NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (5) - du 25 juillet 2022 (J+4968 après le vote négatif fondateur)

Chers lecteurs, nous voici donc arrivés au cinquième et dernier épisode de notre série « NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE »

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (4) - du 21 juillet 2022

Partis dans, notre premier épisode, à la suite de notre premier édile, vers Osterode, c’est ensuite avec l’Empereur que nous y avons séjourné rétrospectivement, en ce début de l’année 1807, dans les trois épisodes suivants.

Épisodes au cours desquels nous avons découvert qu’entre mille activités, l’Empereur signa le fameux décret fondateur du 26 mars 1807 bien connu aujourd’hui de tous les tringlots. Et particulièrement des tringlots auxonnais.

C’est en tant qu’Auxonnais de naissance et ancien tringlot que je souligne « aujourd’hui »

Votre serviteur fut jadis sous-lieutenant du contingent (classe 70 1/A), et chef de peloton au Quartier Bonaparte à Auxonne, dans le deuxième semestre de l’année 1970, au 511ème Groupe de Transport de réserve ministérielle. Il ne lui souvient pas d’y avoir jamais entendu parler d’Osterode.

Osterode n’était sans doute pas encore à la mode…

Et puis, j’étais sans doute trop préoccupé, entre 2B et 2A, entre l’adjudant-chef Faye et l’adjudant Lambert, hommes de cœur et de métier à assurer la bonne marche des jeeps et des vieux GMC de mon peloton. À ces anciens providentiels je garde une reconnaissance émue.

Aux caprices imprévisibles de nos véhicules antiques il fallait encore ajouter les vols fratricides entre pelotons, de rétroviseurs et de lots de bord, sous les hangars de l’autre côté du rempart

Mon peloton, c’était le 3ème du 2ème escadron aux ordres du Capitaine Martin dit Grisou, un surnom d’origine capillaire plus que charbonnière qu’on lui donnait à l’escadron. J’avoue l’avoir fait souvent enrager. De tout cela nous reparlerons à l’occasion car telle n’est pas mon intention de vous infliger mes états militaires par le menu.

Descendons à présent « du Train des équipages, dernier wagon » comme on disait alors en se présentant et en plaisantant à Auxonne en 1970. Et parlons, comme promis dans notre précédent épisode, du Service de Santé en 1807, à Osterode.

À propos d’un problème capillaire qui n’est pas la canitie qui fait blanchir les cheveux des capitaines soucieux, mais de la plique.

En mars 1807, le grand chirurgien Larrey était auprès de l’Empereur à Osterode, comme en attestent ses Mémoires de chirurgie militaire et campagnes parus en 1812 et réédités aux éditions Tallandier en 2004. Dans le premier tome de cette édition, les pages 471 à 517 sont consacrés à la Campagne de Pologne.

Dès les premières lignes Larrey signale avoir observé à Posen (Poznan), puis à Varsovie une maladie singulière des cheveux désignée sous le nom de plique (plica polonica) dont la réalité lui semble douteuse.

Mais c’est d’Osterode qu’il adresse « sous la date du 25 mars 1807 », veille du décret de l’Empereur, une lettre au secrétaire général de la Société médicale d’émulation.

L’objet de cette lettre est un mémoire sur la plique tendant à établir le caractère « factice » de cette prétendue maladie simple conséquence de la malpropreté et du manque d’hygiène.

Le rapport de la première classe de l’Institut (cité par Larrey) conclura que Larrey (entre autres) aura « assuré la santé des Polonais, en même temps que la volonté du vainqueur, brisant les fers de la servitude, les a élevés à la condition d’hommes libres. »

En effet, le traité de Tilsit du 9 juillet 1807 avec le roi de Prusse officialisera la création du Duché de Varsovie territoire polonais libre repris aux Prussiens et ayant constitué pour l’Empereur, dès 1806 après la défaite prussienne, une ressources en hommes et approvisionnements mais encore en relations féminines varsoviennes.

 

FLASH DERNIÈRE (25/07/22 à 16h30)

Le bruit court dans les milieux impériaux branchés que le lieutenant en second Bonaparte, en raison de la fermeture de la piscine municipale, et ne voulant pas manquer se noyer une nouvelle fois dans la Saône, prendra désormais ses bains en chambre.

De mauvaise langues ajoutent encore qu’il aurait demandé une glacière pour mettre sa chère eau d’Orezza au frais.

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (10) - du 1er décembre 2017

 

 

 

25 et 26 mars 1807, deux jours qui ont compté à Osterode.jpg

25 et 26 mars 1807, deux jours qui ont compté à Osterode.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 juillet 2022 (J+4968 après le vote négatif fondateur)

Visions d’histoire

 

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