AUXONNE, LE NOËL DE CHANTECLER SUIVI D'UN CONTE INÉDIT (2) - du 28 décembre 2023 (J+5489 après le vote négatif fondateur)

Bonjour amis lecteurs !

Vous n'avez sans doute pas oublié le modeste cadeau que je vous promettais hier  en ces termes :

« À quoi rimeraient ces indigentes confidences, si je n'offrais à mes lecteurs patients un petit travail de mémoire dévoilant les sources profondes de cette « joie retrouvée » lors de cette « veillée de Noël » en l'église Notre-Dame d'Auxonne, joie qui m'était intérieure et que j'ose extérioriser. Ce travail de mémoire, je vous l'offrirai sans doute demain. »

AUXONNE, LE NOËL DE CHANTECLER SUIVI D'UN CONTE INÉDIT (1) - du 27 décembre 2023

Ce petit travail de mémoire, promis, je vous l'offrirai demain.

Auparavant, je tiens aujourd'hui à vous faire part de deux libres réflexions sur la question de la « mémoire » et qui m'ont été inspirées par « la nuit qui porte conseil ».

Philosophiquement, tout autant que physiologiquement cette question de la « mémoire » peut se révéler un abîme effrayant et sans fond.

À l'appui de cette affirmation, je voudrais vous livrer la première de mes deux libres réflexions.

À cet effet, j'ai sorti de mes archives une coupure de journal jaunie ( Le Bien Public du 24 avril 1993), elle nous parle « d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » et de mon épouse Martine aujourd'hui disparue.

 

Tous ceux qui ont connu et aimé Martine mesureront la puissance destructrice du temps devant laquelle, créatures éphémères, nous sommes impuissants.

Ce gâteau amer, hélas ne suffit pas, il faut encore que vienne s'y poser la noire cerise de la malignité humaine.

C'est ainsi, que deux ans après son départ en retraite, Martine déjà fatiguée et prématurément vieillie par les prodromes de la maladie qui devait l'emporter, se vit sollicitée par son ancien employeur, pas gêné du tout, pour lui demander un travail.

Me croirez vous ? Ce même employeur deux ans auparavant, avait sèchement refusé la prolongation de carrière que Martine avait sollicitée dans sa volonté de terminer cette même tâche concernant le musée Bonaparte qui lui tenait tant à cœur et qu'il osait a posteriori lui demander, non pour faire plaisir à la bibliothécaire congédiée, mais parce-que les conséquences ultérieures de ce congé l'avaient mis lui-même dans l'embarras ! Tous les détails de cette incroyable affaire ont été exposés plus en détail dans notre blog

 

Quittons ces noires réminiscences pour aborder la deuxième réflexion sur la question de la « mémoire », réflexion dont le caractère tragi-comique, je vous le confie, convient beaucoup mieux, et à ma tournure d'esprit, et à ma plume !

Nous parlions plus haut d'un noir passé, posons à présent le décor d'un avenir radieux : Automne 2025, la médiathèque vient d'ouvrir ! « Binette », « Curiositerie », ou « Passage » quel est son nom ?

Excusez-moi, j'ai beaucoup de mal à le lire dans ma petite boule de cristal !

Qu'importe, je tourne fissa le bouton de mon IA (intelligence autonome) et j'appelle au secours mon imagination. Une image apparaît bien nette... L'image de la Grande rue 2025 dans le tronçon Antoine Masson, je pourrai peut-être y lire le nom

Tiens tiens ! Le gros chien est parti de devant la maison natale d'Antoine Masson. Il a juste laissé une crotte bariolée. Tu as signé ton forfait mon lascar !

AUXONNE : ANTOINE MASSON (1806-1860) ET SA RUE - du 04 Octobre 2023

Un brave garçon apparu dans l'image du futur me demande : « Kézaco le tronçon Antoine Masson ? ». Je lui réponds : « Louke un peu la plaque de la rue ». Le garçon me répond : « Y'a pus d'plaque ». C'est vrai la rue a perdu sa plaque. Une véritable épidémie dans les rues de la ville, le taux de plaques est au plus bas. Une épidémie qui, pour le coup doit réjouir le facteur...et la factrice aussi, soyons pas sexisse !

