CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (1) - du 12 août 2022 (J+4986 après le vote négatif fondateur)

Au seuil d’un week-end de 15 août saharien, il serait malvenu d’infliger à nos lecteurs le voyage au pays des archives que nous avions prévu à la suite de la présentation des deux éditions de la brochure de Claude Pichard intitulée Napoléon Bonaparte à Auxonne.

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR (2) - du 8 août 2022

En ces temps difficiles où clim et piscine sont appréciés par les plus chanceux et où notre régiment lance un appel pour équiper d’une baignoire en zinc la chambre de Bonaparte, tentons plutôt de jeter un coup d’œil rétrospectif sur le confort et les commodités dont jouissait le jeune Bonaparte à l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne.

Comme nous n’avons rien inventé nous citerons des auteurs à travers des ouvrages disponibles en ligne sur Gallica bnf afin que chacun de nos lecteurs aie le loisir de les consulter s’il le désire.

À travers l’édition illustrée en deux volumes du Mémorial de Sainte-Hélène (Paris, Bourdin, 1842) écoutons l’Empereur lui-même témoigner : « A l'École militaire de Paris, nous étions nourris, servis magnifiquement, traités en toutes choses comme des officiers jouissant d'une grande aisance, plus grande certainement que celle de la plupart de nos familles, et fort au-dessus de celle dont beaucoup de nous devions jouir un jour (...) » (Tome I p.661)

Frédéric Masson, ce grand historien de Napoléon, faisant référence au « luxe de l’École militaire » citera ce même passage du Mémorial en page 95 de son ouvrage Napoléon dans sa jeunesse 1769-1793, Paris, Ollendorf, 1907.

Voici donc évoqués la nourriture et le service à l’École militaire de Paris , mais qu’en était-il à l’École royale d’Artillerie d’Auxonne que Bonaparte rejoignit peu d’années après l’École militaire de Paris?

Le Baron Coston dans son ouvrage en 2 volumes (Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, M. Aurel, Paris et Valence, 1840) rapporte (tome 1 page 151) que dans la chambre qu’il occupait avec son frère Louis (actuelle Chambre de Bonaparte au quartier Bonaparte) : « Bonaparte mettait lui-même le pot au feu dont son frère [ndlr : Louis son cadet âgé de 13 ans ] et lui se contentaient philosophiquement. »

Il semblerait donc, si l’on en croit le Baron, qu’en matière de restauration les conditions aient été moins « magnifiques » et plus spartiates à Auxonne qu’à Paris.

La phrase citée plus haut semble avoir inspiré le célèbre dessinateur lorrain JOB dans une illustration de l’ouvrage intitulé Bonaparte, texte de G.MONTORGUEIL, illustrations de JOB, Paris, Boivin 1910. Disposant de la seule gravure et non du texte correspondant l’ouvrage n’étant pas disponible sur Gallica, nous avançons néanmoins cette hypothèse…. À vérifier !

 

Du coup, Claudi, un peu à court, a emprunté cette illustration pour son image du jour. Les spécialistes pourront constater que JOB était particulièrement calé en uniformologie, à part cela, nous leur laisserons le soin de se prononcer quant au réalisme historique de la composition.

Nous en joignons un PDF

 

 

La suite au prochain numéro.

Bonaparte à Auxonne, entre tables de tir et cuisine.jpg

Bonaparte à Auxonne, entre tables de tir et cuisine.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 août 2022 (J+4986 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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