AUXONNE, DANS LES COULISSES DES SCÈNES IMPÉRIALES (6) - du 21 août 2024 (Jour 55 de la nouvelle ère de Chantecler)

Notre rédaction est heureuse d'offrir gratuitement à ses fidèles lecteurs ce long article décapant, désopilant autant que documenté. L'humour n'appartient à personne !

L'animateur de spectacle incontournable que nous nommerons « Qui vous savez », annonçait en ces termes dès le 22 juillet dernier sur son prestigieux, autant qu'impérial, facebook :

« [...] le 23 août prochain, je serai en représentation à Pontailler sur Saône, jardin de la Mairie, à 20h30. Je présenterai le spectacle du 19 juillet dernier à Auxonne, qui fut une première. Je l'ai fait évolué mais toujours dans l'humour, l'auto dérision, la joie et les rires. L'été sera encore présent, alors rejoignez moi, faites passer le mot, partagez. Et ce sera encore GRATUIT !!! »

Chacun retenait son souffle et l'on n'attendait plus que l'affiche de l'annonce officielle....sur les rézosocio.

C'est à présent chose faite ! En effet, le 19 courant l'Office de Tourisme CAP Val de Saône annonçait à son tour l'événement en postant en photo et en batterie l'artilleur et son canon avec l'injonction-invitation :

« Découvrez l'histoire autrement de Bonaparte et de sa jeunesse ! »

Vous comprendrez donc notre impatience de découvrir l'impériale prestation « décalée » et gratos en plus !

Le bonimenteur est dans le pré ! Cours-y vite, cours-y vite ! Le bonimenteur est dans le pré ! Cours-y vite il va tirer !

Tirer avec son gros canon ! Le Néonapoléon ! La faridondaine, la faridondon, un gros coup d'canon !

Ce merveilleux Paul Fort nous pardonnera cette libre adaptation de cirquonstance.

Voici donc officiellement annoncé un nouveau spectacle « c......u » comme aime à le répéter certain foudre de guerre en habit d'artilleur qui tire un coup tous les quarts d'heure...

« C......u » ? Kézaco ?

Allez je vais vous aider un peu les amis ! Ernest Hemingway parle de ça dans son roman En avoir ou pas

Le petit dialogue viril ci-dessous tiré de ce roman vous éclairera :

« - La perte de ton bras ne t’a pas arrangé le caractère.
- Au diable mon bras. Tu perds un bras, tu perds un bras. Il y a pire que de perdre un bras. On en a deux, de bras, comme on en a deux d’autres choses. Et un homme est toujours un homme avec un bras ou avec une de ce que je pense. Au diable tout ça, en fait, je ne veux plus qu’on m’en parle. »
Puis au bout d’un moment, il dit : « Mes deux autres trucs, je les ai toujours. »
Tiens ! À propos de canon, il me revient une vieille chanson que, gosses, on chantait dans les années 50. Les relents de la guerre planaient encore et le langage n'était pas encore mort et aseptisé comme il l'est à présent. Les paroles de cette chanson je vous les restitue. Attention, je ne suis pas vulgaire, je témoigne, je fais même de l'ethnographie ! Pas vrai Rosalie ?
Le canon éclate
Bismarck est foutu
Le curé l'attrape
Par la peau du cul
Le fout dans les chi.. .
Et ch.. par-dessus

Oui, c'est de l 'ethnographie et de la conservation du langage. Cette chanson je ne l'ai pas écrite, je ne fais que la rapporter, comme le ferait un folkloriste.

À preuve, j'ai déniché une version vendéenne (ça s'invente pas gens de Vendée et de Vindelle), plus soft il est vrai, pas très décalée, mais qui vous donnera l'air, des fois que vous vouliez la chanter à Pontailler, pour rigoler.

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Chers lecteurs, je ne saurais vous quitter sans convoquer cet humoriste génial qu'est Alphonse Allais. Un décalé génial notre Alphonse !

L'une de ses œuvres délicieuses autant que décalée s'intitule Amour délices et orgues

C'est une merveilleuse collection d'anecdotes

Dans l'anecdote titrée "artillerie" (ça tombe à pic !) on peut lire :

"Pour une mésaventure pas banale, voici une mésaventure pas banale :

« M. Goubel, raconte le Petit Calaisien, se trouvait, jeudi après-midi, dans les cabinets d’aisances de son habitation, lorsque tout à coup, par suite d’une dérivation de tir, un boulet plein lancé par la batterie de la commission d’expériences vint frapper juste à l’encoignure de la maison où se trouvent les cabinets et y effectua une trouée de deux mètres environ de long sur une largeur égale."

Prions pour que nous n'ayons pas à déplorer un pareil incident le soir du 23 août prochain dans la représentation décalée annoncée en Haut Val-de-Saône. Sinon, bonjour les dégâts p'tit gars !

FLASH DERNIÉRE

Nous remettant hier soir au clavier, nous avons trouvé le dernier post de notre éléphant blanc dont, par souci d'objectivité nous transmettons le PDF à nos amis lecteurs.

De ce texte ambigu autant qu'alambiqué oscillant (en substance) entre : je pars mais je reviendrai, l'expression obsédante et égotiste d'une passion personnelle, et l'appel obséquieux aux politiques, on ne saurait trop que penser.

Comme disait Charles Péguy (in Notre jeunesse 1910) : « Tout commence en mystique et finit en politique. Tout commence par la mystique, par une mystique, par sa (propre) mystique et tout finit par de la politique. »

On n'ose imaginer que notre ami, amateur passionné de brocante et de bric-à-brac impérial en tous genres, promoteur génial autant qu'inspiré de spectacles décalés, puisse caresser l'espoir en solde de prébendes perpétuelles. Un décalé « prébendé » vous imaginez, voilà qui serait pour le coup « c......u » !

La nation et ses institutions militaires savent heureusement reconnaître une dette pérenne aux invalides pour faits de guerre.

Un panaris au pouce droit, fût-il exhibé avec passion sur les rézosocio courant mars 2023 ne semble pas rentrer dans cette catégorie !

BONAPARTE, SA SANTÉ, LE DOCTEUR TISSOT... ET LE PANARIS - du 30 mars 2023

Quant à la trompe de notre éléphant blanc, certaines mauvaises langues murmurent que notre impérial pachyderme, rêve pour elle, en raison des services éminents rendus, plutôt que du mini-string du 19 juillet dernier de triste mémoire, d'un étui en acajou style Empire orné de lauriers en bronze doré et d'incrustations d'ivoire, dans lequel les badauds pourraient venir l'admirer moyennant finances. Passionnant mes amis !

Pour son illustration du jour Claudi a tiré de ses cartons une image présentant Bismarck et bien entendu Napoléon, plus précisément Napoléon III. Le titre de l'article correspondant à cette image nous a paru par ailleurs parfaitement adapté à la présente période

4 SEPTEMBRE 1870 : RENTRÉE POUR LA RÉPUBLIQUE du 3 septembre 2023

La suite au prochain numéro

Le défi de Napoléon  à Guillaume qui fit tomber l'Empire

Le défi de Napoléon à Guillaume qui fit tomber l'Empire

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 21 août 2024 (Jour 55 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans De pire Empire

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