DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (1) - du 29 juillet 2022 (J+4972 après le vote négatif fondateur)

La campagne napoléonienne de 1807 en Pologne aura finalement occupé notre blog tout au long ce mois de juillet sec et chaud.

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (5) - du 25 juillet 2022

Le climat incitant à la trempette, piscine, bassins et autres baignoires fleurissent sur les réseaux sociaux de notre bonne ville.

Quittons donc la Pologne, sans abandonner l’Empereur, en nous plongeant à présent dans l’histoire des baignoires impériales.

Notre recherche nous a conduit à en découvrir deux.

La première est en zinc, et la seconde en cuivre. (Non ce n’est pas un vers de Victor Hugo, ce fan de l’Empereur, mais pas de plomberie)

Zinc et cuivre, comme les électrodes de la pile, que Volta, son inventeur, présenta en 1801 à Bonaparte. Il y avait de l’électricité dans l’air...

La première est visible à Liège en Belgique, et la seconde sur l’île de Sainte-Hélène. En 2016, cette dernière quitta un temps le funeste rocher pour une exposition parisienne au Musée de l’Armée.

Parlons aujourd’hui de la première qui est exposée depuis 1997 à la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie à Liège et qui a été présentée dans la même ville en 2021 à l’exposition « Au-delà du mythe » à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur.

L’intérêt de cet objet impérial réside dans le fait qu’il concrétise et réalise la synthèse entre l’histoire politique et militaire et l’histoire des sciences et des techniques.

Survolons en bref le volet histoire politique et militaire. En 1800, l’actuel territoire de la Belgique fait partie du territoire français et la ville de Liège est le chef-lieu d’un département français, le département d’Othe.

La région de Liège est riche d’une variété de minerai de zinc : la calamine. Avant le blocus continental (1807) qui restreint la circulation des marchandises, une partie du minerai est exportée en Grande-Bretagne, alors leader européen de la production de zinc. À la suite du blocus, l’industrie belge du zinc va prendre un nouvel essor.

L’industriel et chimiste belge Jean-Jacques Dony dépose en 1810, auprès de l’administration impériale un brevet sur un nouveau mode de production de zinc. Il obtient, à la suite de ce dépôt, le monopole de cette production sur les territoires de l’Empire.

La fameuse baignoire, en zinc laminé obtenu selon le nouveau procédé, est un hommage de l’industriel à l’Empereur bienveillant à la même date…

Pour plus de détails, se reporter à l’information disponible sur la toile.

Dans le prochain épisode, nous nous retrouverons à Sainte-Hélène où l’empereur se baignait fréquemment dans une autre baignoire, anglaise et en cuivre celle-là, et beaucoup moins perfectionnée que la baignoire liégeoise de Dony.

Claudi offre un dessin de la baignoire belge à tous les fans d’Empire et de plomberie ! Pour une agréable et impériale trempette par ces temps de sécheresse !

 

FLASH DERNIÈRE (30/07/22 à 18h30)

Le sujet du présent article a connu un succès d’audience inhabituel. La baignoire en zinc de Liège a visiblement plu. Espérons qu’il en sera de même pour la baignoire en cuivre de Sainte-Hélène. Et puis, jamais deux sans trois !

Qui sait ? Pour la joie des plombiers impériaux, nous ne désespérons pas de découvrir une troisième baignoire !

 

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C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 29 juillet 2022 (J+4972 après le vote négatif fondateur)

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