en rose de ses succédanés actuels.

    L’incendie de Moscou, en septembre 1812, fut l’épisode le plus spectaculaire de la tactique de la terre brûlée opposée à l’avance de la Grande Armée. Le Prince Fiodor Rostopchine (1763-1826), gouverneur de Moscou planifia et organisa méthodiquement l’incendie de la ville.

     Sa fille Sofia Fiodorovna Rostopchina, alors âgée de 13 ans, assista au désastre, ce qui lui fit dire plus tard dans une de ses lettres : « J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville » (Source Wikipédia).

    Car Sofia devait devenir sur le tard une femme de lettres, une auteure ou une autrice comme on dit aujourd’hui. Française de surcroît ! Mais d'origine russe, sac à puces !   

    En effet, l’incendie de Moscou, s’il arrêta Napoléon, déclencha aussi la rancœur des sinistrés contre le Prince incendiaire qui finalement disgracié en 1814 prit le chemin de l’exil et se fixa pour un temps à Paris où sa famille vint le rejoindre en 1817.

    En 1819 Sofia Fiodorovna Rostopchina épouse Eugène de Ségur. Devenue Comtesse de Ségur, elle séjournera jusqu’à sa mort dans sa patrie d’adoption.

    Ses œuvres tardives, publiées à grand tirage par l’éditeur Louis Hachette, constitueront autant de best-sellers de la Bibliothèque rose créée en 1860 : entre autres, Les malheurs de Sophie, Mémoires d’un âne…

   Épouse trompée et délaissée, mère de huit enfants, grand-mère pieuse et un tantinet moralisatrice, la Comtesse sans être à proprement parler un modèle féministe conquiert néanmoins l’affranchissement pécuniaire par son activité littéraire.

    Dans une  palette élargie des couleurs de la Bibliothèque rose des « femmes libérées » auront fait beaucoup mieux depuis.

   En témoigne une lecture récente des Monologues du Vagin, où des ministres, sur une scène en rose, ont pris la pose.

https://www.youtube.com/watch?v=lr4UXEJ3en8

      Après les Monologues du Vagin, autre grand titre anatomo-artistique de la nouvelle Bibliothèque rose : Lettres à mon utérus  (Paris, La Musardine, 2016).

       Ce recueil épistolaire, pour un curieux destinataire, et que semble nouer un charmant ruban matrimonial et gentiment familial, puisqu’il est dirigé par Madame et postfacé par Monsieur (Cédric Bruguière n’étant autre que l’époux de Madame),  constitue un petit tiroir, pas vraiment secret, et non sans Polichinelle, de correspondance utérine émanant d’auteures variées à découvrir ! Une délicieuse curiosité littéraire, ma chèèèère !

     Amateur impénitent de curiosités, je fis aussitôt l’acquisition, dès sa parution, de ce parangon de littérature gynéco-épistolaire, ma chèèèère !   Mais pour quelle secrète raison ?

    Vous la découvrirez en parcourant attentivement la couverture en rose de l’ouvrage.

     Couverture qui décline les noms de toute une palanquée d’auteures « femmes influentes et représentatives de la nouvelle vague féministe », dont l’une d’elles, précisément, partage avec votre serviteur, sinon les mêmes orientations, du moins un  patronyme italien assez présentable et dont la traduction dans notre belle langue française permet de concevoir pour qui le porte, les plus grands espoirs ! Il est entendu que votre serviteur, triste bougon hors d’âge instruit par la vie, ne s’arrête pas, en ce qui le concerne, à de telles fantaisies d’horoscope !

     Claudi a condensé en image l’évolution de la bibliothèque rose classique de la Comtesse vers sa nouvelle forme épistolo-gynécologico-dialectique impulsée par des auteures incontournables, « femmes influentes et représentatives de la nouvelle vague féministe »

     De quoi vous donner l’envie de vous précipiter en librairie !

    Quant aux trésors de la même veine épuisés et jamais réédités, vous les trouverez, à condition d’y mettre le prix, en occasion !

   

FLASH DERNIÈRE

    « Opération mains propres » Père Noël et gel hydroalcoolique

     Lu dans Le Bien Public

    « Auxonne  Une boîte aux lettres du Père Noël installée sur le parvis de la mairie

   La boîte aux lettres réservée au courrier adressé au Père Noël a été installée sur le parvis de la mairie d’Auxonne. Tous les enfants, comme le petit Simon, peuvent y déposer leur lettre qui sera remis en mains propres au Père Noël. »

    Après les rennes, à quand l’âne et le bœuf sur le « parvis » ?

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DES ROUGEOIEMENTS DE L’INCENDIE DE MOSCOU AUX RAYONS DE LA BIBLIOTHÈQUE  ROSE - du 05 décembre 2020 (J+4371 après le vote négatif fondateur)

DES ROUGEOIEMENTS DE L’INCENDIE DE MOSCOU AUX RAYONS DE LA BIBLIOTHÈQUE ROSE - du 05 décembre 2020 (J+4371 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 05 décembre 2020 (J+4371 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Figures libres    

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