Tiens, tiens … J'avise une voiture qui se gare ! Il a un sacré mal le gaillard ! Le brave garçon, celui de la plaque de rue disparue, le guide dans sa manœuvre. Le gaillard, sa voiture garée, lui file un pourboire.

Curieux, comme à l'ordinaire, je m'enquiers : « T'as trouvé un bon job bonhomme !? ». Il me répond : « T'as pas vu l'ancêtre ? Les tires é z'ont pu de rétro because rétro interdit ! Du coup, j'ai trouvé un bon job ! »

Mon IA (intelligence autonome) très intuitive me traduit, en langage châtié et administratif la cause de ces « rétros interdits »: « Par souci de modernité et de changement, il est interdit de regarder en arrière, tout contrevenant sera transformé en statue de sel ».

Je pense alors : « Quel régime ! ». Et du coup, j'ai pas la banane !

Ma bonne ville n'arrêtera donc pas de souffrir des séquelles du remue-méninges du 6 octobre 2022 de triste mémoire.

AUXONNE, NOM DE LA MÉDIATHÈQUE : « VOTE ET TAIS-TOI » ! (2) - du 20 décembre 2023

Nous avons bien conscience d'avoir pu offusquer quelques-uns de nos lecteurs, mais c'était pour la bonne cause. Demain promis, nous ferons amende honorable en livrant notre modeste autant qu'émouvant « travail de mémoire » sage comme une image, pieuse de surcroît.

Quant aux œillères qu'on prétend nous mettre, soi-disant pour aller de l'avant, en nous empêchant de regarder en arrière vers le passé, que nos lecteurs se rassurent !

Pour ne pas tomber sous le coup de la loi d'interdiction de regarder en arrière, nous ruserons comme le troufion copain de l'ami Bidasse qui, trompant le poste de garde, sortait discrètement de la caserne en reculant pour faire croire qu'il y entrait !

Mais au fait en parlant de Cazernes (non y'a pas de faute !), il va falloir « désherber » toutes les bibliothèques auxonnaises et envoyer au pilon tous les exemplaires du « Mémorial de Sainte-Hélène » au motif que le Grand Empereur y marche souvent au rétroviseur. Rappelez-vous, vous qui avez lu l'ouvrage, la description des longues séances dans la fameuse baignoire dont l'eau très chaude soulageait les maux de l'Empereur et stimulait sa mémoire.

Elles ont été largement reprises depuis par un ouvrage incontournable dont nous faisions l'an dernier une nécessaire autant qu'objective recension

AUXONNE : UNE NOUVELLE RECRUE AU RAYON OUVRAGES IMPÉRIAUX (1) - du 01 octobre 2022

Hudson Love l'odieux geôlier de l'Empereur ne lui empêcha jamais ces longs bains chauds de nostalgie et de mémoire.

Que la baignoire de Sainte-Hélène devienne pour nous citoyens d'une ville impériale en péril de mémoire sous la férule de la « binette », le symbole de la résistance. Une seule consigne : « Votez Baignoire ! »

Je vois Claudi se réjouir, les archives ont du bon, il vote baignoire des deux mains et tire de ses cartons une illustration recyclée. Le recyclage est une nécessité pour la planète. Au diable les « curiositeries » et autres fantaisies coûteuses et consommatrices d'énergie ! C'est bon pour les cabinets !

J'entends le chœur des enfants : « Et notre conte inédit alors ? ». Avant l'Épiphanie, ça viendra les petits (et les grands qui ont gardé leur âme d'enfant) avant l'Épiphanie. « L'Happy fanny ? J'comprends pas m'sieu ! ». Avant la galette si t'aimes mieux ! Pour parler moderne et aller de l'avant !

De Longwood à Auxonne, la marche impériale au rétroviseur

De Longwood à Auxonne, la marche impériale au rétroviseur

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 28 décembre 2023 (J+5489 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Curiositeries

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